Grands Lacs: Semaine du 16 au 22 avril 2016

RESUME : En RDC, le comité préparatoire au dialogue national, dont l’envoyé spécial américain dans les Grands Lacs a souligné la nécessité (RDC_13), n’a toujours pas débuté ses travaux, bien que l’on connaisse sa composition : celui-ci comprendrait douze membres de la majorité présidentielle, douze membres de l’opposition – l’UDPS réclame la totalité de ces postes — et six membres de la société civile

(RDC_8). Pour ce qui regarde l’élection présidentielle qui, en cas de réaménagement du fichier électoral, pourrait être retardée de plus d’un an, plus de la moitié des députés tant de l’opposition que de la majorité ont saisi la Cour constitutionnelle à propos de l’interprétation de l’article de la constitution qui prévoit que le président de la République reste en place jusqu’à la mise en place de son successeur (RDC_9). Par ailleurs, certains élus katangais proches de Moïse Katumbi restent dans le collimateur du pouvoir. La permanence de l’UNAFEC de Gabriel Kyungu a été saccagée à Kinshasa tandis que les effigies de l’ex-gouverneur du Katanga ont été déchirées au siège du parti à Lubumbashi, actions revendiquées par la branche de l’UNAFEC restée fidèle à la majorité présidentielle (RDC_10). À Lubumbashi, la police a également dispersé une manifestation contre le troisième mandat du président Kabila organisée devant le siège de l’UNAFEC-Kyungu dont le chef a été convoqué par la justice (RDC_11). Du côté gouvernemental, le Premier ministre a présenté au Parlement un bilan positif de sa gouvernance sociale (RDC_12).

Dans le domaine de la sécurité, des hommes armés ont enlevé cinq agents d’une ONG humanitaire dans le territoire de Rutshuru (RDC_2), où trois militaires sont morts suite à une attaque des combattants du FDLR (RDC_3). Des combattants de ce même groupe armé ont été accusés par le Rwanda d’avoir attaqué un poste de police rwandais : l’armée rwandaise a exercé un droit de poursuite en pénétrant en RDC sans provoquer de réactions notables des autorités congolaises (RWA_2). Au Sud Kivu, une bombe a explosé dans un véhicule sans que l’on sache encore si le véhicule était piégé (RDC_1).

Dans l’ex-Province Orientale, les rebelles du FRPI ont effectué une nouvelle incursion dans sept villages de la chefferie de Walendu Bindi (Ituri), où la tension entre communautés Hema et Lendu reste marquée (RDC_4) (RDC_5). Par ailleurs, des affrontements ont eu lieu entre les FARDC et des Maï-Maï Simba dans le territoire de Mambasa (RDC_6).

Enfin, au Katanga, des échauffourées ont eu lieu entre policiers et civils à Kolwezi dans la foulée d’une tentative de vol (RDC_7).

Au Burundi, où l’ONU a répertorié plus de 345 cas de torture commis depuis le début janvier par les forces de sécurité (BUR_1) et où un officier critique du régime a été assassiné (BUR_1_1), le premier vice-président a mis en garde les ressortissants des pays qui ont suspendu leur coopération avec son pays : soit ils quittent leur pays, soit ils demandent un visa de tourisme (BUR_2). Par ailleurs, on signalera qu’un collectif d’avocats défendant les familles de victimes d’exécutions extrajudiciaires présumées, que le pouvoir attribue à des opposants armés, a déposé plainte à l’encontre du procureur général burundais devant le bureau du procureur de la CPI pour entrave à la justice (BUR_1_2).

Au Rwanda, Léon Mugesera, ancien responsable du parti de Juvénal Habyarimana en 1994 et extradé du Canada, a été condamné à la réclusion à perpétuité par Kigali pour sa participation au génocide (RWA_1).

BURUNDI

Justice, Droits de l’homme…

(BUR_1) AFP – 18/4

Au moins 345 cas de torture et mauvais traitements ont été enregistrés cette année au Burundi par l’ONU, qui déplore lundi le recours “généralisé” à ces pratiques par les forces de sécurité gouvernementales agissant en “totale impunité”.

“En plus des rapports sur la torture et les mauvais traitements dans les lieux de détention officiels, je suis profondément préoccupé par des informations sur l’existence de lieux de détention secrets à travers le pays”, a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

Depuis janvier, son équipe a enregistré au moins 345 nouveaux cas de torture et mauvais traitements, soit près de 600 sur les 12 derniers mois. Ce chiffre, sous-estimé, indique “clairement le recours généralisé et grandissant à la torture et aux mauvais traitements par les forces de sécurité gouvernementales”, a déclaré M. Zeid.

