Grands Lacs: Semaine du 23 au 29 janvier 2016

RESUME : Au Burundi, des affrontements armés continuent à se produire dans les quartiers contestataires, tandis qu’Amnesty International affirme sur base d’images satellite avoir les preuves de fosses communes près de la capitale (BUR_1). Par ailleurs, dix-sept personnes, dont deux journalistes français et britannique, ont été arrêtées dans la capitale et sont accusées de faire partie des « criminels armés » (BUR_1_1). De son côté, la MONUSCO a renforcé sa présence au Sud Kivu pour mieux protéger les réfugiés burundais qui craignent pour leur sécurité dans le camp de Lusenda qui est proche de la frontière (BUR_4). Sur le plan diplomatique, les ambassadeurs du Conseil de sécurité qui ont séjourné à Bujumbura constatent qu’il n’y a guère de progrès dans les négociations inter-burundaises et dans un éventuel déploiement d’une force d’interposition. Il n’y a pas non plus de position commune entre l’ONU et l’Union africaine laquelle entend et espère maintenir son projet de déployer une force militaire de prévention au Burundi, ce qui doit être décidé lors d’un sommet des chefs d’Etat ce week-end. Par ailleurs, il est aussi question d’un soutien de l’Afrique du Sud à une médiation dans la crise burundaise (BUR_2) (BUR_3) (BUR_6). On notera également que trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été interdits d’entrée au Burundi (BUR_5).

En RDC, c’est surtout le dossier les droits de l’homme qui est à l’avant-plan de l’actualité. Alors que des sources officielles congolaises font état d’une diminution de 25 % des viols en 2015 (RDC_11), le bureau conjoint des N.U. sur les droits de l’homme évoque une augmentation dramatique des violations de ces droits en RDC (RDC_13). Cette semaine, il a été signalé que 42 Congolais sont toujours détenus pour l’assassinat de l’ex-président Laurent-Désiré Kabila, alors que la Cour africaine des droits de l’homme a réclamé leur libération (RDC_10). Par ailleurs, on note aussi des conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus les détenus de la prison de Goma, conditions qui se dégradent aussi à la prison centrale de Kinshasa (RDC_9). En matière de procès de justice, on mentionnera qu’un ex-député proche de Moïse Katumbi, candidat possible à la future élection présidentielle, et condamné à trois ans de prison a été transféré dans une prison militaire pour « entretien d’un groupe subversif » dans son lieu de détention (RDC_12). Enfin, le procès de trois étudiants détenus pendant huit mois sans motif, puis poursuivis pour « offense au Chef de l’Etat » s’est ouvert à Kinshasa (RDC_8).

Dans le domaine politique, l’opposition et la société civile restent divisées sur la question du dialogue national et sur les consultations menées par l’envoyé de l’Union Africaine pour le faire réussir  (RDC_6). Du côté de l’UDPS, son leader historique contesté, Etienne Tshisekedi, a finalement récusé tout dialogue qui serait convoqué par le Chef de l’Etat (RDC_7_2). Par ailleurs, certaines franges de l’opposition sont toujours inquiétées. Ainsi, le parti « Envol » s’est vu signifier une interdiction de tenir son congrès pour des raisons de sécurité : il affirme toutefois qu’il ne se pliera pas à cette décision (RDC_7).

Toujours dans le domaine politique, on signalera que, lors des journées diplomatiques à Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères a invité le président congolais à assurer une transition pacifique et démocratique en quittant sa fonction après la prochaine élection présidentielle (RDC_16). En ce qui concerne cette élection, qui, selon une ONG spécialisée dans la supervision des élections, n’aura techniquement pas le temps d’être organisée dans les délais constitutionnels, une réunion tripartite entre partenaires internationaux, la CENI et le gouvernement congolais a eu lieu pour tenter de débloquer la situation : le gouvernement a affirmé à cette occasion sa détermination à trouver le financement nécessaire pour permettre la révision du fichier électoral et annoncé le vote prochain de deux lois sur ce sujet (RDC_7_1)

Dans le domaine de la sécurité, un accord formel a été signé entre le gouvernement congolais et la MONUSCO sur la reprise de la coopération interrompue depuis janvier 2015 (RDC_17). Sur le terrain, l’ONU s’inquiète de la hausse des besoins humanitaires au Nord Kivu suite au départ de MSF de cette province (RDC_1). Toujours au Nord Kivu, de présumés combattants du FDLR ont enlevé une cinquantaine de familles dans une localité à cheval des territoires de Walikale et de Lubero (RDC_2). Par ailleurs, on observe une vive tenson entre les communautés Nande et Hutu dans le territoire de Rutshuru (RDC_3). Dans l’ex-Province Orientale, 10.000 habitants de la collectivité de Walendu Bindi qui sont réfugiés dans un site de déplacés réclament la rétablissement de la sécurité dans leur collectivité (RDC_4). Par ailleurs, au sud de Bunia, une vingtaine de conducteurs de véhicules et de motos ont été dépouillés de leurs biens par un groupe armé non identifié (RDC_5).

Dans le domaine économique, le Conseil des ministres a noté un ralentissement de l’économie lié à la diminution des cours des matières premières : le gouvernement a décidé un train de mesures contre la fraude fiscale et douanière dans plusieurs secteurs. On notera à ce sujet que le RDC reste en queue de peloton au niveau la transparence financière (RDC_14) (RDC_15).

Au Rwanda, un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes, a été abattu lors de sa tentative de fuite, mais certains s’interrogent sur les circonstances exactes de cette affaire (RWA_1).

BURUNDI

Sécurité, Armée…

(BUR_1) RFI – 25/1

Au Burundi, des affrontements ont eu lieu ce lundi 25 janvier matin, à l’aube, dans la commune de Mugamba située à 60 km, au sud de la capitale, Bujumbura. Une opération conjointe de la police et de l’armée a ciblé un groupe rebelle.

La police affirme avoir tué deux « criminels » – nom donné par les autorités aux insurgés – et avoir saisi une arme et des munitions. Le RED-Tabara, l’un des groupes armés qui s’oppose au pouvoir de Bujumbura, affirme quant à lui avoir tué cinq soldats et blessé une vingtaine d’autres. En tout cas, la population terrorisée est restée cloîtrée, comme cet habitant qui témoigne sous couvert d’anonymat.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-quels-sont-mouvements-rebelles-combattent-nkurunziza

http://www.rtbf.be/info/dossier/l-actualite-du-burundi/detail_repression-au-burundi-des-preuves-de-l-existence-de-charniers?id=9199053

Justice, Droits de l’homme…

(BUR_1_1) AFP – 29/1

Dix-sept personnes dont deux journalistes étrangers ont été arrêtées à Bujumbura, la capitale du Burundi, plongé une grave crise depuis fin avril, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le ministère de la Sécurité publique. « Ces deux étrangers ont été arrêtés en compagnie d’un groupe de criminels armés », a déclaré le ministère de la Sécurité publique dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le ministère a annoncé sur la radio-télévision nationale du Burundi (RTNB) que « deux personnes étrangères, un Français et un Britannique ayant une accréditation de journaliste », avaient été arrêtées jeudi. Il s’agit de Jean-Philippe Rémy, correspondant régional Afrique du quotidien français Le Monde, et de Phil Moore, photographe britannique freelance, a indiqué un correspondant de l’AFP. Phil Moore travaille régulièrement pour l’AFP.

« Un mortier, une Kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours de cette opération de police dans le quartier de Nyakabiga », est-il précisé dans le communiqué du ministère.

C’est « la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels », a déclaré le porte-parole adjoint de la police Moise Nkurunziza sur la RTNB.

L’Association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est (FCAEA) a dit être « extrêmement préoccupée par les arrestations de nos chers et estimés collègues, Phil Moore et Jean-Philippe Rémy, hier au Burundi ». « Ce sont des professionnels chevronnés et la nouvelle de leur détention alors qu’ils faisaient leur travail à Bujumbura nous inquiète beaucoup », écrit la FCAEA dans un communiqué vendredi matin.

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http://www.rfi.fr/contenu/ticker/paris-exige-liberation-immediate-journalistes-britannique-francais-interpelles-burund

Relations extérieures

(BUR_2) AFP – 23/1

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont rencontré vendredi le président du Burundi Pierre Nkurunziza, ont reconnu qu’il y avait eu peu de progrès concernant le déploiement d’une force africaine et une reprise des discussions avec les opposants. Les discussions “n’ont pas été aussi productives, franchement, que nous l’aurions souhaité”, a convenu la représentante des Etats-Unis, Samantha Power. Pourtant “il y a un véritable cri du coeur de beaucoup de gens au Burundi pour une aide extérieure et pour une médiation urgente en vue d’une solution” à la situation troublée du pays, a ajouté M. Power.

La rencontre avec les 15 diplomates a duré deux heures à la résidence présidentielle de Gitega, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Bujumbura. Le président burundais a campé sur une ligne intransigeante, rejetant les appels pour un dialogue inclusif, pour de nouveaux efforts de médiation et pour une force d’intervention internationale. Il a de nouveau accusé le Rwanda voisin de soutenir des groupes d’opposition armés – ce que Kigali dément – et a réfuté que la violence puisse déboucher sur des massacres ethniques. “Je vous garantis qu’il n’y aura plus de génocide au Burundi”, a-t-il assuré, en promettant que “le pays est en sécurité à 99%”.

“Le dialogue pour réussir devra être accompagné par une médiation internationale”, a fait valoir de son côté le représentant permanent adjoint français à l’ONU, Alexis Lamek. L’ambassadeur angolais Ismail Gaspar Martins a toutefois estimé qu’il y avait un espoir pour déployer plus d’observateurs de l’Union africaine. “Nous allons continuer de discuter”, a-t-il dit. Les émissaires des Nations Unies doivent se rendre en Ethiopie pour des entretiens avec les responsables de l’UA.

