Par La Rédaction
Dans quelques instants sera prononcé le discours d’ouverture de la grande messe de Genève sur le développement du Burundi, par le deuxième vice-président de la République (et non le numéro un burundais comme initialement annoncé). Gervais Rufyikiri devrait revenir sur les grandes lignes de la tribune de Pierre Nkurunziza publiée dans le quotidien suisse Le Temps.
On notera qu’en plus de l’appel lancé par Human Rights Watch aux participants de la conférence, dont l’attention devrait rester focalisée sur les droits humains, soulignons le dernier rapport de International Crisis Group, intitulé Bye Bye Arusha ? publié le 25 octobre, dont la conclusion est que : ” Deux années après la nouvelle victoire du Cndd-Fdd aux élections de 2010, le Burundi ne s’est toujours pas remis de la crise électorale qui s’en est suivi. … Le débat qui existait dans la classe politique burundaise sur la pertinence de prendre ou non ses distances par rapport aux principes d’Arusha a été dépassé par l’évolution sur le terrain. L’ingénierie institutionnelle consociative a été prise à contre-pied et s’est révélée beaucoup moins efficace pour réguler la rivalité intra-ethnique entre les FNL et le Cndd-Fdd. La situation actuelle rappelle que la paix
et la démocratie ne sont pas seulement affaire d’ingénierie institutionnelle et d’élection mais aussi et surtout de respect pour la minorité politique et la règle de droit. “
Ce à quoi le gouvernement du Burundi avait répondu le lendemain par un communiqué de presse qui note que : ” … L’analyse faite par l’organisation « International Crisis Group » sur l’application des Accords d’Arusha semble anachronique étant donné que l’environnement des négociations d’Arusha a beaucoup évolué, en même temps que les acteurs.
Seul l’Esprit des Accords reste le guide de l’action du Gouvernement, et est le fondement de la Constitution actuelle … ” Et au gouvernement du Burundi de ” demander à ses partenaires de tenir compte des véritables avancées du Burundi dans son programme de reconstruction et de continuer à le soutenir surtout au cours de la prochaine Conférence de Genève sur le CSLP II. A la population burundaise de de ne pas se laisser distraire, de rester serein et s’atteler aux travaux de développement “
Ce 29 octobre, l’organisation des travaux et des débats pour cette première journée de la conférence de Genève est en trois groupes rassemblant les principales thèmes du CSLP II :
infrastructures (transports, technologies de l’information et de la communication) et énergie
agriculture / développement du secteur privé et promotion de l’industrie / développement du tourisme et de l’intégration régionale
gouvernance, état de droit et la dimension genre / santé, éducation, accès à l’eau potable et environnement / questions démographiques / protection sociale
Auparavant, l’ambassadeur de Suisse au Nations Unies aura présenté le bilan de consolidation de la paix au Burundi.
Iwacu