D’après le Haut-Commissaire, ces tortures ont lieu pendant l’arrestation et la détention, notamment dans les locaux du Service national de renseignements (SNR), de la police et, dans une moindre mesure, de l’armée. “Les auteurs de ces tortures et mauvais traitements ont, jusqu’à présent, bénéficié d’une impunité totale”, s’alarme par ailleurs le haut responsable onusien.

Lors d’une visite par une équipe du Haut-Commissariat dans les locaux du SNR à Bujumbura, la semaine passée, 30 des 67 personnes détenues présentaient des signes de torture physique.

Plusieurs cas de mauvais traitements et de torture ont aussi été rapportés dans des postes de police, en particulier ceux situés dans les quartiers de Citiboke et Musaga, à Bujumbura, et dans le camp militaire de Mutakura, selon l’ONU.

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(BUR_1_1) RFI – 21/4

Au Burundi, un officier de l’armée, considéré comme assez critique vis-à-vis du régime de Pierre Nkurunziza, vient d’être assassiné. Il a été abattu dans la capitale Bujumbura alors qu’il était à l’arrière d’une moto en train de rentrer chez lui. Une enquête est en cours.

Qui a tué le lieutenant-colonel Emmanuel Buzubona ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres depuis l’assassinat de ce brillant officier issu de l’ex-rébellion hutue du CNDD-FDD aujourd’hui au pouvoir au Burundi. Pour le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, ses assassins n’ont pas été identifiés et une enquête de police est en cours pour tenter de les retrouver.

Il en va tout autrement sur les réseaux sociaux, où partisans et opposants du président Pierre Nkurunziza s’accusent mutuellement d’en être responsables. Les soutiens du camp présidentiel accusent les soldats et citent l’ancienne armée dominée par la minorité tutsie d’avoir abattu un officier hutu de plus, alors que leurs opposants dénoncent l’assassinat d’un soldat qui ne cachait pas son hostilité à la politique actuelle.

Ils avancent comme argument le fait que le lieutenant-colonel Emmanuel Buzubona, soupçonné d’avoir fait cause commune avec la nouvelle rébellion burundaise, avait été arrêté et détenu pendant plusieurs jours en décembre 2015, par les très redoutés services secrets burundais qui dépendent directement du président. Signe supplémentaire, cet officier était en disgrâce, il était en congés depuis six mois en attendant une nouvelle affectation qui ne venait pas.

À Bujumbura, chacun campe sur ses positions et personne ne compte sur l’enquête en cours pour connaître la vérité. Beaucoup craignent en revanche que ce énième assassinat d’un officier de l’armée burundaise ne vienne attiser les divisions au sein de ce corps.

(BUR_1_2) Belga – 22/4

Un collectif d’avocats défendant les familles de victimes d’exécutions extrajudiciaires présumées au Burundi, comptant dans ses rangs le Belge Bernard Maingain, a déposé plainte à l’encontre du procureur général burundais, Valentin Bagorikunda, devant le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour “entrave à la justice de la Cour”, a-t-il annoncé vendredi.

Ces avocats avaient saisi le mois dernier la CPI, affirmant agir au nom de 60 familles, dont certains membres ont selon elles été victimes d’exécutions extrajudiciaires au Burundi, un pays plongé depuis un an dans une grave crise politique.

En réaction, Bagorikunda avait, dans un communiqué publié le 29 mars, mis en garde ces familles contre le risque de manipulation dont ils peuvent faire l’objet “en confiant leurs plaintes à des gens qui ont des agendas autres que celui de la justice”. “Ce faisant, le procureur général du Burundi tente d’entraver l’action des familles de victimes auprès de la CPI. Son communiqué est, très clairement, une menace tant à l’égard des familles que de leurs avocats”, ont dénoncé vendredi ces derniers.

Il s’agit d’Armel Niyongere, avocat au barreau du Burundi et grande figure de la société civile burundaise aujourd’hui en exil, de Léon Lef Forster, avocat au barreau de Paris, et de Me Bernard Maingain, avocat au barreau de Bruxelles très engagé dans de nombreux dossiers politiques.

Dans un communiqué, les avocats rappellent également que le procureur général a, comme toute autorité judiciaire en charge des poursuites dans un pays, la faculté d’ouvrir et de gérer d’office les dossiers concernant les assassinats intervenus dans son pays.