Vendredi matin, le chef de la diplomatie burundaise a fait savoir, après avoir sa rencontre avec les ambassadeurs, que Bujumbura n’avait “pas changé de position” concernant la Maprobu. M. Nyamitwe a assuré avoir “donné des gages de la volonté du gouvernement de faire progresser le dialogue” avec les adversaires du 3ème mandat, large front rassemblant l’opposition, la société civile et une frange du propre parti de M. Nkurunziza, le CNDD-FDD.

Selon M. Nyamitwe, il y aura “probablement” une nouvelle rencontre avec les anti-3ème mandat, mais le gouvernement a demandé à discuter des participants avec la médiation ougandaise. Bujumbura refuse toujours de discuter avec la principale coalition d’opposition en exil, le Cnared, dont elle accuse des membres d’avoir pris part à la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160121-afrique-sud-prete-jouer-role-mediateur-burundi

https://www.issafrica.org/iss-today/burundi-crisis-time-for-south-africa-to-lead#FR

(BUR_3) RFI – 23/1

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est brièvement arrêté à Addis-Abeba le samedi 23 janvier. De retour du Burundi, les 15 membres ont rencontré le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine. Jusqu’ici, pas de soutien formel de l’UA dans la crise burundaise.

Le Conseil de sécurité de l’ONU maintient que la solution à la crise burundaise sera une solution politique. « Il y a eu un message très clair, porté par l’ensemble des membres du Conseil de paix et sécurité : ce n’est pas par la force que va se régler cette crise. Ça doit passer nécessairement par une solution politique, un dialogue inclusif, sans préconditions », a déclaré Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies.

Mais de son côté, l’UA continue de défendre la décision de déployer la Maprobu, cette force de prévention. « Je n’ai pas vu d’opposition claire. Ce qui a été dit, c’est que, bien sûr, il faudra renforcer le déploiement de nos observateurs militaires pour les porter à cent, a expliqué Smaïl Chergui, commissaire au Conseil de la paix et la sécurité. La deuxième question, c’est évidemment l’adoption du concept de la force par le Conseil de paix et sécurité. Une fois que nous l’aurons adopté, ici, il sera transmis à New York pour que le Conseil de sécurité également l’adopte. »

Vendredi prochain, durant le sommet de l’Union africaine, les chefs d’Etat se rencontreront pour un Conseil paix et sécurité, focalisé sur le Burundi.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-encore-divergences-entre-onu-union-africaine

(BUR_4) AFP – 23/1

“Même ici, on a peur des Imbonerakure, ces jeunes armés du régime. Nous voulons vraiment qu’on nous éloigne de la frontière”. Comme Élias Ngahobahe, de nombreux Burundais du camp de réfugiés de Lusenda, dans l’est de la RDC, craignent pour leur sécurité. “Nous sommes très inquiets dans ce camp car nous sommes trop proches des frontières burundaises”, explique Sauda Nibiza, 20 ans. Certains affirment “avoir aperçu quelques hommes des services de sécurité burundais sur la route nationale”, ajoute-t-elle, “ça nous fait très peur”.

Quelque 14.000 personnes de tous âges vivent au camp de Lusenda, dans la province du Sud-Kivu, à environ 70 kilomètres du Burundi par la route, mais à seulement 35 kilomètres à travers le lac Tanganyika, frontière poreuse où s’activent toutes sortes de contrebandiers. À Lusenda, la beauté du paysage entre des montagnes verdoyantes et les eaux bleues du lac Tanganyika ne chasse pas des esprits la hantise d’infiltrations et d’attaques des Imbonerakure. Gérard Nshimirimana, tambourineur, craint “d’éventuelles incursions des services de sécurité burundais”. Au pied de palmiers ou dans des champs de maïs, des enfants visiblement affaiblis sont assis devant des huttes construites à l’aide de bâches portant l’estampille du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). Les mères, comme le président des réfugiés du camp, Faustin Nihibizi, se plaignent d’un manque de nourriture et disent eux aussi craindre pour la sécurité alors que les rumeurs d’infiltrations de miliciens se multiplient.

Début janvier, deux personnes ont été blessées lors de heurts entre policiers congolais et manifestants du camp demandant des rations alimentaires plus abondantes, a déclaré à l’AFP Andréas Krichhof, porte-parole du HCR pour la RDC. L’événement est encore bien présent dans les esprits. Fatuma Narukundo, 26 ans, vit dans le camp avec son mari et leurs quatre enfants. Elle dit s’être opposée au troisième mandat de M. Nkurunziza. “Mon mari est parti le premier à Lubumbashi”, la grande ville du sud-est de la RDC, où il espérait trouver du travail, mais selon elle, la famille a été contrainte par les autorités congolaises de s’installer à Lusenda.

“Nous excluons pour le moment le projet d’ouvrir un autre site pour accueillir les réfugiés burundais”, a déclaré à l’AFP Berthe Zinga, coordonnatrice de la Commission nationale des réfugiés. Mme Zinga justifie cette position par le fait que le camp a “une capacité de plus de 20.000 personnes”, non encore atteinte, et que, selon elle, 30 à 40% des réfugiés burundais en RDC “sont dans des familles d’accueil”.

Lire aussi sous :

http://www.lemonde.fr/afrique/video/2016/01/26/la-galere-des-refugies-burundais-au-rwanda_4853665_3212.html#pZymoVmuZuTwc0K7.99

http://www.bbc.com/afrique/region/2016/01/160128_monusco_burundi

(BUR_5) ATS – 26/1

Les trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme pour évaluer la situation au Burundi n’ont pas d’accès au pays. L’ONU avait demandé au gouvernement d’autoriser leur mission dès lundi, mais elle n’a pas reçu de réponse.”Nous regrettons ce retard”, a indiqué mardi à Genève le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Il pourrait impacter la capacité de ces trois personnes à rendre leur rapport lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme.

Parmi les personnes prévues par l’ONU figurent les rapporteurs spéciaux sur les exécutions extrajudiciaires Christof Heyns et sur la promotion de la justice Pablo de Greiff. La rapporteuse spéciale de l’Union africaine (UA) sur les réfugiés et les déplacés Maya Sahli Fadel doit les accompagner.

Le Haut Commissariat appelle les autorités burundaises à prendre les dispositions nécessaires.

(BUR_6) AFP – 28/1

La Commission de l’Union africaine a dit espérer jeudi que Bujumbura allait finalement accepter le déploiement d’une force africaine au Burundi, plongé dans une grave crise depuis fin avril, à l’approche d’un vote incertain sur le sujet des dirigeants africains, réunis en sommet ce week-end à Addis Abeba. Face aux refus jusqu’ici catégoriques des autorités burundaises d’autoriser le déploiement de cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000 hommes, décidée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, ce sera aux chefs d’Etat et de gouvernement africains de décider, à une majorité des deux-tiers.

“La mission de paix que nous voulons déployer au Burundi est une force de protection, elle est là pour s’assurer qu’aucune violation n’est commise, par qui que ce soit”, a expliqué à l’AFP Aisha Abdullahi, la commissaire aux Affaires politiques de l’UA. “Quand je dis ‘qui que ce soit’, je ne veux pas seulement dire les autorités – mais cela peut aussi être l’opposition, les rebelles, qui que ce soit. Et, nous l’espérons, nous sommes optimistes, le Burundi va nous écouter”, a-t-elle ajouté. “Il est très clair qu’il y a des violations des droits de l’Homme. Des gens meurent, des gens sont arrêtés, il est fait état de femmes violées. Nous savons que ces atrocités ont été commises par les deux camps”, a souligné Aisha Abdullahi.

Les dirigeants africains, réunis en sommet samedi et dimanche, vont faire tout leur possible “pour faire en sorte qu’il soit mis fin à ces violations”, a-t-elle assuré.

Malgré les potentielles “conséquences dévastatrices” de la crise burundaise soulignées par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, et les avertissements du CPS sur les risques de “génocide” au Burundi – dont l’histoire post-coloniale est jalonnée de massacre entre majorité hutu et minorité tutsi -, l’issue du vote est très incertain, les dirigeants africains étant réticents à créer un précédent en la matière.

RDC

Sécurité, Armée…

  • Kivu

(RDC_1) AFP – 22/1

Les Nations unies s’inquiètent de la hausse des besoins en aide humanitaire au Nord-Kivu après la fermeture d’un centre de Médecins sans frontières (MSF) dans cette province meurtrie de l’est de la RDC, indique vendredi un communiqué de l’ONU.”Quand une organisation humanitaire importante et chevronnée comme l’est MSF décide de quitter une zone pour des raisons de sécurité, cela signifie que la situation y est très préoccupante”, écrit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans ce texte.

MSF a annoncé le 20 janvier avoir été obligé de prendre la “décision douloureuse” de fermer son centre médical de Mweso, à environ 70 km au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, après une attaque à main armée contre un de ses convois et l’enlèvement de deux de ses agents en décembre.

Après avoir essayé en vain d’obtenir de nouvelles garanties de sécurité “de la part de tous les acteurs présents” dans cette zone où s’activent plusieurs milices et où l’ONU dénonce depuis des mois un regain du grand banditisme, MSF indique avoir jeté l’éponge pour ne plus exposer son personnel “à un environnement de travail dans lequel celui-ci est une cible que l’on attaque”.

(RDC_2) Radio Okapi – 27/1

Des présumés rebelles FDLR ont kidnappé, mardi 26 janvier, une cinquantaine de familles dans la localité de Bushalingwa, en groupement Ikobo, à cheval entre les territoires de Lubero et Walikale (Nord-Kivu).

Selon la société civile de Luofu qui livre cette information, ces combattants rwandais ont emmené ces ménages vers une destination inconnue après avoir incendié leurs habitations. La même source indique que ces combattants occupent le village de Bushalingwa depuis le mois d’octobre dernier.

