Grands Lacs: Semaine du 10 au 16 octobre 2015

RESUME : En RDC, la semaine a été marquée par l’annonce de la démission pour raison de santé du président de la CENI : cette décision crée de nouvelles incertitudes sur la poursuite du processus électoral qui est en manque de fonds et de moyens logistiques (RDC_8) (RDC_10). Toujours pour ce qui regarde les élections, l’envoyé spécial américain dans les Grands Lacs réitère son soutien au processus et invite les pays de la région à respecter les constitutions, tandis que l’Union européenne, qui n’évoque pas la nécessité de ce respect, se dit disposée à le soutenir l’organisation des élections tout en mettant l’accent sur la publication du calendrier électoral (RDC_16) (RDC_17).

Sur le plan politique, le groupe des frondeurs du G7, dont une manifestation que voulait organiser un de ses membres, Gabriel Kyungu, a été interdite à Lubumbashi (RDC_7), est décidé à présenter son candidat à l’élection présidentielle (RDC_9), tandis que la nouvelle société civile invite le président Kabila à rompre le silence sur ses intentions (RDC_11).

Sur le plan de la sécurité, le gouvernement a appelé le nouveau patron de la MONUSCO à relancer la coopération avec les FARDC qui est toujours au point mort (RDC_15). Sur le terrain, un chef des Raïa Mutomboki a déposé les armes à Shabunda au Sud Kivu (RDC_1) où des militaires sont accusés de vols à main armée dans le territoire de Kabare où une journée « ville morte » a été organisée (RDC_4). Au Nord Kivu, une psychose occasionnée par les rumeurs d’infiltration de combattants FDLR a eu lieu dans le territoire de Lubero (RDC_2), tandis que, dans le territoire de Beni, six civils ont été abattus par des rebelles présumés faire partie de l’ADF (RDC_3). Au Nord Katanga, par contre, on note une amélioration temporaire de la situation sécuritaire : le conflit entre Luba et Pygmées a pris fin dans la région de Kalemie (RDC_5), tandis que les Bakata Katanga se sont rendu aux FARDC en territoire de Pweto (RDC_6).

Sur le plan de la justice, deux journalistes congolais et un technicien burundais d’une radio privée émettant à Uvira ont été arrêtés par les services de sécurité : ils sont accusés de diffuser régulièrement un magazine politique enregistré à Bujumbura et produit par la principale radio burundaise interdite de diffusion par les autorités burundaises (RDC_12).

Dans le domaine économique, le président Kabila a signé une ordonnance qui porte la création d’une agence de promotion du projet controversé du Grand Inga (RDC_13). Par ailleurs un rapport du FMI met l’accent sur le taux de pauvreté qui, en RDC, est un des plus élevés au monde, alors que ce pays regorge de richesses (RDC_14).

Au Burundi, assassinats, dont celui du gendre du célèbre militant des droits de l’homme, Pierre-Claver Mbonimpa ainsi que celui d’un journaliste de la radio-télévision nationale et de toute sa famille, enlèvements, tirs à la grenade continuent à se produire dans les quartiers frondeurs de la capitale où près de 130 assassinats ont eu lieu au cours du troisième trimestre : à ce propos, le Secrétaire général des N.U. demande une enquête sur la mort des civils (BUR_1) (BUR_2) (BUR_2_1). Par ailleurs, les autorités ont demandé le remplacement de l’ambassadeur de Belgique au Burundi, un geste inacceptable selon le ministre belge des Affaires étrangères (BUR_3).

En Ouganda, l’organisation Human Rights Watch dénonce la multiplication des violences policières à l’approche des élections qui doivent se tenir en février 2016 (OUG_1).

Au Rwanda, alors que l’Union européenne, contrairement aux Etat-Unis, n’a pas de position claire sur la question de l’alternance au pouvoir, les députés ont commencé à examiner le projet de révision de la constitution qui permettra à Paul Kagame de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle (RWA_2) De son côté, la Cour suprême a rejeté la requête du parti démocratique vert qui conteste cette révision au prétexte que la constitution n’est pas immuable (RWA_1). Par ailleurs, la police a interrompu une réunion de la Ligue des droits de la personne de la région des Grands Lacs, l’un des dernières organisations des droits humains indépendante du Rwanda (RWA_3).

BURUNDI

Sécurité, Armée…

(BUR_1) AFP – DPA – 9/10

Un gendre du célèbre défenseur burundais des droits de l’Homme, Pierre-Claver Mbonimpa, a été assassiné vendredi à Bujumbura par des inconnus, selon des médias locaux. M. Mbonimpa a lui-même réchappé d’une tentative d’assassinat en août, attribuée à des partisans du pouvoir burundais. Il est depuis soigné à l’étranger et une partie de sa famille a pris le chemin de l’exil. Pascal Nshimirimana, époux de Zygène, fille aînée de M. Mbonimpa, a été tué vers 11h00 (10h00 HB) dans son véhicule, devant son domicile, situé au Quartier 9 Ngagara (tout près de la maison de Gelase Ndabirabe, le porte-parole du CNDD-FDD, le parti au pouvoir), selon ces médias, citant des témoignages.

“Une grenade a été lancée sur son véhicule avant qu’on ne lui tire dessus”, a raconté SOS médias Burundi, un collectif de journalistes burundais indépendants. Selon le journal indépendant ‘Iwacu’, le passager d’une moto a ouvert le feu et jeté une grenade sur le véhicule de la victime qui “est morte sur le champ”.

Les assassins n’ont pas été identifiés, selon ces médias. Les mobiles de l’assassinat de Pascal Nshimirimana, commerçant, restent inconnus. Son épouse Zygène avait été menacée à plusieurs reprises, selon un proche.

M. Nshimirimana était rentré la semaine dernière d’exil.

(BUR_2) RFI – 13/10

Au Burundi, des explosions de grenades et des tirs ont retenti mardi 13 octobre dans l’un des quartiers de la capitale. À Ngagara, quartier 3, la police affirme que deux de ses agents avaient été kidnappés par des criminels, l’un d’eux a été tué et un autre blessé. Les forces de sécurité se sont lancées à la poursuite des assaillants, cinq d’entre eux auraient été tués. Un journaliste de la télévision nationale et sa famille ont également trouvé la mort.