La défense constate que le communiqué du procureur général est l’aveu qu’il ne semble pas avoir ouvert les dossiers. Dans ces conditions, les avocats de la défense ont déposé plainte à l’encontre de Bagorikunda, devant le bureau du procureur de la CPI, Fatou Bensouda, pour entrave à la justice de la Cour, expliquent les trois avocats.

Bujumbura a nié jusqu’ici les cas d’exécutions extrajudiciaires dénoncés par plusieurs organisations des droits de l’Homme, accusant plutôt une partie de son opposition, désormais armée, d’être à l’origine de ces exactions.

Relations extérieures

(BUR_2) Belga – 19/4

Le premier vice-président burundais Gaston Sindimwo a mis en garde les ressortissants étrangers des pays qui ont décidé de suspendre leur coopération avec le Burundi en leur demandant de faire un choix entre regagner leurs pays d’origine ou de demander un visa touristique.

“Il y a certains blancs qui ont pris des sanctions contre le Burundi, des sanctions de suspendre leur coopération avec notre pays. Paradoxalement, ils ne veulent pas quitter le Burundi et font leurs promenades dans le pays alors qu’ils ont même fermé leurs bureaux. Nous leur demandons de faire un choix, soit de regagner leurs pays respectifs, ou alors de demander un visa de séjour touristique”, a-t-il affirmé samedi à Bujumbura.

Le premier vice-président chargé des questions politiques, sécuritaires et administratives a dit que le souhait du gouvernement était qu’ils continuent à coopérer avec le Burundi, mais, a-t-il dit, “dès qu’ils ont opéré ce choix de suspendre la coopération, ils n’ont qu’à partir”.

L’Union européenne a suspendu le mois dernier son aide directe au régime du président Pierre Nkurunziza en réponse aux violences qui secouent ce petit pays d’Afrique centrale et pour le pousser au dialogue avec l’opposition.

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http://www.slateafrique.com/665585/burundi-le-gouvernement-est-lelement-moteur-de-la-crise-selon-un-responsable-americain

RDC

Sécurité, Armée…

  • Kivu

(RDC_1) AFP – 16/4

Trois personnes ont été tuées vendredi soir à Bukavu, après qu’une bombe a explosé dans leur véhicule, selon des sources concordantes.

L’accident a eu lieu vers 19H00 (17H00 GMT) sur la principale artère de la ville de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu. “Les victimes sont deux femmes et un homme qui se trouvaient à bord du véhicule”, a déclaré à l’AFP Evariste Manegabe, bourgmestre de la commune d’Ibanda où s’est produit le drame, indiquant qu’une enquête a été ouverte.

Un témoin a affirmé avoir “entendu une détonation avant que la jeep ne s’arrête brusquement, les vitres défoncées”, avec à l’intérieur trois corps baignant dans leur sang. Joint par l’AFP, un officier de la police proche de l’enquête a confirmé que “les trois personnes qui se trouvaient à bord du véhicule sont toutes mortes dans l’explosion”, et précisé qu’elles n’étaient pas encore identifiées. Selon cet officier, “soit le véhicule était piégé, soit l’engin explosif était dans le véhicule, soit il était porté par l’un des passagers à bord”. Selon M. Manegabe, il est “très rare” que des gens soient tués par un engin explosif en pleine ville de Bukavu.

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http://www.radiookapi.net/2016/04/17/actualite/securite/la-societe-civile-sinquiete-apres-lexplosion-mortelle-de-bukavu

(RDC_2) Radio Okapi – 19/4

Des hommes armés ont kidnappé, dimanche 17 avril, cinq agents de l’ONG humanitaire Mercy Corps, à Mushikiri dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Certaines sources locales indiquent que les kidnappeurs exigeraient une rançon de 50 000 dollars américains avant de libérer les otages, en raison de 10 000 dollars américains par tête.

Parmi les personnes enlevées il y a quatre enquêteurs et un chauffeur de l’ONG Mercy Corps. Tous sont de nationalité congolaise, ajoutent les mêmes sources.

L’ONG Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), racontent que les victimes ont été enlevées vers 15 heures locales, alors qu’elles revenaient de Nyanzale pour rentrer à leur base de Bwalanda.

Selon les témoignages recueillis à Bwalanda, les kidnappeurs ont d’abord intercepté le véhicule à bord duquel se trouvaient les sept enquêteurs de Mercy corps et leur chauffeur. Ils ont ensuite retiré cinq personnes sur les huit qui étaient à bord.

L’identité des ravisseurs n’est pas encore connue, mais certaines sources de la région attribuent cet enlèvement aux miliciens Nyatura.