De son côté, le porte-parole des opérations Sokola 2, le capitaine Guillaume Njike, indique que des dispositions sont prises pour retrouver ces populations en otage. Il a assuré que les opérations de traque contre les forces négatives sont toujours en cours dans le territoire de Walikale, où, selon lui, l’étau se resserre autour de différents bastions des rebelles FDLR.

(RDC_3) Radio Okapi – 27/1

La tension est vive, depuis trois jours, entre les communautés Nande et Hutu, dans la localité de Nyamilima, en territoire de Rutshuru. A la base de cette situation, l’interpellation, samedi 23 janvier, de huit leaders locaux de la communauté Nande, accusés d’avoir incendié, en mai 2015, le domicile du député Eugène Serufuli.

Selon les sources locales, parmi ces huit personnes interpellées, figurent le président de la société civile de Nyamilima, le vice-président de la Fec locale, le président du Comité du noyau de paix et développement de Nyamilima.

Les personnes interpellées ont été auditionnées au tribunal de grande instance de Goma, où elles ont rejeté cette allégation qu’elles considèrent de non fondée.

La société civile de Nyamilima redoute que cette interpellation ravive la tension et rallume le conflit entre les communautés Nande et Hutu.

De son côté, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, appelle les deux communautés au calme et à la cohabitation pacifique : «Nous appartenons à nos communautés, mais personnes n’a choisi de naitre dans sa communauté. Chacun qu’il se sente fier de sa communauté. Et il n’y a pas une communauté plus grande qu’une autre. Nous devons cohabiter tous ensemble et tous nous sommes les habitants de la province».

En mai 2015, une vive tension avait également été observée dans la localité de Nyamilima entre les mêmes communautés à la suite des tensions tribales.

  • Province Orientale

(RDC_4) Radio Okapi – 27/1

Près de 10 000 habitants de Walendu Bindi regroupés dans un site de déplacés à Munobi depuis août 2013 réclament le rétablissement de la sécurité dans cette chefferie de l’Ituri pour regagner leurs localités. Ils ont remis mardi 26 janvier un mémorandum dans ce sens au coordonnateur des actions humanitaires des Nations Unies en RDC, Mamadou Diallo.

Ce site de déplacés de Munobi compte 2 182 ménages constitués essentiellement de femmes et d’enfants qui proviennent de vingt-deux localités de la chefferie de Walendu Bindi.

Dans leur mémorandum, les déplacés de Walendu Bindi affirment avoir fui les affrontements entre l’armée et les miliciens FRPI dans leurs villages depuis août 2013. Ils affirment que la persistance de l’insécurité dans leur milieu d’origine ne leur permet pas de regagner leurs localités. « L’insécurité grandissante continue de sévir dans notre zone et la population n’a pas accès à ses villages d’origine suite à la présence des forces négatives », a fait savoir Samba Aveluma le président de ces déplacés.

Le coordonnateur des actions humanitaires en RDC a plaidé pour que la sécurité soit rétablie dans la chefferie de Walendu Bindi pour permettre à ces déplacés de reprendre avec leur vie normale.

Mamadou Diallo a déclaré que ce camp s’était constitué de manière « spontanée ». Il a promis une assistance à ces déplacés tout en reconnaissant que les besoins sont énormes.

(RDC_5) Radio Okapi – 27/1

Environ vingt véhicules et plusieurs conducteurs de motos ont été dépouillés de leurs biens, dans la nuit de mardi à mercredi 27 janvier par un groupe d’hommes armés non identifiés à Makabo, 10 kilomètres au sud de Bunia (Ituri).

Selon les témoignages des victimes, des bandits cagoulés ont dépouillé tous les passagers de tous leurs biens notamment de l’argent, des téléphones, des sacs à mains et de valises. Parmi les victimes, il y avait certains expatriés chinois qui exploitent de l’or à Irumu. Après leurs forfaits, ces bandits se sont retirés dans la brousse sans être inquiétés.

Les usagers de cette route demandent aux autorités militaires de mener des investigations pour déterminer les auteurs. Ils recommandent l’ouverture des enquêtes pour éclairer cette situation. Aucune réaction jusque-là du commandement militaire de l’Ituri.​

Vie politique…

(RDC_6) Radio Okapi – 23/1

La plate-forme «Opposition pro-dialogue» soutient les consultations menées par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo en prévision du dialogue annoncé par le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila.

Les membres de l’Opposition pro-dialogue ont estimé vendredi 22 janvier que le chef de l’Etat devrait à présent accélérer la tenue du dialogue en mettant en place un comité préparatoire. «L’Union africaine s’est réveillée pour une fois en envoyant son facilitateur, Edem Kodjo. Cette organisation a accéléré la tenue du dialogue. C’est un bon pas et il faut que le président de la République mette en place un comité préparatoire», fait savoir Justin Bitakwira de l’Opposition citoyenne, membre de l’Opposition pro-dialogue.

Pour sa part, Azarias Ruberwa du RCD qui a rencontré Edem Kodjo plaide pour que toutes les parties se rencontrent pour discuter de leurs divergences. « Nous avons fait l’analyse par rapport aux thèses du pouvoir et aux antithèses de l’opposition radicale et le schéma plus au moins visualisé de ce que compte faire les uns et les autres. C’est en combinant toutes nos intelligences que nous allons trouver la solution », explique-t-il.

De son côté, Steve Mbikayi du Parti travailliste (PT) insiste sur la tenue du dialogue national qui, selon lui, permettra de discuter des « privilèges » dont, selon lui, la Majorité présidentielle (MP) actuelle est bénéficiaire. « Si nous allons aux élections aujourd’hui dans le délai constitutionnel, ça sera pour accompagner encore la MP au pouvoir. Tous les gouverneurs sont de la MP. On ne doit pas être dupes. Nous voulons bien qu’il y ait une élection qui nous amène au pouvoir la fois prochaine », argumente-t-il.

Justin Bitakwira, Azarias Ruberwa et Steve Mbikayi invitent les autres membres de l’opposition opposés au dialogue à adhérer à cette démarche.

D’autres membres de l’opposition rejettent en effet la tenue du dialogue. Ils estiment qu’il n’est pas nécessaire et lui préfère une tripartite majorité-opposition-Ceni pour discuter des questions électorales.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/22/actualite/politique/rdc-la-dynamique-de-lopposition-et-le-g7-recusent-la-demarche-de

http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-democratie-chretienne-denonce-un-blocage-electoral/

http://www.radiookapi.net/2016/01/24/actualite/politique/rdc-la-majorite-lopposition-et-la-societe-civile-appelees-participer

http://congoresearchgroup.org/the-tides-changes-slightl-in-kabilas-favor/

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/01/27/denis-mukwege-ne-croit-pas-au-dialogue-avec-lopposition-congolaise/

(RDC_7) Radio Okapi – 23/1

En RDC, le parti d’opposition Envol ne pourra pas tenir son congrès la semaine prochaine, comme prévu. Le rendez-vous devait commencer vendredi 29 janvier, à Nioki, dans la région de Maï-Ndombe, mais les autorités ont interdit tous les rassemblements politiques. Cette interdiction se maintiendra jusqu’à la fin du dialogue national, un dialogue qui n’a toujours pas commencé et pour lequel aucune date n’a été fixée pour l’instant.

Les opposants du parti Envol assurent avoir suivi la procédure. Ils ont prévenu le chef de la cité de Nioki mais, depuis, une autre autorité, le commissaire spécial adjoint du Maï-Ndombe, a fait savoir que les rassemblements politiques étaient interdits. Joint par RFI, le président du mouvement Envol, Delly Sesanga, dénonce une décision contre son parti.

« Nous sommes sous un régime qui ne se cache plus et qui devient un régime dictatorial, disons-le, où les libertés fondamentales sont bafouées. La liberté d’opinion n’est pas respectée, la liberté de manifester n’est pas garantie, la liberté de réunion – y compris pour les organes naissants politiques de l’opposition – n’est pas observée », a déclaré le président du mouvement Envol.

Le responsable qui a signé l’interdiction, Job Antoine Massamba Malika, est le commissaire spécial adjoint dans la province de Maï-Ndombe I explique que l’autorité compétente en la matière est justement la province et non pas la cité et qu’il aurait dû être prévenu et ce, quinze jours minimum, avant l’ouverture du congrès. « Il s’agit éventuellement d’un risque pour la sécurité. Nous devons être saisis pour prendre les mesures d’encadrement parce que s’il y a un débordement, que vont me dire les autorités du pays ? », a souligné le commissaire spécial adjoint de la province de Maï-Ndombe.

Le parti Envol se réunira ce week-end pour décider de la marche à suivre et notamment pour savoir si oui ou non il faut quand même essayer d’organiser le congrès la semaine prochaine.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/25/actualite/politique/mai-ndombe-lenvol-maintient-son-congres-nioki-malgre-linterdiction

(RC_7_1) Radio Okapi – 28/1

Au cours d’une réunion tripartite organisée jeudi 28 janvier à Kinshasa, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le gouvernement et les partenaires internationaux de la RDC se sont engagés à débloquer le processus électoral.

Le gouvernement a notamment indiqué qu’il était déterminé à décaisser des financements pour le processus électoral. Le ministre de l’Intérieur et chef de la délégation gouvernementale, Evariste Boshab, a notamment évoqué le financement de la révision du fichier électoral. Il a également annoncé que le gouvernement allait présenter lors de la session parlementaire de mars deux projets de loi nécessaires à cette révision du fichier électoral.

Pour sa part, le numéro deux de la Monusco, Mamadou Diallo, a évoqué le soutien que pourrait apporter la mission onusienne au processus électoral. « Nous avons reçu une requête pour le soutien logistique de la Monusco. Et une fois que cette autorisation est donnée, nous allons utiliser les moyens logistiques de la mission. Ce qui va enlever une grande partie des contraintes budgétaires », a-t-il fait savoir.