Christophe Nkezabahizi était journaliste à la RTNB, cameraman bien connu dans la profession. Il a été tué avec sa femme Alice Niyonzima, leur fille de 16 ans et un garçon de 14 qui – selon des habitants de ce quartier – avait des problèmes psychologiques.

Des témoins racontent avoir vu la police en charge de la protection des institutions, l’API, arriver en nombre dans ce quartier. Selon le porte-parole adjoint de la police, deux agents avaient été kidnappés aux environs de 15h, menottés, l’un d’eux a été tué et l’autre gravement blessé.

Que s’est-il passé par la suite ? Selon des témoins, ces policiers auraient fait irruption dans la rue où habitait Christophe Nkezabahizi et auraient commencé à tirer. « Il n’y a pas eu de chance parce que les policiers ont réussi à ouvrir sa porte », explique l’un de ces témoins.

Si la police parle de cinq assaillants tués, les habitants du quartier eux disent avoir vu au moins sept cadavres sur la route et à l’entrée de maisons, dont celui de notre confrère et de sa famille. Certains avaient reçu des balles dans la tête ou le thorax.

Selon les habitants, les forces de sécurité ont refusé qu’ils puissent mettre les corps de leurs voisins à l’abri. Ce sont elles qui ont fini par les emporter aux environs de 18h.

En fin de journée, le conseiller principal du président Pierre Nkurunziza, Willy Nyamitwe, présentait sur Twitter ses condoléances à la famille de notre confrère et à la RTNB.

Lire aussi sous :

https://www.fidh.org/fr/regions/afrique/burundi/les-violences-continuent-au-burundi-la-communaute-internationale-doit

http://www.notreafrik.com/burundi-130-cas-dassassinats-enregistres-au-cours-du-3eme-trimestre-police/

http://www.dw.com/fr/des-civils-ex%C3%A9cut%C3%A9s-par-la-police-au-burundi/a-18780117

http://www.rfi.fr/afrique/20151014-burundi-bujumbura-quartier-police-ferme-assassinats-habitants-cameraman

http://fr.africatime.com/articles/ban-ki-moon-veut-une-enquete-sur-la-mort-de-civils-au-burundi

(BUR_2_1) AFP – 14/10

Un journaliste de la Radio-télévision nationale burundaise (RTNB), sa femme et deux de leurs enfants ont été tués lors d’une opération des forces de l’ordre dans un quartier contestataire de Bujumbura, a-t-on appris mercredi auprès d’habitants de la capitale.

Par ailleurs, un journaliste burundais d’une radio interdite dans son pays était détenu en République démocratique du Congo après avoir participé à une émission sur le Burundi diffusée depuis la RDC.

À Bujumbura, au moins six personnes, dont un policier, ont été tuées mardi dans des violences dans le quartier de Ngagara majoritairement opposé au pouvoir du président Pierre Nkurunziza, selon le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye.

Ce bilan est contesté par de nombreux habitants, qui accusent les forces de l’ordre d’avoir massacré au moins sept civils.

Selon le message publié sur le compte twitter du porte-parole de la police, deux policiers auraient été enlevés par des insurgés à Ngagara. Un policier a été tué et l’autre gravement blessé par balle. La police est intervenue et a tué cinq personnes au cours d’affrontements qui ont suivi, toujours selon M. Nkurikiye. Un troisième policier, enlevé, a été retrouvé sain et sauf, a-t-il poursuivi.

Mais d’après plusieurs habitants, les hommes de l’API, sorte de garde présidentielle, se sont livrés à un véritable massacre dans le quartier 3 de Ngagara, où ils ont exécuté de balles dans la tête et dans la poitrine au moins sept civils. Parmi eux, le caméraman de la RTNB Christophe Nkezabahizi, tué en compagnie de sa femme et de deux de ses enfants, une fille de 16 ans et un garçon de 14 ans. Ce journaliste et les siens ont été tués à bout portant à leur domicile, ont assuré à l’AFP des voisins.

Relations extérieures

(BUR_3) Belga – 9/10

Le gouvernement burundais a demandé le remplacement de l’ambassadeur de Belgique à Bujumbura, Marc Gedopt, ont indiqué vendredi soir les Affaires étrangères, confirmant des informations en provenance du Burundi, un pays qui s’est vu privé d’une partie de l’aide à la coopération belge à la suite de la crise politique que traverse ce petit pays de la région des Grands Lacs.

L’ambassadeur du Burundi, convoqué vendredi par le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a confirmé que son gouvernement avait demandé le remplacement de M. Gedopt, a précisé le porte-parole du département, Didier Vanderhasselt, à l’agence Belga.

Plus tôt dans la journée, Radio France International (RFI) avait indiqué, citant une source officielle burundaise, que le Burundi avait retiré son agrément à l’ambassadeur de Belgique à Bujumbura, Marc Gedopt, en raison d'”une dégradation de confiance” entre les deux pays.

Le retrait d’agrément de M. Gedopt serait dû à “une dégradation de confiance”, a ajouté RFI. “Cela a pour but de renforcer notre relation avec la Belgique”, a assuré la source officielle burundaise citée par la chaîne publique française.

Lire aussi sous :

http://www.lalibre.be/actu/international/burundi-une-manifestation-anti-belge-samedi-matin-a-bujumbura-devant-l-ambassade-5618e6e535700fb92f96b17b

http://www.rtbf.be/info/monde/detail_reynders-l-eviction-de-l-ambassadeur-belge-au-burundi-est-inccaptable?id=9104684

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2015/10/14/brouille-entre-le-burundi-et-la-belgique/

OUGANDA

Justice, Droits de l’homme

(OUG_1) AFP – 15/10

Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi la multiplication des violences policières en Ouganda, à l’approche de l’élection présidentielle de février 2016, après qu’une militante de l’opposition eut été brutalisée au cours du week-end.Les membres de l’opposition ougandaise “courent le risque d’être tabassés, arrêtés, voire pire encore”, a estimé Maria Burnett, de l’organisation de défense des droits de l’Homme basée à New York.