L’administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya déclare, pour sa part, que tous les services suivent de très près la situation pour retrouver les traces et l’identité des ravisseurs.

Le coordonnateur du CEPADHO déplore l’insuffisance d’effectifs de FARDC dans cette zone, où les Nyatura et les rebelles rwandais des FDLR constituent une menace contre les civils.

(RDC_3) AFP – 20/4

Trois militaires congolais sont décédés des suites de leurs blessures après une attaque de rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans la nuit de mardi à mercredi dans l’est de la RDC, a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée.

Selon le capitaine Guillaume Djike, cette “attaque surprise” menée par “des FDLR” a eu lieu à Buvunga, dans le territoire de Rutshuru, à environ 45 km au nord de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu.

  • Province Orientale

(RDC_4) Radio Okapi – 17/4

Les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) ont de nouveau fait incursion, depuis mercredi dernier, dans au moins sept villages en chefferie de Walendu Bindi et de Walese Vonkutu. Le bilan fait état de deux femmes blessées par balles, deux autres kidnappées et plusieurs biens emportés. L’armée s’active pour les mettre hors d’état de nuire, a assuré dimanche 17 avril le commandant second des FARDC en Ituri, tout en appelant la population locale à se désolidariser de ces miliciens pour une paix durable dans la région.

Plusieurs cas d’exactions des miliciens de la FRPI ont été rapportés ces trois derniers jours au sud d’Irumu. Selon des sources locales, ces assaillants ont envahi dans la nuit de samedi et dimanche 17 avril la localité de Kawangu, proche de Gety-Mission. Ils ont tiré plusieurs coups de balles avant de s’introduire dans chaque maison pour piller les biens des habitants. Une femme a blessé un milicien à coup de machettes pour résister au pillage de ses biens. Ce dernier a alerté ses compagnons qui ont tiré sur cette femme, qui a été blessée aux deux jambes.

Quatre agents d’une ONG internationale, qui étaient sur deux motos, sont également tombés samedi dans une embuscade de la FRPI vers Kamatsi, rapporte le chef de collectivité de Walendu Bindi. Ils ont été dépouillés de leur argent et téléphones.

Mercredi dernier, ces miliciens ont fait incursion aux villages de Kelegue et Sukpa en chefferie de Walendu Bidi et Hahungbo, Balingina et Mafumbu en chefferie de Walese Vonkutu. Ils ont emporté de l’argent, des poules, des chèvres et autres biens dans une vingtaine de maisons.

Un groupe de femmes, qui revenait de marché de Koga, a été également dépouillé de ses marchandises sur le tronçon routier Gasu Odje-Kagaba. Pour sa part, le commandant second des FARDC en Ituri accuse les habitants d’être de connivences avec les miliciens. Il leur demande de se désolidariser de ces derniers, en les dénonçant auprès des FARDC pour garantir la sécurité dans la zone.

(RDC_5) Radio Okapi – 17/4

La tension persiste entre les Hema du groupement de Badiango en chefferie de Bahema Sud et leurs voisins Lendu-Ngiti de la localité de Lapka, en chefferie de Walendu Bindi, au sud du territoire d’Irumu. Ils s’accusent mutuellement d’être à l’origine d’actes de provocation, qui risquent de raviver les conflits interethniques. Le dernier incident en date porte sur la saisie de 70 vaches des éleveurs de Badiango et la prise en otage du bouvier par leurs voisins de la Lakpa qui sont agriculteurs, ont indiqué les chefs de deux entités coutumières samedi 16 avril.

C’est depuis le jeudi 14 avril que les 70 vaches des Hema de Badiango sont saisies par le chef de Lapka, un Lendu Ngiti. Ce dernier déclare que ces bêtes ont dépassé les limites administratives de leur entité pour ravager les champs de ses habitants. Il dit avoir alerté la police de Kagaba, une localité proche, qui a saisi ces bêtes et a appréhendé le bouvier. Un officier des FARDC, qui «tente de trouver une solution à cette affaire», rapporte que la police a réuni les deux parties pour tenter de les réconcilier, mais sans succès.

Les propriétaires des champs exigent le payement de 600 dollars américains au titre des dommages, avant de libérer les vaches. Ce montant est contesté par les Hema de Badiango, qui estiment que le montant est exorbitant.

La réunion s’est terminée en queue de poisson et le dossier est renvoyé au parquet de grande instance de l’Ituri.