Au sujet respect du respect du délai constitutionnel pour les prochaines élections, le président de la Ceni, Corneille Nangaa, a déclaré qu’il dépendait de la révision du fichier électoral. « Priorité pour le moment, c’est la révision du fichier électoral sans lequel on n’aura jamais ce délai constitutionnel », a-t-il soutenu. Il a aussi fait savoir que la Ceni allait lancer le 10 février prochain un appel d’offre pour le matériel nécessaire pour la révision du fichier électoral. En outre, le président de la Ceni a affirmé qu’un nouveau calendrier électoral « réaménagé et réaliste » sera publié à l’issue des consultations en cours.

Le calendrier électoral publié l’année passée par la Ceni prévoyait l’organisation de sept scrutins dont la présidentielle qui était fixée pour le 27 novembre 2016. Aucune des élections prévues pour être organisées en 2015 ne s’est tenue.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/societe/rdc-les-elections-ne-peuvent-pas-etre-organisees-dans-le-delai

(RDC_7_2) Jeune Afrique – 28/1

Dans une lettre adressée jeudi à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, l’opposant historique congolais Étienne Tshisekedi précise enfin sa position : il ne participera pas au dialogue politique tel que convoqué par le président Joseph Kabila.

Après plusieurs atermoiements, Étienne Tshisekedi a tranché. Pas question pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, de prendre part au dialogue national politique convoqué par le président congolais, Joseph Kabila, lequel est pourtant soutenu par l’Union africaine qui a dépêché récemment le Togolais Edem Kodjo pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.

D’après nos informations, l’opposant historique congolais a envoyé jeudi 28 janvier une lettre à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, « pour lui rappeler la position de l’UDPS » : le principal parti de l’opposition ne reconnaît pas au président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème » selon lui, le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.

Éphémérides G.L. – Semaine du 23 au 29 janvier 2016

RESUME : Au Burundi, des affrontements armés continuent à se produire dans les quartiers contestataires, tandis qu’Amnesty International affirme sur base d’images satellite avoir les preuves de fosses communes près de la capitale (BUR_1). Par ailleurs, dix-sept personnes, dont deux journalistes français et britannique, ont été arrêtées dans la capitale et sont accusées de faire partie des « criminels armés » (BUR_1_1). De son côté, la MONUSCO a renforcé sa présence au Sud Kivu pour mieux protéger les réfugiés burundais qui craignent pour leur sécurité dans le camp de Lusenda qui est proche de la frontière (BUR_4). Sur le plan diplomatique, les ambassadeurs du Conseil de sécurité qui ont séjourné à Bujumbura constatent qu’il n’y a guère de progrès dans les négociations inter-burundaises et dans un éventuel déploiement d’une force d’interposition. Il n’y a pas non plus de position commune entre l’ONU et l’Union africaine laquelle entend et espère maintenir son projet de déployer une force militaire de prévention au Burundi, ce qui doit être décidé lors d’un sommet des chefs d’Etat ce week-end. Par ailleurs, il est aussi question d’un soutien de l’Afrique du Sud à une médiation dans la crise burundaise (BUR_2) (BUR_3) (BUR_6). On notera également que trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été interdits d’entrée au Burundi (BUR_5).

En RDC, c’est surtout le dossier les droits de l’homme qui est à l’avant-plan de l’actualité. Alors que des sources officielles congolaises font état d’une diminution de 25 % des viols en 2015 (RDC_11), le bureau conjoint des N.U. sur les droits de l’homme évoque une augmentation dramatique des violations de ces droits en RDC (RDC_13). Cette semaine, il a été signalé que 42 Congolais sont toujours détenus pour l’assassinat de l’ex-président Laurent-Désiré Kabila, alors que la Cour africaine des droits de l’homme a réclamé leur libération (RDC_10). Par ailleurs, on note aussi des conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus les détenus de la prison de Goma, conditions qui se dégradent aussi à la prison centrale de Kinshasa (RDC_9). En matière de procès de justice, on mentionnera qu’un ex-député proche de Moïse Katumbi, candidat possible à la future élection présidentielle, et condamné à trois ans de prison a été transféré dans une prison militaire pour « entretien d’un groupe subversif » dans son lieu de détention (RDC_12). Enfin, le procès de trois étudiants détenus pendant huit mois sans motif, puis poursuivis pour « offense au Chef de l’Etat » s’est ouvert à Kinshasa (RDC_8).

Dans le domaine politique, l’opposition et la société civile restent divisées sur la question du dialogue national et sur les consultations menées par l’envoyé de l’Union Africaine pour le faire réussir  (RDC_6). Du côté de l’UDPS, son leader historique contesté, Etienne Tshisekedi, a finalement récusé tout dialogue qui serait convoqué par le Chef de l’Etat (RDC_7_2). Par ailleurs, certaines franges de l’opposition sont toujours inquiétées. Ainsi, le parti « Envol » s’est vu signifier une interdiction de tenir son congrès pour des raisons de sécurité : il affirme toutefois qu’il ne se pliera pas à cette décision (RDC_7).

Toujours dans le domaine politique, on signalera que, lors des journées diplomatiques à Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères a invité le président congolais à assurer une transition pacifique et démocratique en quittant sa fonction après la prochaine élection présidentielle (RDC_16). En ce qui concerne cette élection, qui, selon une ONG spécialisée dans la supervision des élections, n’aura techniquement pas le temps d’être organisée dans les délais constitutionnels, une réunion tripartite entre partenaires internationaux, la CENI et le gouvernement congolais a eu lieu pour tenter de débloquer la situation : le gouvernement a affirmé à cette occasion sa détermination à trouver le financement nécessaire pour permettre la révision du fichier électoral et annoncé le vote prochain de deux lois sur ce sujet (RDC_7_1)

Dans le domaine de la sécurité, un accord formel a été signé entre le gouvernement congolais et la MONUSCO sur la reprise de la coopération interrompue depuis janvier 2015 (RDC_17). Sur le terrain, l’ONU s’inquiète de la hausse des besoins humanitaires au Nord Kivu suite au départ de MSF de cette province (RDC_1). Toujours au Nord Kivu, de présumés combattants du FDLR ont enlevé une cinquantaine de familles dans une localité à cheval des territoires de Walikale et de Lubero (RDC_2). Par ailleurs, on observe une vive tenson entre les communautés Nande et Hutu dans le territoire de Rutshuru (RDC_3). Dans l’ex-Province Orientale, 10.000 habitants de la collectivité de Walendu Bindi qui sont réfugiés dans un site de déplacés réclament la rétablissement de la sécurité dans leur collectivité (RDC_4). Par ailleurs, au sud de Bunia, une vingtaine de conducteurs de véhicules et de motos ont été dépouillés de leurs biens par un groupe armé non identifié (RDC_5).

Dans le domaine économique, le Conseil des ministres a noté un ralentissement de l’économie lié à la diminution des cours des matières premières : le gouvernement a décidé un train de mesures contre la fraude fiscale et douanière dans plusieurs secteurs. On notera à ce sujet que le RDC reste en queue de peloton au niveau la transparence financière (RDC_14) (RDC_15).

Au Rwanda, un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes, a été abattu lors de sa tentative de fuite, mais certains s’interrogent sur les circonstances exactes de cette affaire (RWA_1).

BURUNDI

Sécurité, Armée…

(BUR_1) RFI – 25/1

Au Burundi, des affrontements ont eu lieu ce lundi 25 janvier matin, à l’aube, dans la commune de Mugamba située à 60 km, au sud de la capitale, Bujumbura. Une opération conjointe de la police et de l’armée a ciblé un groupe rebelle.

La police affirme avoir tué deux « criminels » – nom donné par les autorités aux insurgés – et avoir saisi une arme et des munitions. Le RED-Tabara, l’un des groupes armés qui s’oppose au pouvoir de Bujumbura, affirme quant à lui avoir tué cinq soldats et blessé une vingtaine d’autres. En tout cas, la population terrorisée est restée cloîtrée, comme cet habitant qui témoigne sous couvert d’anonymat.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-quels-sont-mouvements-rebelles-combattent-nkurunziza

http://www.rtbf.be/info/dossier/l-actualite-du-burundi/detail_repression-au-burundi-des-preuves-de-l-existence-de-charniers?id=9199053

Justice, Droits de l’homme…

(BUR_1_1) AFP – 29/1

Dix-sept personnes dont deux journalistes étrangers ont été arrêtées à Bujumbura, la capitale du Burundi, plongé une grave crise depuis fin avril, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le ministère de la Sécurité publique. « Ces deux étrangers ont été arrêtés en compagnie d’un groupe de criminels armés », a déclaré le ministère de la Sécurité publique dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le ministère a annoncé sur la radio-télévision nationale du Burundi (RTNB) que « deux personnes étrangères, un Français et un Britannique ayant une accréditation de journaliste », avaient été arrêtées jeudi. Il s’agit de Jean-Philippe Rémy, correspondant régional Afrique du quotidien français Le Monde, et de Phil Moore, photographe britannique freelance, a indiqué un correspondant de l’AFP. Phil Moore travaille régulièrement pour l’AFP.

« Un mortier, une Kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours de cette opération de police dans le quartier de Nyakabiga », est-il précisé dans le communiqué du ministère.

C’est « la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels », a déclaré le porte-parole adjoint de la police Moise Nkurunziza sur la RTNB.