La tension monte à l’approche de l’élection, qui verra le président sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, se représenter une nouvelle fois. “En Ouganda, les brutalités policières sont constamment au service du pouvoir en place”, a ajouté Mme Burnett.

La police ougandaise n’hésite généralement pas à recourir aux gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et matraques pour disperser les manifestations de l’opposition, selon HRW. L’un des principaux opposants de M. Museveni, Kizza Besigye, déjà battu aux élections présidentielles de 2001, 2006 et 2011, a lui-même été arrêté, aspergé de gaz lacrymogènes et battu à plusieurs reprises par le passé.

Cet opposant historique avait d’abord dit qu’il ne se représenterait pas, jugeant impossibles des élections libres et équitables en Ouganda. Mais son parti, le Forum pour le Changement démocratique (FDC), l’a à nouveau investi au début septembre.

Une militante du FDC a été brutalement arrêtée, partiellement déshabillée en se débattant et embarquée de force dans un camion de la police, samedi à Rukungiri, dans l’ouest de l’Ouganda. Cette arrestation a été accueillie avec indignation sur les réseaux sociaux, mais cela n’a eu que peu d’impact sur l’attitude de la police. Mercredi dans la capitale Kampala, des femmes protestant contre le traitement infligé à la sympathisante du FDC, ont elles-mêmes été dispersées à l’aide de gaz lacrymogènes. “La manière dont la police ougandaise fait respecter l’ordre public a été la source de graves violations des droits de l’Homme depuis des années”, a ajouté Mme Burnett.

RDC

Sécurité, Armée…

  • Kivu

(RDC_1) Radio Okapi – 10/10

Le chef milicien Kabe Sanga du groupe armé Raïa Mutomboki a déposé les armes. Il s’est rendu aux autorités vendredi 9 octobre à Shabunda (Sud-Kivu) avec une vingtaine de ses hommes. Cette reddition est intervenue quelques jours après le transfert à Goma de 78 miliciens du même groupe armé qui avaient été démobilisés à Shabunda.

Le chef milicien Kabe Sanga faisait partie de la faction Raïa Mutomboki Sisawa. Selon des sources sur place, il travaillait aux côtés du chef de guerre Sinthya. Ce dernier fait partie du groupe qui a été transféré à Goma. Cette reddition intervient après une vague de reddition enregistrée depuis plus d’une semaine à Shabunda.

L’administrateur du territoire adjoint confirme cette nouvelle. Il précise que le chef de guerre s’est rendu avec vingt-huit de ses éléments. Il a également déposé des effets militaires: soixante cartouches, dix-neuf AK 47, trois lance-roquettes, trois bombes et vingt-quatre chargeurs. Ces ex-combattants attendent d’être transféré à Goma grâce à l’appui de la Monusco qui organise le transport des miliciens qui se rendent.

Les autorités locales demandent à d’autres chefs miliciens d’imiter leurs anciens camarades qui ont déposé les armes pour permettre la reconstruction de Shabunda. Un territoire du Sud-Kivu en proie à l’activisme de plusieurs groupes armés.

(RDC_2) Radio Okapi – 12/10

La psychose a gagné, depuis deux jours, la population de la localité de Kamandi, en territoire de Lubero, à la suite de la présence des présumés rebelles FDLR dans cette contrée. Selon les sources de la société civile locale, certains habitants de Kamandi passent la nuit en brousse pour ne revenir dans leurs habitations que dans la journée.

Les mêmes sources indiquent que ces présumés FDLR ont, depuis fin septembre dernier, fait trois incursions dans les villages situés aux environs du centre de Kamandi. Le dernier cas remonte à une semaine. Ces rebelles rwandais avaient alors emporté une trentaine de chèvres et les stocks de commerçants dans la localité de Kanyandayi.

Au cours de cette attaque, de nombreux habitants de cette localité avaient été molestés et quatre autres pris de force pour transporter les biens pillés vers la forêt. Relâchés jeudi 8 octobre, ces quatre otages affirment avoir entendu ces assaillants planifier l’attaque de la localité de Kamandi. Pris de peur, les habitants ont déplacé tous leurs biens dans la brousse où leurs familles passent désormais la nuit. Ils craignent l’arrivée de ces présumés rebelles à Kamandi, où ne sont déployés que quatre militaires et six policiers qui n’ont pas de moyens de défense en cas d’attaque.

Contacté, le commandant de la police à Kamandi reconnaît lui également la gravité de la situation et réitère la demande des autorités coutumières locales et de la société civile sur le renforcement des effectifs militaires et de la police dans la contrée.

Environ six mille quatre cents ménages ont abandonné leurs habitations depuis août pour fuir les exactions des FDLR en territoire de Lubero (Nord-Kivu).

(RDC_3) AFP – 13/10

Six civils ont été abattus lundi dans trois attaques distinctes attribuées à des rebelles ougandais près de Beni, a-t-on appris mardi auprès des autorités locales. « Nous avons enregistré six morts hier » dans trois attaques survenues à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, a déclaré à l’AFP Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Beni.

M. Kalonda, a accusé les rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF) d’être responsables de ces nouveaux meurtres. « Quatre civils ont été tués à Tenambo, un à Mukoko et un autre à Linzo-Sisene », a détaillé M. Kalonda, joint par téléphone de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Les trois attaques se sont succédé entre 15h00 et 17h00 (13H00 à 15h00 GMT), a précisé M. Kalonda, indiquant que toutes les victimes avaient été tuées « par armes à feu » et qu’un militaire avait été blessé.

Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la région a confirmé les attaques, sans être en mesure de donner un bilan, mais a accusé lui aussi les ADF d’en avoir été à l’origine.