Entre-temps, la tension persiste dans la zone entre les deux groupes ethniques. Les chefs coutumiers de ces deux entités redoutent des actes de violences entre les deux communautés et sollicitent l’implication immédiate des autorités pour le règlement pacifique de ce conflit. Pour sa part, le gouvernement provincial invite les deux communautés à privilégier la cohabitation pacifique.

Les Lendu Ngiti interdisent aux Hema de Badiango de paître leurs troupeaux dans leur entité, qui est en même temps revendiquée par leurs voisins. La semaine dernière, 390 vaches appartenant aux Hema de Badiango ont été également saisies, dans les mêmes circonstances, par leurs voisins Lendu Ngiti de Lakpa

(RDC_6) Radio Okapi – 19/4

Douze personnes sont mortes dans des affrontements entre les Forces armées de la RDC et les miliciens Maï-Maï Simba. Ces combats ont eu lieu mardi 19 avril dans l’après-midi à Biakato-centre, entité située à environ 250 Kilomètres au sud-ouest de Bunia en territoire de Mambasa. Parmi les victimes, on compte onze miliciens tués, a indiqué le chef de collectivité de Babila Babombi

Des sources militaires parlent d’un militaire tué et trois autres blessées. Les FARDC ont également récupéré deux armes AK47 et deux roquettes.

Les positions des FARDC ont été attaquées vers 4 heures du matin à Biakatumai à environ 3 kilomètres. Les miliciens ont ensuite progressé à Biakato-centre avant d’être délogés par l’armée. Le calme est revenu mardi 19 avril dans l’après-midi à Biakato-Centre après les affrontements.

Toutes les activités ont été paralysées suite à ces combats. Certains habitants qui étaient bloqués dans leurs maisons depuis les débuts de combats vers 6 heures du matin ont commencé à circuler. Les écoles, le marché et les boutiques n’ont pas ouvert leurs portes.

Les FARDC continuent à traquer ces miliciens qui étaient repoussés dans la périphérie de cette entité.

  • Katanga

(RDC_7) RFI – 17/4

La nuit de samedi à dimanche a été agitée à Kolwezi, dans le sud-est de la RDC. Des hommes en uniforme de policier ont fait irruption sur une parcelle pour voler une moto. Mais deux des occupants ont résisté et ont été tués. Au petit matin la population a laissé éclater sa colère, mais a été très vite dispersée par les forces de l’ordre. Le bilan est incertain ce dimanche soir.

Tout a commencé dans la nuit de dimanche 17 avril vers 2 ou 3h du matin avec ce qui ressemble à une tentative de vol. Des hommes armés en tenue policière ont fait irruption sur le terrain d’une famille dans le quartier Hewa Bora de la commune de Dilala à Kolwezi, dans le sud-est de la RDC. Ils ont essayé de s’emparer d’une moto, mais deux des occupants de la parcelle ont résisté et ont alors été tués, tandis qu’une femme a aussi été blessée. Ces violences ont immédiatement provoqué la colère de la population. Les habitants du quartier ont décidé de sortir dans la rue et d’aller jusqu’à la mairie pour exposer les corps des victimes. Les forces de l’ordre les en ont empêchés et ont tiré à balles réelles.

Le bilan de cette nuit est incertain pour l’instant. Mais de source hospitalière, on compte au moins deux morts, huit blessés civils par balle, un policier et un militaire blessés eux par jets de pierre.

Depuis ce dimanche matin, le calme est revenu, mais il faut rappeler que les tensions sont récurrentes à Kolwezi entre agents des forces de l’ordre et population. Il y a une semaine, un homme habillé en policier avait déjà tué un conducteur de moto-taxi avant d’être lui-même tué par la population en représailles.

À Kolwezi, l’insécurité est en hausse depuis que de nombreuses entreprises minières ont mis leur personnel au chômage technique. Avec les indemnités perçues, plusieurs agents se sont reconvertis en taxi-motos. L’activité paie bien. Mais les exploitants et les propriétaires des motos sont la cible d’attaques, parfois même venant d’agents des forces de l’ordre. Excédée, la population a donc décidé désormais de répliquer coup pour coup en érigeant une justice populaire. Et pas plus tard qu’il y a une semaine, un homme en uniforme de la police qui venait d’abattre un taxi-moto a été brûlé vif. Un poste de police du quartier a été également saccagé par la même occasion.

En tout cas, la tension est perceptible sur l’ensemble de l’ex-province du Katanga. La chute des cours des matières premières, suivie de la suppression de plusieurs emplois en seraient la principale cause. Il y a aussi l’augmentation des prix du maïs depuis que la Zambie a interdit les exportations de ce produit vers les pays étrangers.