L’Association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est (FCAEA) a dit être « extrêmement préoccupée par les arrestations de nos chers et estimés collègues, Phil Moore et Jean-Philippe Rémy, hier au Burundi ». « Ce sont des professionnels chevronnés et la nouvelle de leur détention alors qu’ils faisaient leur travail à Bujumbura nous inquiète beaucoup », écrit la FCAEA dans un communiqué vendredi matin.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/contenu/ticker/paris-exige-liberation-immediate-journalistes-britannique-francais-interpelles-burund

Relations extérieures

(BUR_2) AFP – 23/1

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont rencontré vendredi le président du Burundi Pierre Nkurunziza, ont reconnu qu’il y avait eu peu de progrès concernant le déploiement d’une force africaine et une reprise des discussions avec les opposants. Les discussions “n’ont pas été aussi productives, franchement, que nous l’aurions souhaité”, a convenu la représentante des Etats-Unis, Samantha Power. Pourtant “il y a un véritable cri du coeur de beaucoup de gens au Burundi pour une aide extérieure et pour une médiation urgente en vue d’une solution” à la situation troublée du pays, a ajouté M. Power.

La rencontre avec les 15 diplomates a duré deux heures à la résidence présidentielle de Gitega, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Bujumbura. Le président burundais a campé sur une ligne intransigeante, rejetant les appels pour un dialogue inclusif, pour de nouveaux efforts de médiation et pour une force d’intervention internationale. Il a de nouveau accusé le Rwanda voisin de soutenir des groupes d’opposition armés – ce que Kigali dément – et a réfuté que la violence puisse déboucher sur des massacres ethniques. “Je vous garantis qu’il n’y aura plus de génocide au Burundi”, a-t-il assuré, en promettant que “le pays est en sécurité à 99%”.

“Le dialogue pour réussir devra être accompagné par une médiation internationale”, a fait valoir de son côté le représentant permanent adjoint français à l’ONU, Alexis Lamek. L’ambassadeur angolais Ismail Gaspar Martins a toutefois estimé qu’il y avait un espoir pour déployer plus d’observateurs de l’Union africaine. “Nous allons continuer de discuter”, a-t-il dit. Les émissaires des Nations Unies doivent se rendre en Ethiopie pour des entretiens avec les responsables de l’UA.

Vendredi matin, le chef de la diplomatie burundaise a fait savoir, après avoir sa rencontre avec les ambassadeurs, que Bujumbura n’avait “pas changé de position” concernant la Maprobu. M. Nyamitwe a assuré avoir “donné des gages de la volonté du gouvernement de faire progresser le dialogue” avec les adversaires du 3ème mandat, large front rassemblant l’opposition, la société civile et une frange du propre parti de M. Nkurunziza, le CNDD-FDD.

Selon M. Nyamitwe, il y aura “probablement” une nouvelle rencontre avec les anti-3ème mandat, mais le gouvernement a demandé à discuter des participants avec la médiation ougandaise. Bujumbura refuse toujours de discuter avec la principale coalition d’opposition en exil, le Cnared, dont elle accuse des membres d’avoir pris part à la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160121-afrique-sud-prete-jouer-role-mediateur-burundi

https://www.issafrica.org/iss-today/burundi-crisis-time-for-south-africa-to-lead#FR

(BUR_3) RFI – 23/1

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est brièvement arrêté à Addis-Abeba le samedi 23 janvier. De retour du Burundi, les 15 membres ont rencontré le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine. Jusqu’ici, pas de soutien formel de l’UA dans la crise burundaise.

Le Conseil de sécurité de l’ONU maintient que la solution à la crise burundaise sera une solution politique. « Il y a eu un message très clair, porté par l’ensemble des membres du Conseil de paix et sécurité : ce n’est pas par la force que va se régler cette crise. Ça doit passer nécessairement par une solution politique, un dialogue inclusif, sans préconditions », a déclaré Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies.

Mais de son côté, l’UA continue de défendre la décision de déployer la Maprobu, cette force de prévention. « Je n’ai pas vu d’opposition claire. Ce qui a été dit, c’est que, bien sûr, il faudra renforcer le déploiement de nos observateurs militaires pour les porter à cent, a expliqué Smaïl Chergui, commissaire au Conseil de la paix et la sécurité. La deuxième question, c’est évidemment l’adoption du concept de la force par le Conseil de paix et sécurité. Une fois que nous l’aurons adopté, ici, il sera transmis à New York pour que le Conseil de sécurité également l’adopte. »

Vendredi prochain, durant le sommet de l’Union africaine, les chefs d’Etat se rencontreront pour un Conseil paix et sécurité, focalisé sur le Burundi.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-encore-divergences-entre-onu-union-africaine

(BUR_4) AFP – 23/1

“Même ici, on a peur des Imbonerakure, ces jeunes armés du régime. Nous voulons vraiment qu’on nous éloigne de la frontière”. Comme Élias Ngahobahe, de nombreux Burundais du camp de réfugiés de Lusenda, dans l’est de la RDC, craignent pour leur sécurité. “Nous sommes très inquiets dans ce camp car nous sommes trop proches des frontières burundaises”, explique Sauda Nibiza, 20 ans. Certains affirment “avoir aperçu quelques hommes des services de sécurité burundais sur la route nationale”, ajoute-t-elle, “ça nous fait très peur”.

Quelque 14.000 personnes de tous âges vivent au camp de Lusenda, dans la province du Sud-Kivu, à environ 70 kilomètres du Burundi par la route, mais à seulement 35 kilomètres à travers le lac Tanganyika, frontière poreuse où s’activent toutes sortes de contrebandiers. À Lusenda, la beauté du paysage entre des montagnes verdoyantes et les eaux bleues du lac Tanganyika ne chasse pas des esprits la hantise d’infiltrations et d’attaques des Imbonerakure. Gérard Nshimirimana, tambourineur, craint “d’éventuelles incursions des services de sécurité burundais”. Au pied de palmiers ou dans des champs de maïs, des enfants visiblement affaiblis sont assis devant des huttes construites à l’aide de bâches portant l’estampille du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). Les mères, comme le président des réfugiés du camp, Faustin Nihibizi, se plaignent d’un manque de nourriture et disent eux aussi craindre pour la sécurité alors que les rumeurs d’infiltrations de miliciens se multiplient.

Début janvier, deux personnes ont été blessées lors de heurts entre policiers congolais et manifestants du camp demandant des rations alimentaires plus abondantes, a déclaré à l’AFP Andréas Krichhof, porte-parole du HCR pour la RDC. L’événement est encore bien présent dans les esprits. Fatuma Narukundo, 26 ans, vit dans le camp avec son mari et leurs quatre enfants. Elle dit s’être opposée au troisième mandat de M. Nkurunziza. “Mon mari est parti le premier à Lubumbashi”, la grande ville du sud-est de la RDC, où il espérait trouver du travail, mais selon elle, la famille a été contrainte par les autorités congolaises de s’installer à Lusenda.

“Nous excluons pour le moment le projet d’ouvrir un autre site pour accueillir les réfugiés burundais”, a déclaré à l’AFP Berthe Zinga, coordonnatrice de la Commission nationale des réfugiés. Mme Zinga justifie cette position par le fait que le camp a “une capacité de plus de 20.000 personnes”, non encore atteinte, et que, selon elle, 30 à 40% des réfugiés burundais en RDC “sont dans des familles d’accueil”.

Lire aussi sous :

http://www.lemonde.fr/afrique/video/2016/01/26/la-galere-des-refugies-burundais-au-rwanda_4853665_3212.html#pZymoVmuZuTwc0K7.99

http://www.bbc.com/afrique/region/2016/01/160128_monusco_burundi

(BUR_5) ATS – 26/1

Les trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme pour évaluer la situation au Burundi n’ont pas d’accès au pays. L’ONU avait demandé au gouvernement d’autoriser leur mission dès lundi, mais elle n’a pas reçu de réponse.”Nous regrettons ce retard”, a indiqué mardi à Genève le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Il pourrait impacter la capacité de ces trois personnes à rendre leur rapport lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme.

Parmi les personnes prévues par l’ONU figurent les rapporteurs spéciaux sur les exécutions extrajudiciaires Christof Heyns et sur la promotion de la justice Pablo de Greiff. La rapporteuse spéciale de l’Union africaine (UA) sur les réfugiés et les déplacés Maya Sahli Fadel doit les accompagner.

Le Haut Commissariat appelle les autorités burundaises à prendre les dispositions nécessaires.

(BUR_6) AFP – 28/1

La Commission de l’Union africaine a dit espérer jeudi que Bujumbura allait finalement accepter le déploiement d’une force africaine au Burundi, plongé dans une grave crise depuis fin avril, à l’approche d’un vote incertain sur le sujet des dirigeants africains, réunis en sommet ce week-end à Addis Abeba. Face aux refus jusqu’ici catégoriques des autorités burundaises d’autoriser le déploiement de cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000 hommes, décidée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, ce sera aux chefs d’Etat et de gouvernement africains de décider, à une majorité des deux-tiers.

“La mission de paix que nous voulons déployer au Burundi est une force de protection, elle est là pour s’assurer qu’aucune violation n’est commise, par qui que ce soit”, a expliqué à l’AFP Aisha Abdullahi, la commissaire aux Affaires politiques de l’UA. “Quand je dis ‘qui que ce soit’, je ne veux pas seulement dire les autorités – mais cela peut aussi être l’opposition, les rebelles, qui que ce soit. Et, nous l’espérons, nous sommes optimistes, le Burundi va nous écouter”, a-t-elle ajouté. “Il est très clair qu’il y a des violations des droits de l’Homme. Des gens meurent, des gens sont arrêtés, il est fait état de femmes violées. Nous savons que ces atrocités ont été commises par les deux camps”, a souligné Aisha Abdullahi.

Les dirigeants africains, réunis en sommet samedi et dimanche, vont faire tout leur possible “pour faire en sorte qu’il soit mis fin à ces violations”, a-t-elle assuré.