(RDC_4) Radio Okapi – 13/10

Les habitants de Muti-Kavumu accusent les militaires et les policiers de vols armés dans leur localité située dans le territoire de Kabare. Pour dénoncer l’insécurité qui prévaut dans cette partie du Sud-Kivu, la société civile a décrété une journée ville morte, lundi 12 octobre.

Des échauffourées ont éclaté au cours de cette journée. Policiers et civils se sont échangé des projectiles lorsque la police appuyée par une unité de l’armée a tenté de casser les barricades érigées par la population à plusieurs endroits sur la route qui relie la ville de Bukavu à l’aéroport de Kavumu. Une dizaine de manifestants arrêtés ont été relâchés quelques heures plus tard, selon le commissaire supérieur de la police à Kavumu.

Des sources de la société civile déplorent la montée de l’insécurité à Miti-Kavumu. «C’est depuis un temps qu’il y a des tueries de tout genre dans tous les ménages. Nous avons pensé observer une journée ville morte pour que les autorités nous viennent en aide et nous assurent la sécurité parce qu’il s’agit de notre droit», a fait savoir un membre de la société civile locale qui a requis l’anonymat.

Le commissaire supérieur de la police à Kavumu dit avoir décrété un couvre-feu, interdisant la circulation des agents de l’ordre armés au-delà de 20 heures. Par ailleurs, l’officier de police a rejeté les allégations des tueries attribuées aux policiers et militaires. Il demande à la population de collaborer avec les services de sécurité pour mettre fin à l’insécurité.

  • Katanga

(RDC_5) Radio Okapi – 10/10

Les communautés Pygmées et Luba ont décidé jeudi 8 octobre de mettre fin au conflit qui les oppose depuis plusieurs semaines dans le secteur de Nyemba Mukebo à Kalemie, dans la province de Tanganyika. La délégation de la Mission des Nations pour la stabilisation en RDC (Monusco), les autorités politiques et militaires ainsi que la société civile se disent satisfaites que le chef pygmée Sakivide et Luba Sakade acceptent une résolution pacifique des conflits. « Je suis prêt à mettre fin à cette guerre et je suis prêt à quitter la brousse », a affirmé le chef pygmée Sakivide.

De son côté, le chef Luba Sakade souhaite aussi que la paix revienne dans le secteur de Nyemba Mukebo: «Je suis le commandant d’autodéfense dans le groupement Nsenga Ntchimbu. Je m’appelle Sakade, je veux la paix pour faire éduquer nos enfants. Des candidats à l’examen d’Etat, l’année dernière, l’ont raté suite à la guerre. Je veux la paix.»

Une commission de résolution de conflit constituée des autorités locales a été installée la semaine dernière à Mukebo. Elle a rencontré et négocié avec les deux chefs de la communauté pygmée et Luba pour mettre fin à leur conflit. Ces négociations se sont menées sous la facilitation de la Monusco, des autorités politiques et militaires ainsi que de la société civile.​

(RDC_6) Radio Okapi – 11/10

Près de cinquante Maï-Maï Bakata Katanga se sont rendus aux Forces armées de la RDC (FARDC), en l’espace de quatre mois, dans le territoire de Pweto (Tanganyika).

L’administrateur du territoire de Pweto, Célestin Ngombe Mwamba, a livré ces chiffres, samedi 10 octobre, au cours d’une mission conjointe FARDC-Monusco dans cette contrée. «Nous étions en brousse avec les éléments des FARDC pour sensibiliser et le message est passé. Il y a reddition au niveau de Kabangu, Dikulushi et les gens se rendent pour cesser leurs aventures. Il y avait vingt-sept, dix-sept et pour le moment huit», a indiqué Célestin Ngombe Mwamba.

Pour l’administrateur du territoire de Pweto, l’installation du secteur opérationnel a contribué au plus haut degré dans la reddition de ces miliciens et à la cessation des hostilités dans plusieurs villages jadis triangle de la mort.

Le secteur opérationnel de la deuxième zone de défense qui mène des sensibilisations dans différents villages se dit fier des résultats mais reconnaît que le chemin reste à parcourir.

«C’est l’occasion pour moi de féliciter le commandement au niveau du secteur opérationnel et les militaires pour le travail abattu. Nous encourageons ces redditions et nous voulons qu’il y ait la paix», a souligné le commandant de la deuxième zone de défense, général-major, Jean-Claude Kifwa. Il a indiqué que ces combattants Maï-Maï ne se rendent pas avec leurs armes. Parmi eux, les uns ont intégré leurs communautés alors que les autres ont rejoint l’armée en bonne et due forme.

En mai 2014, environ 400 Maï-Maï s’étaient rendus à l’armée congolaise à Kalemie, en répondant à l’appel du commandant de la 61è brigade des FARDC.

Vie politique…

(RDC_7) AFP – 9/10

Les autorités congolaises ont interdit la tenue d’une manifestation que projetait d’organiser samedi à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, une plateforme de l’opposition formée après une dissidence au sein de la majorité, a-t-on appris jeudi de source officielle.

L’appel à manifester avait été lancé par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, figure politique du Katanga – la province dont Lubumbashi est la capitale – et membre du G7, groupe de sept partis de la majorité présidentielle passé dans l’opposition en septembre après avoir dénoncé la volonté avérée, selon eux, du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir coûte que coûte.

“J’ai reçu des instructions de ma hiérarchie” interdisant l’organisation de “manifestations, meetings ou marches à travers la ville de Lubumbashi” jusqu’à nouvel ordre, a déclaré à l’AFP le maire de cette ville, Jean-Oscar Sanguza, ajoutant que cette interdiction était valable tant pour les opposants au chef de l’Etat que pour ses partisans.

La décision d’interdire la manifestation est “maladroite”, a déclaré à l’AFP Olivier Kamitatu, membre dirigeant du G7, pour qui cela “contredit tous ceux qui nient, toute honte bue, l’existence des violations répétées contre les droits d’expression et de manifestation”.

(RDC_8) AFP – 10/10

Le président de la commission chargée d’organiser les élections en RDC a démissionné de ses fonctions, a-t-on annoncé samedi de source officielle, à un peu plus de 13 mois de l’échéance de la prochaine présidentielle.