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http://www.radiookapi.net/2016/04/19/actualite/securite/kolwezi-les-echauffourees-entre-policiers-et-civils-ont-fait-6-morts

Vie politique…

(RDC_8) Belga – 18/4

Près de cinq mois après l’annonce par le président congolais Joseph Kabila du lancement d’un “dialogue politique national inclusif” dans la perspective de l’élection présidentielle censée avoir lieu avant fin novembre en RDC, ce forum destiné à préparer des scrutins “apaisés” n’a pas encore entamé ses travaux, constate lundi la presse kinoise, en dépit de signaux encourageants enregistrés ces derniers jours.

Le facilitateur de l’Union africaine (UA) pour ce “dialogue national”, l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, avait annoncé la semaine dernière la mise en place imminente d’un “comité préparatoire”, au plus tard dimanche. Mais l’échéance n’a pas été tenue, souligne la radio onusienne Okapi.

Les contours du comité préparatoire se dessinent toutefois. Il devrait, selon la presse kinoise, compter trente membres: douze de la Majorité présidentielle (MP, soutenant l’action de M. Kabila), douze de l’opposition et six de la société civile. Les premiers noms circulent, dont ceux de proches du pouvoir pour la MP.

Mais le plus ancien parti de l’opposition congolaise, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), la formation du vieil opposant Etienne Tshisekedi, exige pour lui seul les douze places attribuées à l’opposition. Le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, a déclaré qu’il revient à son parti de repartir ce quota au sein de la plateforme de la véritable opposition. Ce qui ne manque pas de provoquer des “tiraillements”, souligne le site d’informations 7sur7.cd. Un autre opposant, le député Justin Bitakwira, s’est indigné “de la gourmandise du parti” de M. Tshisekedi.

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(RDC_9) Belga – 19/4

Plus de la moitié des députés congolais, appartenant principalement à la Majorité présidentielle (MP, soutenant l’action du président Joseph Kabila) ont saisi la Cour constitutionnelle pour qu’elle donne son interprétation de l’article 70 de la Constitution relatif à la fin du mandat présidentiel, rapporte mardi la presse kinoise.

Le second mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2011, s’achève le 19 décembre prochain et la Constitution lui interdit de se représenter lors de la prochaine présidentielle, dont l’organisation dans les délais est chaque jour plus incertaine.

L’article 70 de la Constitution de la RDC, adoptée en 2006, stipule: “le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. A la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu”.

La demande de saisine de la Cour constitutionnelle a été formulée par 286 députés, indique le journal ‘Forum des As’, qui précise qu’une cinquantaine de parlementaires de l’opposition ont signé la requête déposée lundi à la Haute cour du pays. Elle vise à trancher définitivement la question de la fin du mandat présidentiel et savoir si l’actuel locataire du Palais de la Nation peut prolonger son bail au-delà de novembre 2016 jusqu’à l’investiture de son successeur élu.

La Constitution congolaise autorise la saisine de la Cour constitutionnelle par un dixième des députés (soit cinquante sur les 500 que compte l’Assemblée nationale).

Des élections sont prévues en RDC en novembre mais cette perspective s’éloigne de jour en jour. L’opposition accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de tout faire pour se maintenir au delà de la fin de son second mandat, le 19 décembre prochain.

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http://www.radiookapi.net/2016/04/20/actualite/politique/rdc-lopposition-initie-son-tour-une-petition-pour-interpreter

(RDC_10) AFP – 19/4

Le chef d’un parti d’opposition a accusé le pouvoir de soutenir des “actes anti-démocratiques” en RDC, après le saccage du siège de sa structure par un groupe d’individus mardi à Kinshasa.

“Je suis profondément choqué par ces actes anti-démocratiques commis par des personnes qui bénéficient de la protection du pouvoir en place”, a déclaré à l’AFP Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), joint à Lubumbashi (sud-est de la RDC).

Mardi après-midi à Kinshasa, “un premier groupe de six personnes a escaladé le mur de la parcelle, avant d’arracher nos insignes, déchirer les drapeaux du parti et du G7 [regroupement de sept partis d’opposition, ndlr], mais aussi l’effigie” de M. Kyungu, a expliqué à l’AFP Amisi Binti, secrétaire au siège de l’Unafec, témoin de l’événement. Selon Mme Amisi, un groupe plus important “d’hommes et de femmes”, dissidents de l’Unafec, accompagnés de quelques hommes en “tenue de la police” a ensuite fait irruption, “lançant des insultes et menaces” contre M. Kyungu.