Malgré les potentielles “conséquences dévastatrices” de la crise burundaise soulignées par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, et les avertissements du CPS sur les risques de “génocide” au Burundi – dont l’histoire post-coloniale est jalonnée de massacre entre majorité hutu et minorité tutsi -, l’issue du vote est très incertain, les dirigeants africains étant réticents à créer un précédent en la matière.

RDC

Sécurité, Armée…

  • Kivu

(RDC_1) AFP – 22/1

Les Nations unies s’inquiètent de la hausse des besoins en aide humanitaire au Nord-Kivu après la fermeture d’un centre de Médecins sans frontières (MSF) dans cette province meurtrie de l’est de la RDC, indique vendredi un communiqué de l’ONU.”Quand une organisation humanitaire importante et chevronnée comme l’est MSF décide de quitter une zone pour des raisons de sécurité, cela signifie que la situation y est très préoccupante”, écrit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans ce texte.

MSF a annoncé le 20 janvier avoir été obligé de prendre la “décision douloureuse” de fermer son centre médical de Mweso, à environ 70 km au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, après une attaque à main armée contre un de ses convois et l’enlèvement de deux de ses agents en décembre.

Après avoir essayé en vain d’obtenir de nouvelles garanties de sécurité “de la part de tous les acteurs présents” dans cette zone où s’activent plusieurs milices et où l’ONU dénonce depuis des mois un regain du grand banditisme, MSF indique avoir jeté l’éponge pour ne plus exposer son personnel “à un environnement de travail dans lequel celui-ci est une cible que l’on attaque”.

(RDC_2) Radio Okapi – 27/1

Des présumés rebelles FDLR ont kidnappé, mardi 26 janvier, une cinquantaine de familles dans la localité de Bushalingwa, en groupement Ikobo, à cheval entre les territoires de Lubero et Walikale (Nord-Kivu).

Selon la société civile de Luofu qui livre cette information, ces combattants rwandais ont emmené ces ménages vers une destination inconnue après avoir incendié leurs habitations. La même source indique que ces combattants occupent le village de Bushalingwa depuis le mois d’octobre dernier.

De son côté, le porte-parole des opérations Sokola 2, le capitaine Guillaume Njike, indique que des dispositions sont prises pour retrouver ces populations en otage. Il a assuré que les opérations de traque contre les forces négatives sont toujours en cours dans le territoire de Walikale, où, selon lui, l’étau se resserre autour de différents bastions des rebelles FDLR.

(RDC_3) Radio Okapi – 27/1

La tension est vive, depuis trois jours, entre les communautés Nande et Hutu, dans la localité de Nyamilima, en territoire de Rutshuru. A la base de cette situation, l’interpellation, samedi 23 janvier, de huit leaders locaux de la communauté Nande, accusés d’avoir incendié, en mai 2015, le domicile du député Eugène Serufuli.

Selon les sources locales, parmi ces huit personnes interpellées, figurent le président de la société civile de Nyamilima, le vice-président de la Fec locale, le président du Comité du noyau de paix et développement de Nyamilima.

Les personnes interpellées ont été auditionnées au tribunal de grande instance de Goma, où elles ont rejeté cette allégation qu’elles considèrent de non fondée.

La société civile de Nyamilima redoute que cette interpellation ravive la tension et rallume le conflit entre les communautés Nande et Hutu.

De son côté, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, appelle les deux communautés au calme et à la cohabitation pacifique : «Nous appartenons à nos communautés, mais personnes n’a choisi de naitre dans sa communauté. Chacun qu’il se sente fier de sa communauté. Et il n’y a pas une communauté plus grande qu’une autre. Nous devons cohabiter tous ensemble et tous nous sommes les habitants de la province».

En mai 2015, une vive tension avait également été observée dans la localité de Nyamilima entre les mêmes communautés à la suite des tensions tribales.

  • Province Orientale

(RDC_4) Radio Okapi – 27/1

Près de 10 000 habitants de Walendu Bindi regroupés dans un site de déplacés à Munobi depuis août 2013 réclament le rétablissement de la sécurité dans cette chefferie de l’Ituri pour regagner leurs localités. Ils ont remis mardi 26 janvier un mémorandum dans ce sens au coordonnateur des actions humanitaires des Nations Unies en RDC, Mamadou Diallo.

Ce site de déplacés de Munobi compte 2 182 ménages constitués essentiellement de femmes et d’enfants qui proviennent de vingt-deux localités de la chefferie de Walendu Bindi.

Dans leur mémorandum, les déplacés de Walendu Bindi affirment avoir fui les affrontements entre l’armée et les miliciens FRPI dans leurs villages depuis août 2013. Ils affirment que la persistance de l’insécurité dans leur milieu d’origine ne leur permet pas de regagner leurs localités. « L’insécurité grandissante continue de sévir dans notre zone et la population n’a pas accès à ses villages d’origine suite à la présence des forces négatives », a fait savoir Samba Aveluma le président de ces déplacés.

Le coordonnateur des actions humanitaires en RDC a plaidé pour que la sécurité soit rétablie dans la chefferie de Walendu Bindi pour permettre à ces déplacés de reprendre avec leur vie normale.

Mamadou Diallo a déclaré que ce camp s’était constitué de manière « spontanée ». Il a promis une assistance à ces déplacés tout en reconnaissant que les besoins sont énormes.

(RDC_5) Radio Okapi – 27/1

Environ vingt véhicules et plusieurs conducteurs de motos ont été dépouillés de leurs biens, dans la nuit de mardi à mercredi 27 janvier par un groupe d’hommes armés non identifiés à Makabo, 10 kilomètres au sud de Bunia (Ituri).

Selon les témoignages des victimes, des bandits cagoulés ont dépouillé tous les passagers de tous leurs biens notamment de l’argent, des téléphones, des sacs à mains et de valises. Parmi les victimes, il y avait certains expatriés chinois qui exploitent de l’or à Irumu. Après leurs forfaits, ces bandits se sont retirés dans la brousse sans être inquiétés.

Les usagers de cette route demandent aux autorités militaires de mener des investigations pour déterminer les auteurs. Ils recommandent l’ouverture des enquêtes pour éclairer cette situation. Aucune réaction jusque-là du commandement militaire de l’Ituri.​

Vie politique…

(RDC_6) Radio Okapi – 23/1

La plate-forme «Opposition pro-dialogue» soutient les consultations menées par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo en prévision du dialogue annoncé par le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila.

Les membres de l’Opposition pro-dialogue ont estimé vendredi 22 janvier que le chef de l’Etat devrait à présent accélérer la tenue du dialogue en mettant en place un comité préparatoire. «L’Union africaine s’est réveillée pour une fois en envoyant son facilitateur, Edem Kodjo. Cette organisation a accéléré la tenue du dialogue. C’est un bon pas et il faut que le président de la République mette en place un comité préparatoire», fait savoir Justin Bitakwira de l’Opposition citoyenne, membre de l’Opposition pro-dialogue.

Pour sa part, Azarias Ruberwa du RCD qui a rencontré Edem Kodjo plaide pour que toutes les parties se rencontrent pour discuter de leurs divergences. « Nous avons fait l’analyse par rapport aux thèses du pouvoir et aux antithèses de l’opposition radicale et le schéma plus au moins visualisé de ce que compte faire les uns et les autres. C’est en combinant toutes nos intelligences que nous allons trouver la solution », explique-t-il.

De son côté, Steve Mbikayi du Parti travailliste (PT) insiste sur la tenue du dialogue national qui, selon lui, permettra de discuter des « privilèges » dont, selon lui, la Majorité présidentielle (MP) actuelle est bénéficiaire. « Si nous allons aux élections aujourd’hui dans le délai constitutionnel, ça sera pour accompagner encore la MP au pouvoir. Tous les gouverneurs sont de la MP. On ne doit pas être dupes. Nous voulons bien qu’il y ait une élection qui nous amène au pouvoir la fois prochaine », argumente-t-il.

Justin Bitakwira, Azarias Ruberwa et Steve Mbikayi invitent les autres membres de l’opposition opposés au dialogue à adhérer à cette démarche.

D’autres membres de l’opposition rejettent en effet la tenue du dialogue. Ils estiment qu’il n’est pas nécessaire et lui préfère une tripartite majorité-opposition-Ceni pour discuter des questions électorales.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/22/actualite/politique/rdc-la-dynamique-de-lopposition-et-le-g7-recusent-la-demarche-de

http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-democratie-chretienne-denonce-un-blocage-electoral/

http://www.radiookapi.net/2016/01/24/actualite/politique/rdc-la-majorite-lopposition-et-la-societe-civile-appelees-participer

http://congoresearchgroup.org/the-tides-changes-slightl-in-kabilas-favor/

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/01/27/denis-mukwege-ne-croit-pas-au-dialogue-avec-lopposition-congolaise/

(RDC_7) Radio Okapi – 23/1

En RDC, le parti d’opposition Envol ne pourra pas tenir son congrès la semaine prochaine, comme prévu. Le rendez-vous devait commencer vendredi 29 janvier, à Nioki, dans la région de Maï-Ndombe, mais les autorités ont interdit tous les rassemblements politiques. Cette interdiction se maintiendra jusqu’à la fin du dialogue national, un dialogue qui n’a toujours pas commencé et pour lequel aucune date n’a été fixée pour l’instant.

Les opposants du parti Envol assurent avoir suivi la procédure. Ils ont prévenu le chef de la cité de Nioki mais, depuis, une autre autorité, le commissaire spécial adjoint du Maï-Ndombe, a fait savoir que les rassemblements politiques étaient interdits. Joint par RFI, le président du mouvement Envol, Delly Sesanga, dénonce une décision contre son parti.

« Nous sommes sous un régime qui ne se cache plus et qui devient un régime dictatorial, disons-le, où les libertés fondamentales sont bafouées. La liberté d’opinion n’est pas respectée, la liberté de manifester n’est pas garantie, la liberté de réunion – y compris pour les organes naissants politiques de l’opposition – n’est pas observée », a déclaré le président du mouvement Envol.