L’abbé Apollinaire Malu-Malu a présenté sa démission de ses fonctions de président de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) au président de la République Joseph Kabila, pour raison de santé et celui-ci en a pris acte, selon un communiqué officiel lu à la télévision publique.

Cette démission est un nouveau coup de tonnerre dans le paysage politique congolais, a rapidement réagi sur son compte Twitter Olivier Kamitatu, un des dirigeants du G7, groupe de sept partis récemment passés à l’opposition en septembre en accusant M. Kabila de chercher à se maintenir au pouvoir coûte que coûte.

Soigné à l’étranger pour une maladie non rendue publique, l’abbé Malu-Malu était absent de la scène publique depuis des mois. Il avait fait une brève apparition en avril pour une conférence de presse où il était apparu fort affaibli, coiffé d’une casquette pour dissimuler la cicatrice d’une opération chirurgicale.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2015/10/10/actualite/politique/rdc-labbe-malumalu-demissionne-de-la-presidence-de-la-ceni

http://www.radiookapi.net/2015/10/11/actualite/politique/demission-de-malumalu-reactions-de-lopposition-de-la-majorite-et-de

http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-les-incertitudes-de-lapres-malu-malu/

http://www.rfi.fr/afrique/20151012-rdc-ceni-commission-electorale-succession-ouverte-abbe-malu-malu

http://www.radiookapi.net/2015/10/13/actualite/politique/rdc-la-presidence-de-la-ceni-nest-pas-une-chasse-gardee-des

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/10/15/rdc-recherche-en-urgence-un-nouveau-chef-de-la-commission-electorale_4790239_3212.html

(RDC_9) AFP – 10/10

Le “G7”, groupe de sept partis congolais passé récemment dans l’opposition, a annoncé samedi son intention de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle programmée fin 2016 en RDC.

Le G7 a décidé de “présenter une candidature commune et unique à la prochaine élection présidentielle”, a déclaré Christophe Lutundula, sans fournir aucun nom. Membre fondateur du G7, M. Lutundula s’exprimait à Kinshasa à l’occasion de la signature des statuts de cette plate-forme politique, devant plusieurs centaines de militants.

Pour remporter les prochaines élections, le G7 est prêt à conclure des “accords de partenariat ou de collaboration avec d’autres organisations politiques”, a indiqué M. Lutundula

Lire sous :

http://www.radiookapi.net/2015/10/10/actualite/politique/rdc-le-g7-se-positionne-dans-lopposition

(RDC_10) Radio Okapi – 12/10

Le processus électoral n’avance pas faute de décaissement de fonds. Des sources de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont indiqué le week-end dernier à Radio Okapi que le gouvernement verse à la centrale électorale les frais de fonctionnement et de rémunération de son personnel mais ne finance pas suffisamment les opérations électorales. Les chiffres attestant cette situation sont contenus dans le rapport d’activités de la Ceni remis à l’Assemblée nationale, affirment les mêmes sources.

Le budget électoral de la Ceni pour le cycle des élections prévues en 2015-2016 s’évalue à un peu plus d’un milliard de dollars. En 2014, le Parlement avait alloué à la Ceni les crédits de 195 milliards 304 millions de francs congolais (212 286 957 dollars américains). Le gouvernement n’a décaissé que 24 % de ce montant. Pour l’année 2015, le budget voté est de plus de 186 milliards 637 millions de francs congolais. Mais, d’après le rapport de la Ceni, le gouvernement n’a versé que 22 % à la centrale électorale.

La Ceni rappelle qu’en 2013, rien n’avait été versé pour financer la logistique. Ainsi, les matériels prévus n’ont pas pu être achetés. Par ailleurs, le rapport de la Ceni indique que les fonds reçus dans la période de juin 2014 à juin 2015 concernent la stabilisation des cartographies opérationnelles et la fiabilisation du fichier électoral. Concernant les élections municipales et locales directes, le rapport de la Ceni mentionne un financement à hauteur de 43% du montant attendu du gouvernement entre octobre 2014 et mai 2015.

Dans son communiqué du 7 octobre 2015, cette institution d’appui à la démocratie affirme que les fonds reçus du Gouvernement et leur affectation sont retracés en toute transparence dans son rapport annuel remis au bureau de l’Assemblée nationale en juin dernier et dont des copies ont été transmises à toutes les institutions de la République, dont l’exécutif national.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2015/10/13/actualite/politique/rdc-la-ceni-confrontee-aux-difficultes-logistiques

http://www.rfi.fr/afrique/20151012-rdc-ceni-mise-point-commission-electorale-gouvernement-publier-lundi-matin

(RDC_11) Belga – 14/10

La Nouvelle Société civile congolaise (NSC) a exhorté le président Joseph Kabila à rompre le silence sur ses projets politiques, à quatorze mois de la fin de son mandat, et a lancé un ultimatum aux responsables politiques, les enjoignant à trouver d’ici le 16 février un consensus sur l’organisation des élections prévues en RDC dans les prochains mois, rapporte mercredi la presse kinoise.

“Si rien n’est fait d’ici le 16 février 2016 pour dégager un consensus autour du processus (électoral, ndlr) dans le strict respect du délai constitutionnel, la population congolaise les tiendra (les acteurs politiques congolais) pour responsables du blocage, et en tirera toutes les conséquences qui s’imposent en pareille situation, c’est-à-dire la défense des droits humains, des libertés fondamentales, des lois et de la Constitution de la République, des exigences sacrées et non négociables qui s’imposent à tous”, indique une déclaration de la NSCC.

Cette coupole d’ONG a réuni durant deux jours, lundi et mardi à Kinshasa, les membres de sa coordination nationale et de ses coordinations provinciales. Dans une déclaration publiée à l’issue de ses travaux, la NSCC appelle le président Kabila à “briser solennellement son silence sur toutes les spéculations qui enveniment le débat politique avec passion autour de son mandat, afin de fixer l’opinion et apaiser le climat socio-politique”.