Des témoins affirment avoir vu un groupe de gens “enlever” ou “déchirer” les symboles de l’Unafec. “Le pouvoir non seulement a créé les doublons des partis politiques, il leur donne aussi la mission de vandaliser, de saccager” ce qui appartient aux “adversaires politiques”, s’est emporté M. Kyungu, un des dirigeants du G7.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la police, le colonel Pierrot Mwana Mputu, a indiqué avoir été informé de la situation par un témoin et que les “ordres ont été donné à la police de s’enquérir de la situation”. Selon un des responsable de l’Unafec et du G7 à Kinshasa, Bertin Gildard Kanunu, “la police est effectivement descendue sur place pour constater les dégâts”.

A Lubumbashi, les effigies de Moïse Katumbi (ex-gouverneur du Katanga passé à l’opposition) placées devant le bureau provincial de l’Unafec ont été déchirées, a constaté dans la soirée un correspondant de l’AFP. Selon plusieurs témoins, ils ont été arrachés par des “policiers” venus à bord de “trois jeeps”. Contacté par l’AFP, un haut responsable provincial de la police n’a pas souhaité se prononcer. “C’est un coup d’épée dans l’eau, ce sont des intimidations, nous n’avons pas peur”, a déclaré à l’AFP M. Katumbi, annonçant la tenue d’un “meeting jeudi au même endroit” pour répondre au G7.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160420-rdc-sieges-unafec-attaques-lubumbashi-kinshasa-G7-katumbi-moise

http://www.radiookapi.net/2016/04/20/actualite/societe/rdc-la-police-arrache-les-effigies-de-moise-katumbi-au-siege-de-lunafec

http://www.radiookapi.net/2016/04/22/actualite/politique/lunafecmp-revendique-les-manifestations-de-lubumbashi-et-kinshasa

(RDC_11) AFP – 20/4

La police a dispersé mercredi à Lubumbashi quelque cinq mille opposants hostiles à un troisième mandat du président Joseph Kabila ou à un report de la présidentielle au-delà de novembre 2016 en RDC, a constaté un correspondant de l’AFP.

Un groupe d’environ 5.000 personnes s’était rassemblé aux abords du siège provincial de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), parti de l’opposant Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, avant d’être dispersé par la police à coup de grenades lacrymogènes vers 9h30. “Kabila doit partir”, “venez nous tuer, nous sommes fatigués” du régime, scandaient en swahili ces opposants, des jeunes gens essentiellement, jetant des pierres aux forces de l’ordre.

Mardi à Kinshasa, le siège de l’Unafec avait été vandalisé et M. Kyungu a accusé le pouvoir de soutenir des “actes anti-démocratiques”. Dans la soirée à Lubumbashi, deuxième ville du pays, les portraits de l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, passé à l’opposition en septembre, ont été arrachés par des “policiers” devant le bureau provincial de l’Unafec, selon des témoins.

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http://www.radiookapi.net/2016/04/21/actualite/justice/echauffourees-au-siege-de-lunafec-13-suspects-juges-lubumbashi

http://www.rfi.fr/afrique/20160422-rdc-evenements-lumumbashi-gabriel-kyungu-unafec

(RDC_12) Radio Okapi – 20/4

Le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo, note que des « progrès considérables » ont été accomplis dans plusieurs domaines sur toute l’étendue du pays. Il s’est ainsi exprimé mercredi 20 avril lors de sa réponse à la question orale sur son bilan à la tête du gouvernement congolais depuis 2012.

« Il y a baisse considérable de l’incidence de la pauvreté, diminution de la malnutrition aigüe, augmentation du pouvoir d’achat bien que la création d’emplois est resté relativement insuffisante », a-t-il indiqué.

Selon lui, la rubrique « social» a bénéficié d’un montant de plus de 4 000 000 000 000 de francs congolais (4 362 944 606.58 dollars américains), soit près de 28 % du budget. «Nous avons aussi permis dans le cadre de cet objectif, de réaliser un accroissement impressionnant des taux de scolarisation, d’alphabétisation et d’achèvement » a ajouté Matata Ponyo.

Tout en reconnaissant qu’il reste encore à améliorer la qualité de l’enseignement, le Premier ministre a relevé que le taux brut de scolarisation est passé de 90,7 % en 2010 à 107 % en 2014.

Matata Ponyo a aussi souligné des progrès notables enregistrés par le Gouvernement dans la réduction de mortalité infantile et juvénile.