Le responsable qui a signé l’interdiction, Job Antoine Massamba Malika, est le commissaire spécial adjoint dans la province de Maï-Ndombe I explique que l’autorité compétente en la matière est justement la province et non pas la cité et qu’il aurait dû être prévenu et ce, quinze jours minimum, avant l’ouverture du congrès. « Il s’agit éventuellement d’un risque pour la sécurité. Nous devons être saisis pour prendre les mesures d’encadrement parce que s’il y a un débordement, que vont me dire les autorités du pays ? », a souligné le commissaire spécial adjoint de la province de Maï-Ndombe.

Le parti Envol se réunira ce week-end pour décider de la marche à suivre et notamment pour savoir si oui ou non il faut quand même essayer d’organiser le congrès la semaine prochaine.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/25/actualite/politique/mai-ndombe-lenvol-maintient-son-congres-nioki-malgre-linterdiction

(RC_7_1) Radio Okapi – 28/1

Au cours d’une réunion tripartite organisée jeudi 28 janvier à Kinshasa, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le gouvernement et les partenaires internationaux de la RDC se sont engagés à débloquer le processus électoral.

Le gouvernement a notamment indiqué qu’il était déterminé à décaisser des financements pour le processus électoral. Le ministre de l’Intérieur et chef de la délégation gouvernementale, Evariste Boshab, a notamment évoqué le financement de la révision du fichier électoral. Il a également annoncé que le gouvernement allait présenter lors de la session parlementaire de mars deux projets de loi nécessaires à cette révision du fichier électoral.

Pour sa part, le numéro deux de la Monusco, Mamadou Diallo, a évoqué le soutien que pourrait apporter la mission onusienne au processus électoral. « Nous avons reçu une requête pour le soutien logistique de la Monusco. Et une fois que cette autorisation est donnée, nous allons utiliser les moyens logistiques de la mission. Ce qui va enlever une grande partie des contraintes budgétaires », a-t-il fait savoir.

Au sujet respect du respect du délai constitutionnel pour les prochaines élections, le président de la Ceni, Corneille Nangaa, a déclaré qu’il dépendait de la révision du fichier électoral. « Priorité pour le moment, c’est la révision du fichier électoral sans lequel on n’aura jamais ce délai constitutionnel », a-t-il soutenu. Il a aussi fait savoir que la Ceni allait lancer le 10 février prochain un appel d’offre pour le matériel nécessaire pour la révision du fichier électoral. En outre, le président de la Ceni a affirmé qu’un nouveau calendrier électoral « réaménagé et réaliste » sera publié à l’issue des consultations en cours.

Le calendrier électoral publié l’année passée par la Ceni prévoyait l’organisation de sept scrutins dont la présidentielle qui était fixée pour le 27 novembre 2016. Aucune des élections prévues pour être organisées en 2015 ne s’est tenue.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/societe/rdc-les-elections-ne-peuvent-pas-etre-organisees-dans-le-delai

(RDC_7_2) Jeune Afrique – 28/1

Dans une lettre adressée jeudi à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, l’opposant historique congolais Étienne Tshisekedi précise enfin sa position : il ne participera pas au dialogue politique tel que convoqué par le président Joseph Kabila.

Après plusieurs atermoiements, Étienne Tshisekedi a tranché. Pas question pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, de prendre part au dialogue national politique convoqué par le président congolais, Joseph Kabila, lequel est pourtant soutenu par l’Union africaine qui a dépêché récemment le Togolais Edem Kodjo pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.

D’après nos informations, l’opposant historique congolais a envoyé jeudi 28 janvier une lettre à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, « pour lui rappeler la position de l’UDPS » : le principal parti de l’opposition ne reconnaît pas au président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème » selon lui, le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.

Éphémérides G.L. – Semaine du 23 au 29 janvier 2016

RESUME : Au Burundi, des affrontements armés continuent à se produire dans les quartiers contestataires, tandis qu’Amnesty International affirme sur base d’images satellite avoir les preuves de fosses communes près de la capitale (BUR_1). Par ailleurs, dix-sept personnes, dont deux journalistes français et britannique, ont été arrêtées dans la capitale et sont accusées de faire partie des « criminels armés » (BUR_1_1). De son côté, la MONUSCO a renforcé sa présence au Sud Kivu pour mieux protéger les réfugiés burundais qui craignent pour leur sécurité dans le camp de Lusenda qui est proche de la frontière (BUR_4). Sur le plan diplomatique, les ambassadeurs du Conseil de sécurité qui ont séjourné à Bujumbura constatent qu’il n’y a guère de progrès dans les négociations inter-burundaises et dans un éventuel déploiement d’une force d’interposition. Il n’y a pas non plus de position commune entre l’ONU et l’Union africaine laquelle entend et espère maintenir son projet de déployer une force militaire de prévention au Burundi, ce qui doit être décidé lors d’un sommet des chefs d’Etat ce week-end. Par ailleurs, il est aussi question d’un soutien de l’Afrique du Sud à une médiation dans la crise burundaise (BUR_2) (BUR_3) (BUR_6). On notera également que trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été interdits d’entrée au Burundi (BUR_5).

En RDC, c’est surtout le dossier les droits de l’homme qui est à l’avant-plan de l’actualité. Alors que des sources officielles congolaises font état d’une diminution de 25 % des viols en 2015 (RDC_11), le bureau conjoint des N.U. sur les droits de l’homme évoque une augmentation dramatique des violations de ces droits en RDC (RDC_13). Cette semaine, il a été signalé que 42 Congolais sont toujours détenus pour l’assassinat de l’ex-président Laurent-Désiré Kabila, alors que la Cour africaine des droits de l’homme a réclamé leur libération (RDC_10). Par ailleurs, on note aussi des conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus les détenus de la prison de Goma, conditions qui se dégradent aussi à la prison centrale de Kinshasa (RDC_9). En matière de procès de justice, on mentionnera qu’un ex-député proche de Moïse Katumbi, candidat possible à la future élection présidentielle, et condamné à trois ans de prison a été transféré dans une prison militaire pour « entretien d’un groupe subversif » dans son lieu de détention (RDC_12). Enfin, le procès de trois étudiants détenus pendant huit mois sans motif, puis poursuivis pour « offense au Chef de l’Etat » s’est ouvert à Kinshasa (RDC_8).

Dans le domaine politique, l’opposition et la société civile restent divisées sur la question du dialogue national et sur les consultations menées par l’envoyé de l’Union Africaine pour le faire réussir  (RDC_6). Du côté de l’UDPS, son leader historique contesté, Etienne Tshisekedi, a finalement récusé tout dialogue qui serait convoqué par le Chef de l’Etat (RDC_7_2). Par ailleurs, certaines franges de l’opposition sont toujours inquiétées. Ainsi, le parti « Envol » s’est vu signifier une interdiction de tenir son congrès pour des raisons de sécurité : il affirme toutefois qu’il ne se pliera pas à cette décision (RDC_7).

Toujours dans le domaine politique, on signalera que, lors des journées diplomatiques à Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères a invité le président congolais à assurer une transition pacifique et démocratique en quittant sa fonction après la prochaine élection présidentielle (RDC_16). En ce qui concerne cette élection, qui, selon une ONG spécialisée dans la supervision des élections, n’aura techniquement pas le temps d’être organisée dans les délais constitutionnels, une réunion tripartite entre partenaires internationaux, la CENI et le gouvernement congolais a eu lieu pour tenter de débloquer la situation : le gouvernement a affirmé à cette occasion sa détermination à trouver le financement nécessaire pour permettre la révision du fichier électoral et annoncé le vote prochain de deux lois sur ce sujet (RDC_7_1)

Dans le domaine de la sécurité, un accord formel a été signé entre le gouvernement congolais et la MONUSCO sur la reprise de la coopération interrompue depuis janvier 2015 (RDC_17). Sur le terrain, l’ONU s’inquiète de la hausse des besoins humanitaires au Nord Kivu suite au départ de MSF de cette province (RDC_1). Toujours au Nord Kivu, de présumés combattants du FDLR ont enlevé une cinquantaine de familles dans une localité à cheval des territoires de Walikale et de Lubero (RDC_2). Par ailleurs, on observe une vive tenson entre les communautés Nande et Hutu dans le territoire de Rutshuru (RDC_3). Dans l’ex-Province Orientale, 10.000 habitants de la collectivité de Walendu Bindi qui sont réfugiés dans un site de déplacés réclament la rétablissement de la sécurité dans leur collectivité (RDC_4). Par ailleurs, au sud de Bunia, une vingtaine de conducteurs de véhicules et de motos ont été dépouillés de leurs biens par un groupe armé non identifié (RDC_5).

Dans le domaine économique, le Conseil des ministres a noté un ralentissement de l’économie lié à la diminution des cours des matières premières : le gouvernement a décidé un train de mesures contre la fraude fiscale et douanière dans plusieurs secteurs. On notera à ce sujet que le RDC reste en queue de peloton au niveau la transparence financière (RDC_14) (RDC_15).

Au Rwanda, un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes, a été abattu lors de sa tentative de fuite, mais certains s’interrogent sur les circonstances exactes de cette affaire (RWA_1).

BURUNDI

Sécurité, Armée…

(BUR_1) RFI – 25/1

Au Burundi, des affrontements ont eu lieu ce lundi 25 janvier matin, à l’aube, dans la commune de Mugamba située à 60 km, au sud de la capitale, Bujumbura. Une opération conjointe de la police et de l’armée a ciblé un groupe rebelle.