La société civile recommande aussi au gouvernement d’adapter le budget 2016 – présenté en recul par rapport à celui de l’année en cours – “aux besoins réels (…) pour répondre aux exigences électorales”.

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_12) Belga – 14/10

Deux journalistes congolais et un technicien burundais d’une radio privée émettant à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, ont été “brutalement arrêtés” mardi lors d’une “attaque” menée par des agents des renseignements militaires, a dénoncé mercredi l’organisation congolaise de défense de la presse, Journaliste en danger (JED). Selon JED, un groupe d’agents des services des renseignements militaires communément appelés “Bureau 2” a pris d’assaut, mardi vers 14h00 les installations de cette radio appelée “Le Messager du Peuple” émettant à Uvira, ville située à 128 Km de Bukavu, le chef-lieu du Sud-Kivu.

Au moins trois personnes, dont deux journalistes congolais et un technicien burundais ont été brutalement arrêtés dans cette attaque: Manzambi Mupenge et Lucien Kanana, deux journalistes congolais ainsi qu’un certain Egide, technicien de la Radio Publique Africaine (RPA), station émettant au Burundi en mission de travail à Uvira. “Tous ont été acheminés manu militari dans les locaux de ce service des renseignements militaires où ils sont séquestrés”, a précisé JED dans un communiqué.

Selon les informations recoupées par JED, les services congolais reprochent à la radio « Le Messager du Peuple » de diffuser régulièrement un magazine politique enregistré à Bujumbura et intitulé “Humura Burundi” (ce qui signifie en langue kirundi “Burundi soit tranquille”), produit par la RPA, principale radio burundaise interdite de diffusion, depuis le 27 avril, par les autorités burundaises dans la foulée des tensions politiques électorales que connaît ce pays.

“JED condamne vigoureusement cette attaque injustifiée des services de sécurité contre un média et exige la libération de trois journalistes arrêtés arbitrairement sur leur lieu de travail par des personnes qui n’ont ni mandat, ni qualité pour sanctionner le contenu d’une émission radio”, conclut le communiqué.

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http://www.radiookapi.net/2015/10/15/actualite/societe/sud-kivu-un-journaliste-burundais-arrete-uvira

Économie, Finances…

(RDC_13) Belga – 14/10

Le président congolais Joseph Kabila a promulgué une ordonnance portant création de l’Agence pour la promotion, le développement et la mise en oeuvre du projet de mégabarrage hydroélectrique Grand Inga, entre la RDC et l’Afrique du sud (ADPI/RDC).

Ce service spécialisé de la présidence de la République sera dirigé par un chargé de mission du chef de l’Etat, l’ex-ministre des Ressources hydrauliques et de l’Electricité, Bruno Kapandji Kalala, a rapporté la radio onusienne Okapi. M. Kapandji sera secondé par deux coordonnateurs, l’un chargé des questions administratives, et l’autre, des questions techniques.

Selon les plans du gouvernement congolais, Inga III – extension des deux premières centrales électriques construites sur le site des chutes d’Inga, sur le fleuve Congo, à environ 250 km au sud-ouest de Kinshasa, mais ne fonctionnant qu’à une fraction de leur potentiel – doit permettre à la RDC de produire 4.800 MW supplémentaires, soit l’équivalent de trois réacteurs nucléaires de troisième génération.

Le gouvernement prévoyait initialement de débuter le chantier fin 2015 pour une durée de cinq ans et un coût total évalué à douze milliards de dollars, mais la Banque mondiale estime que le démarrage des travaux intervenir en 2017. Le projet Inga III (ou Grand Inga) a été ressuscité en 2013 par la promesse faite par l’Afrique du sud d’acheter plus de la moitié de la production d’électricité du futur barrage (2.500 MW), ce qui rend l’entreprise viable sur le plan financier.

(RDC_14) Radio Okapi – AFP – 15/10

Le dernier rapport du FMI sur l’état de l’économie congolaise divulgué mercredi 14 octobre relève que, selon les autorités de Kinshasa, le PIB par habitant de la RDC a doublé entre 2005 et 2012 mais qu’il reste faible, et que le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté absolue (1,25 dollar par jour et par personne) n’a baissé que de 5 points dans le même temps pour s’établir à 82%. C’est l’un des taux de pauvreté parmi les plus élevés au monde.

Le Fonds monétaire international (FMI) exhorte les autorités congolaises à lutter davantage contre la pauvreté “généralisée” qui persiste en RDC en dépit de la forte croissance économique que connaît ce pays. La dernière évaluation économique annuelle du FMI montre que, si le taux de croissance pour 2014 s’est établi à pas moins de 9,2 %, le taux de pauvreté en RDC figure toujours parmi les plus élevés au monde.

Le conseil d’administration du FMI a «félicité les autorités congolaises pour leur politique macroéconomique prudente ayant permis une croissance économique robuste», indique un compte-rendu d’une réunion de l’instance dirigeante du Fonds consacrée à la RDC.

Néanmoins, «la pauvreté et le chômage restent élevés et (…) des efforts plus soutenus sont nécessaires pour diversifier l’économie, promouvoir une croissance économique mieux partagée et améliorer les indicateurs sociaux», ajoute le texte.

Selon le FMI, le pays présente le visage paradoxal d’un pays immensément riche en ressources naturelles où la pauvreté est « généralisée ».

Premier producteur de cobalt au monde, la RDC figure parmi les plus grands producteurs de cuivre et de diamant de la planète, et est très bien dotée en ressources hydrauliques et forestières. Malgré cela, le Congo, dont la partie orientale reste déstabilisée par la présence de nombreuses milices prospérant grâce au trafic de ressources naturelles, peine à décoller des dernières places des classements internationaux en termes de développement, de climat des affaires ou de corruption.

Le FMI semble donner raison à Kinshasa dans sa volonté de réformer le Code minier de 2002 afin de dégager des ressources supplémentaires pour des projets de développement. Dans un entretien publié par le Fonds, le chef de la mission du FMI pour la RDC, Norbert Toé, estime ainsi que le code de 2002 est “très généreux” vis-à-vis d’un secteur à “haute intensité de capital” qui emploie “très peu de travailleurs locaux”.