Relations extérieures

(RDC_13) Radio Okapi – 18/4

L’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, Thomas Perriello, a déclaré dimanche 17 avril « qu’il est temps de faire de 2016 une année historique pour la RDC ». « La constitution est claire qu’il faut qu’il y ait élection », a-t-il fait savoir au terme d’une visite de trois jours à Lubumbashi.

Il a invité les acteurs politiques congolais à dialoguer, recommandant au chef de l’Etat de « créer les conditions qui puissent permettre à ce que ce dialogue puissent bien se dérouler et créer la confiance entre les participants ». « Il est important qu’on arrive à trouver un terrain d’entente. Il y a un problème ici de confiance. Parce que d’un côté le président- ce qui est une bonne chose- a convoqué le dialogue. Mais lorsque les gens qui critiquent le format proposé par le président sont arrêtés, lorsque des chars sont déployés, nous nous ne pensons pas que cela puisse renforcer la confiance dans ceux qui sont invités à participer à ce dialogue », a déclaré Thomas Perriello.

RWANDA

Justice, Droits de l’homme…

(RWA_1) AFP – 15/4

Le Rwandais Léon Mugesera, un ancien responsable du parti du président assassiné Juvénal Habyarimana, qui avait été extradé par le Canada en 2012, a été condamné vendredi à Kigali à la réclusion à perpétuité pour incitation au génocide des Tutsi en 1994.

« La Cour estime que M. Mugesera est coupable. Il est un complice de ceux qui ont commis le génocide car il a directement incité à commettre le génocide et la torture constitutive de crime contre l’humanité, et incité à la haine ethnique », a déclaré le juge Antoine Muhima.

M. Mugesera, un linguiste qui avait au cours de son procès nié toutes les accusations formulées contre lui et argué qu’il vivait déjà au Canada lorsque le génocide a débuté, a immédiatement fait appel de ce verdict.

Les juges ont reproché à l’accusé, 63 ans, un discours anti-tutsi prononcé en 1992 dans l’ouest du Rwanda, à l’occasion d’un rassemblement de son parti. Les magistrats ont estimé que ce discours était un des éléments qui avaient amorcé le génocide: les Tutsi y étaient traités de « cafards » et les Hutu encouragés à les tuer.

L’assassinat en avril 1994 du président Juvénal Habyarimana, dont l’avion a été abattu par un missile à Kigali, allait déclencher le génocide d’environ 800.000 personnes, essentiellement membres de la minorité tutsie, tuées en quelques semaines, selon l’ONU.

Au cours de la procédure, M. Mugesera avait par ailleurs contesté l’authenticité de l’enregistrement du discours présenté par l’accusation, dénonçant des « anomalies ». Son procès s’était ouvert en 2013.

Léon Mugesera s’était installé au Canada en 1993 avec son épouse et ses enfants. Réclamé depuis 1995 par Kigali, il avait multiplié durant plus de 15 ans les recours judiciaires, sans pouvoir finalement empêcher son extradition vers le Rwanda en janvier 2012.

Relations extérieures

(RWA_2) AFP – 16/4

Le Rwanda a accusé samedi des rebelles hutu rwandais des FDLR en provenance de la RDC voisine d’avoir attaqué un poste de police dans l’ouest du pays, quelques semaines après avoir déjà dénoncé une première incursion sur son sol.

“Dans la nuit du 15 au 16 avril 2016, des présumés éléments terroristes FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, ndlr) ont infiltré notre pays depuis la République démocratique du Congo et ont attaqué un poste de la police nationale rwandaise dans le district de Rubavu, secteur de Bugeshi”, a dénoncé dans un communiqué le lieutenant-colonel Ngendahimana, porte-parole adjoint de l’armée rwandaise.

“Les assaillants ont été repoussés” en RDC par les forces de sécurité rwandaises et “la situation sur le terrain est totalement sous contrôle”, a ajouté M. Ngendahimana, sans préciser le nombre d’assaillants présumés, ni s’il y avait eu des victimes.

Le 24 mars, l’armée rwandaise avait déjà assuré avoir été attaquée dans le même district par des “hommes armés” vêtus d’uniformes de l’armée congolaise, et avait indiqué avoir abattu l’un d’entre eux. Cette attaque avait ensuite été attribuée aux FDLR par le président rwandais Paul Kagame, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160417-rdc-autorites-restent-prudentes-auteurs-attaque-bukavu

http://www.radiookapi.net/2016/04/19/actualite/securite/larmee-rwandaise-sur-le-sol-congolais-la-recherche-des-fdlr-confirment

EURAC

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