Le FMI s’inquiète également de l'”incertitude” entourant la tenue de l’élection présidentielle censée avoir lieu en 2016, y voyant la cause de l’attitude “attentiste” adoptée par les investisseurs.

Relations extérieures

(RDC_15) Radio Okapi – 11/10

Le gouvernement congolais appelle le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Maman Sambo Sidikou à relancer la coopération entre la Monusco et les FARDC dans la traque des rebelles rwandais des FDLR dans l’Est de la RDC.

Son porte-parole, Lambert Mende, l’a dit au cours d’une conférence de presse, tenue samedi 10 octobre, à Kinshasa: «Nous l’attendons pour pouvoir continuer avec lui le dialogue pour la mise en œuvre de cette coopération stratégique (NDLR: la traque des rebelles FDLR) que le Conseil de sécurité de l’Onu a souhaité que nous puissions avoir avec la Monusco après quelques difficultés rencontrées avec son prédécesseur Martin Kobler».

La Monusco avait suspendu, début février dernier, sa coopération dans la traque des FDLR à cause de la présence dans la chaîne de commandement de deux généraux congolais soupçonnés de graves violations des droits de l’homme.

Lambert Mende a également souhaité que le nouveau patron de la Monusco soit attentif aux préoccupations du gouvernement congolais. «Nous espérons que le diplomate qui arrive aura plus d’écoute par rapport à nos préoccupations», a poursuivi le porte-parole du gouvernement congolais. Il estime par ailleurs que Maman Sambo Sidikou, étant un Africain, a la facilité de comprendre les préoccupations des Congolais. «Il est plus facile de travailler avec quelqu’un qui est plus proche de vous culturellement pour résoudre un problème complexe. Je pense même les autres qui ne sont pas Africains peuvent venir avec la plus belle volonté du monde mais souffrir de cette espèce d’incommunicabilité culturelle», a conclu Lambert Mende.

À Goma, au Nord-Kivu, la population attend que le nouveau représentant spécial du secrétaire général de la L’Onu en RDC puisse mettre fin à la crise qui secoue depuis plus d’une décennie la province du Nord-Kivu. «Comme il est Africain, il peut avoir le souci d’aider les Congolais. Voilà il y a encore des guerres à Walikale, Lubero. Qu’il nous amène un changement que nous allons voir dans un trimestre, pas deux ou trois », a souhaité un habitant de Goma.

(RDC_16) Radio Okapi – 12/10

L’envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands lacs, Thomas Perriello, réitère le soutien de son pays au processus électoral congolais.

Le diplomate américain l’a rappelé au cours d’une rencontre avec le vice-président de la Ceni, André Pungwe, lundi 12 octobre, à Kinshasa. «Je suis aussi ici pour réitérer notre engagement au processus électoral. Cet engagement ne se focalise pas sur le jour des élections, mais surtout sur tout le processus, surtout les mois qui précèdent», a souligné Thomas Perriello.

L’envoyé spécial de Washington estime qu’il y a nécessité au niveau du fichier électoral de faire en sorte que tous les électeurs congolais fassent entendre leurs voix au moyen des urnes.

Thomas Perriello croit que les Congolais sont capables de surmonter tous les contraintes liées au processus électoral en cours (politiques, financières et techniques). «Nous espérons que toutes les parties prenantes pourront s’accorder et notamment pour ce qui est de mise en œuvre de développement d’un calendrier électoral qui pourra permettre que le processus puisse aboutir», a poursuivi l’envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands lacs. Il a par ailleurs salué la volonté de la Ceni de travailler avec les partenaires pour l’avancement du processus électoral.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2015/10/15/actualite/politique/grands-lacs-thomas-perriello-appelle-au-respect-des-constitutions

(RDC_17) Radio Okapi – 14/10

L’Union européenne (UE) est disposée à soutenir l’organisation des élections notamment présidentielle et législative dans les délais constitutionnels en RDC. Dans une déclaration consécutive à la démission du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisation a demandé lundi 12 octobre la publication du calendrier électoral révisé et un plan de décaissement pour apporter son appui.

Elle dit prendre acte de la démission de l’Abbé Malu Malu, samedi 10 octobre dernier, de la présidence de la Ceni. Selon un communiqué de la présidence de la République lu à la télévision nationale, il a quitté la centrale électorale pour raison de santé.

Dans sa déclaration, l’UE indique que « le travail du président de la Ceni a permis d’asseoir la crédibilité et l’indépendance de cette institution chargée de garantir la neutralité et l’impartialité dans l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes ».

Le porte-parole de cette instance internationale affirme attendre la nomination d’un nouveau président afin que la Ceni organise les élections, notamment présidentielle et législative, en respectant les délais prescrits par la constitution.

L’UE exprime sa volonté, dès que le nouveau président de la Ceni sera nommé, d’appuyer le processus électoral en RDC. Elle dit attendre la publication du calendrier aménagé le plan de décaissement par la Ceni.

L’UE se dit aussi prête à apporter son concours pour permettre au gouvernement, dans le contexte électoral, « d’assurer une plus grande ouverture de l’espace politique », en veillant au respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, citant notamment la liberté d’expression, la liberté d’association et de manifestation et la protection de tous les acteurs politiques, de la société civile, des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme.

Cette protection se fera conformément à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la Gouvernance et aux engagements pris dans le cadre de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), a promis l’UE.

RWANDA

Vie politique…

(RWA_1) RFI – 9/10

Au Rwanda, la Cour suprême a rejeté ce jeudi la requête du Parti démocratique vert, visant à bloquer en justice la réforme de la Constitution lancée cet été pour permettre à Paul Kagame de briguer un troisième mandat en 2017. Les juges ont estimé que l’article 101 de la Constitution qui dit que « nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels » n’est en aucun cas intangible comme l’assure le Parti démocratique vert, seule formation politique du pays à s’opposer à une nouvelle candidature de Paul Kagame.

« Aucun article de la Constitution n’est immuable tant que les procédures appropriées (pour le réformer) sont suivies », a déclaré Sam Rugege, le président de la Cour suprême. « Aller à l’encontre de la volonté du peuple (…) n’est pas démocratique, bien au contraire », a-t-il poursuivi. De fait, conclut-il, la requête déposée par le Parti démocratique vert « n’a aucune base légale et est donc rejetée ».

La Cour suprême va donc dans le sens du Parlement qui a donné cet été son feu vert à la réforme de la Constitution après avoir assuré que 3,7 millions de Rwandais – sur six millions d’électeurs – avaient réclamé par voie de pétition un maintien au pouvoir de Paul Kagame. Ces pétitions ont été présentées par les autorités comme un pur élan populaire tandis que le Parti démocratique vert, et de nombreux observateurs ont mis en doute leur spontanéité, dans un pays souvent critiqué en matière de liberté d’expression.

A la sortie de l’audience, Frank Habineza, le président de la formation politique s’est dit déçu, mais il refuse de s’avouer vaincu : « Nous allons faire appel de cette décision auprès du président de la République, car selon la loi, il est le garant de la Constitution. Et si nous ne recevons pas de réponse favorable, nous allons lancer une campagne dans tout le pays appelant la population à voter NON à la réforme de la Constitution ».

Pour être adopté, le projet de réforme – actuellement en cours de rédaction – devra être soumis à référendum après avoir été adopté par les deux chambres du Parlement.

(RWA_2) AFP – 12/10

La Chambre des députés rwandais a commencé lundi l’examen du projet de réforme de la Constitution, destiné notamment à permettre au président Paul Kagame de briguer un troisième mandat en 2017.

Les députés ont approuvé les grandes lignes d’un projet de révision de la Constitution qui supprime notamment la limite de deux mandats présidentiels, qui ne permet pas en l’état à M. Kagame, élu en 2003 puis en 2010, de se représenter en 2017. Tous les députés ayant pris la parole ont exprimé leur soutien au président Kagame. Deux d’entre eux ont néanmoins souligné les risques d’une modification de la Constitution, plutôt que d’instaurer une exception qui ne concernerait que M. Kagame.

« Le peuple nous a demandé de ne changer la limite de mandats que pour Kagame », a déclaré le député Jean Marie Vianney Gatabazi. « Nous ne savons pas ce qui va arriver dans 30 ans », a renchéri un autre député.

Ce projet de révision de la Constitution porte notamment sur l’article 101, qui interdit d’exercer plus de deux mandats présidentiels. D’autres articles du texte fondamental rwandais ont également été soumis à révision.

Une commission composée de sept membres, essentiellement des juristes, avait été chargée en septembre d’élaborer ce projet de révision. Mi-août, après trois semaines de consultations populaires, le Parlement rwandais avait donné son feu vert à une réforme constitutionnelle devant lever cette limitation du nombre de mandats. Les parlementaires avaient affirmé n’avoir recensé qu’une dizaine d’électeurs dans le pays opposés à une telle réforme. Quelque 3,7 millions de Rwandais ont signé les pétitions lancées à travers le pays pour demander un maintien au pouvoir de M. Kagame.

Cette initiative a été présentée par le pouvoir comme une démarche émanant du peuple, mais de nombreux observateurs y voient une manoeuvre orchestrée par les autorités, dans un pays régulièrement épinglé pour ses atteintes à la liberté d’expression et son peu d’ouverture politique.

M. Kagame a affirmé qu’il ne briguerait un troisième mandat que s’il était plébiscité par son peuple.

Pour être adoptée, la Constitution révisée doit recueillir les trois-quarts des votes dans chacune des deux Chambres du Parlement, toutes deux très largement dominées par le FPR et ses alliés. Elle devrait être ensuite soumise à référendum.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20151014-rwanda-opposition-denonce-projet-revision-constitution-mandat-kagame

http://www.rfi.fr/afrique/20151015-troisieme-mandat-afrique-pourquoi-ue-pas-une-position-claire

Justice, Droits de l’homme…

(RWA_3) RFI – 14/10

La police rwandaise a interrompu mardi une réunion de la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands Lacs (LDGL), une organisation régionale de défense des droits de l’homme basée à Kigali. Huit de ses membres ont été interrogés pendant plusieurs heures par la police avant d’être relâchés en fin de journée. La police dément toute arrestation et assure être intervenue pour mettre fin à une « bagarre » entre deux factions de l’ONG.

Depuis plusieurs mois, le comité directeur de la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands Lacs (LDGL) était en conflit avec son président. Afin de résoudre la crise, les membres de l’organisation en ont élu un nouveau les 2 et 3 octobre à Goma lors d’une assemblée générale.

Mais ce mardi matin à Kigali, alors que l’organisation tenait une réunion, un ancien membre, Anastase Gakire, fidèle au président déchu, tente de se joindre au groupe. Il se voit cependant refuser l’accès à la salle. Selon un responsable de la LDGL, Anastase Gakire a quitté les lieux dans le calme. Ce dernier assure, au contraire, avoir été mis dehors par la force et avoir donc appelé la police.

Peu de temps après son départ, la police interrompt la réunion et arrête huit membres de l’organisation. Après plusieurs heures d’interrogatoire, les membres sont finalement relâchés sans poursuites. Contacté par RFI, le porte-parole de la police a assuré que les membres n’avaient pas été arrêtés, mais « conduits au commissariat » afin d’expliquer leur conflit. Il a assuré que la police n’avait fait qu’intervenir pour mettre fin à une « bagarre » qui aurait pu dégénérer et troubler l’ordre public.

La LDGL est l’une des dernières organisations des droits de l’homme indépendantes à opérer au Rwanda. Contactée par RFI, la FIDH a dénoncé une nouvelle tentative de prise de contrôle par les autorités d’une organisation, cette fois régionale, de défense des droits de l’homme. Elle dénonce un scénario à la Liprodhor, une autre organisation de défense des droits de l’homme, qui avait connu les mêmes déboires.

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