La police affirme avoir tué deux « criminels » – nom donné par les autorités aux insurgés – et avoir saisi une arme et des munitions. Le RED-Tabara, l’un des groupes armés qui s’oppose au pouvoir de Bujumbura, affirme quant à lui avoir tué cinq soldats et blessé une vingtaine d’autres. En tout cas, la population terrorisée est restée cloîtrée, comme cet habitant qui témoigne sous couvert d’anonymat.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-quels-sont-mouvements-rebelles-combattent-nkurunziza

http://www.rtbf.be/info/dossier/l-actualite-du-burundi/detail_repression-au-burundi-des-preuves-de-l-existence-de-charniers?id=9199053

Justice, Droits de l’homme…

(BUR_1_1) AFP – 29/1

Dix-sept personnes dont deux journalistes étrangers ont été arrêtées à Bujumbura, la capitale du Burundi, plongé une grave crise depuis fin avril, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le ministère de la Sécurité publique. « Ces deux étrangers ont été arrêtés en compagnie d’un groupe de criminels armés », a déclaré le ministère de la Sécurité publique dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le ministère a annoncé sur la radio-télévision nationale du Burundi (RTNB) que « deux personnes étrangères, un Français et un Britannique ayant une accréditation de journaliste », avaient été arrêtées jeudi. Il s’agit de Jean-Philippe Rémy, correspondant régional Afrique du quotidien français Le Monde, et de Phil Moore, photographe britannique freelance, a indiqué un correspondant de l’AFP. Phil Moore travaille régulièrement pour l’AFP.

« Un mortier, une Kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours de cette opération de police dans le quartier de Nyakabiga », est-il précisé dans le communiqué du ministère.

C’est « la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels », a déclaré le porte-parole adjoint de la police Moise Nkurunziza sur la RTNB.

L’Association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est (FCAEA) a dit être « extrêmement préoccupée par les arrestations de nos chers et estimés collègues, Phil Moore et Jean-Philippe Rémy, hier au Burundi ». « Ce sont des professionnels chevronnés et la nouvelle de leur détention alors qu’ils faisaient leur travail à Bujumbura nous inquiète beaucoup », écrit la FCAEA dans un communiqué vendredi matin.

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http://www.rfi.fr/contenu/ticker/paris-exige-liberation-immediate-journalistes-britannique-francais-interpelles-burund

Relations extérieures

(BUR_2) AFP – 23/1

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont rencontré vendredi le président du Burundi Pierre Nkurunziza, ont reconnu qu’il y avait eu peu de progrès concernant le déploiement d’une force africaine et une reprise des discussions avec les opposants. Les discussions “n’ont pas été aussi productives, franchement, que nous l’aurions souhaité”, a convenu la représentante des Etats-Unis, Samantha Power. Pourtant “il y a un véritable cri du coeur de beaucoup de gens au Burundi pour une aide extérieure et pour une médiation urgente en vue d’une solution” à la situation troublée du pays, a ajouté M. Power.

La rencontre avec les 15 diplomates a duré deux heures à la résidence présidentielle de Gitega, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Bujumbura. Le président burundais a campé sur une ligne intransigeante, rejetant les appels pour un dialogue inclusif, pour de nouveaux efforts de médiation et pour une force d’intervention internationale. Il a de nouveau accusé le Rwanda voisin de soutenir des groupes d’opposition armés – ce que Kigali dément – et a réfuté que la violence puisse déboucher sur des massacres ethniques. “Je vous garantis qu’il n’y aura plus de génocide au Burundi”, a-t-il assuré, en promettant que “le pays est en sécurité à 99%”.

“Le dialogue pour réussir devra être accompagné par une médiation internationale”, a fait valoir de son côté le représentant permanent adjoint français à l’ONU, Alexis Lamek. L’ambassadeur angolais Ismail Gaspar Martins a toutefois estimé qu’il y avait un espoir pour déployer plus d’observateurs de l’Union africaine. “Nous allons continuer de discuter”, a-t-il dit. Les émissaires des Nations Unies doivent se rendre en Ethiopie pour des entretiens avec les responsables de l’UA.

Vendredi matin, le chef de la diplomatie burundaise a fait savoir, après avoir sa rencontre avec les ambassadeurs, que Bujumbura n’avait “pas changé de position” concernant la Maprobu. M. Nyamitwe a assuré avoir “donné des gages de la volonté du gouvernement de faire progresser le dialogue” avec les adversaires du 3ème mandat, large front rassemblant l’opposition, la société civile et une frange du propre parti de M. Nkurunziza, le CNDD-FDD.

Selon M. Nyamitwe, il y aura “probablement” une nouvelle rencontre avec les anti-3ème mandat, mais le gouvernement a demandé à discuter des participants avec la médiation ougandaise. Bujumbura refuse toujours de discuter avec la principale coalition d’opposition en exil, le Cnared, dont elle accuse des membres d’avoir pris part à la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160121-afrique-sud-prete-jouer-role-mediateur-burundi

https://www.issafrica.org/iss-today/burundi-crisis-time-for-south-africa-to-lead#FR

(BUR_3) RFI – 23/1

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est brièvement arrêté à Addis-Abeba le samedi 23 janvier. De retour du Burundi, les 15 membres ont rencontré le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine. Jusqu’ici, pas de soutien formel de l’UA dans la crise burundaise.

Le Conseil de sécurité de l’ONU maintient que la solution à la crise burundaise sera une solution politique. « Il y a eu un message très clair, porté par l’ensemble des membres du Conseil de paix et sécurité : ce n’est pas par la force que va se régler cette crise. Ça doit passer nécessairement par une solution politique, un dialogue inclusif, sans préconditions », a déclaré Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies.

Mais de son côté, l’UA continue de défendre la décision de déployer la Maprobu, cette force de prévention. « Je n’ai pas vu d’opposition claire. Ce qui a été dit, c’est que, bien sûr, il faudra renforcer le déploiement de nos observateurs militaires pour les porter à cent, a expliqué Smaïl Chergui, commissaire au Conseil de la paix et la sécurité. La deuxième question, c’est évidemment l’adoption du concept de la force par le Conseil de paix et sécurité. Une fois que nous l’aurons adopté, ici, il sera transmis à New York pour que le Conseil de sécurité également l’adopte. »

Vendredi prochain, durant le sommet de l’Union africaine, les chefs d’Etat se rencontreront pour un Conseil paix et sécurité, focalisé sur le Burundi.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-encore-divergences-entre-onu-union-africaine

(BUR_4) AFP – 23/1

“Même ici, on a peur des Imbonerakure, ces jeunes armés du régime. Nous voulons vraiment qu’on nous éloigne de la frontière”. Comme Élias Ngahobahe, de nombreux Burundais du camp de réfugiés de Lusenda, dans l’est de la RDC, craignent pour leur sécurité. “Nous sommes très inquiets dans ce camp car nous sommes trop proches des frontières burundaises”, explique Sauda Nibiza, 20 ans. Certains affirment “avoir aperçu quelques hommes des services de sécurité burundais sur la route nationale”, ajoute-t-elle, “ça nous fait très peur”.

Quelque 14.000 personnes de tous âges vivent au camp de Lusenda, dans la province du Sud-Kivu, à environ 70 kilomètres du Burundi par la route, mais à seulement 35 kilomètres à travers le lac Tanganyika, frontière poreuse où s’activent toutes sortes de contrebandiers. À Lusenda, la beauté du paysage entre des montagnes verdoyantes et les eaux bleues du lac Tanganyika ne chasse pas des esprits la hantise d’infiltrations et d’attaques des Imbonerakure. Gérard Nshimirimana, tambourineur, craint “d’éventuelles incursions des services de sécurité burundais”. Au pied de palmiers ou dans des champs de maïs, des enfants visiblement affaiblis sont assis devant des huttes construites à l’aide de bâches portant l’estampille du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). Les mères, comme le président des réfugiés du camp, Faustin Nihibizi, se plaignent d’un manque de nourriture et disent eux aussi craindre pour la sécurité alors que les rumeurs d’infiltrations de miliciens se multiplient.

Début janvier, deux personnes ont été blessées lors de heurts entre policiers congolais et manifestants du camp demandant des rations alimentaires plus abondantes, a déclaré à l’AFP Andréas Krichhof, porte-parole du HCR pour la RDC. L’événement est encore bien présent dans les esprits. Fatuma Narukundo, 26 ans, vit dans le camp avec son mari et leurs quatre enfants. Elle dit s’être opposée au troisième mandat de M. Nkurunziza. “Mon mari est parti le premier à Lubumbashi”, la grande ville du sud-est de la RDC, où il espérait trouver du travail, mais selon elle, la famille a été contrainte par les autorités congolaises de s’installer à Lusenda.

“Nous excluons pour le moment le projet d’ouvrir un autre site pour accueillir les réfugiés burundais”, a déclaré à l’AFP Berthe Zinga, coordonnatrice de la Commission nationale des réfugiés. Mme Zinga justifie cette position par le fait que le camp a “une capacité de plus de 20.000 personnes”, non encore atteinte, et que, selon elle, 30 à 40% des réfugiés burundais en RDC “sont dans des familles d’accueil”.

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http://www.lemonde.fr/afrique/video/2016/01/26/la-galere-des-refugies-burundais-au-rwanda_4853665_3212.html#pZymoVmuZuTwc0K7.99

http://www.bbc.com/afrique/region/2016/01/160128_monusco_burundi

(BUR_5) ATS – 26/1

Les trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme pour évaluer la situation au Burundi n’ont pas d’accès au pays. L’ONU avait demandé au gouvernement d’autoriser leur mission dès lundi, mais elle n’a pas reçu de réponse.”Nous regrettons ce retard”, a indiqué mardi à Genève le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Il pourrait impacter la capacité de ces trois personnes à rendre leur rapport lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme.

Parmi les personnes prévues par l’ONU figurent les rapporteurs spéciaux sur les exécutions extrajudiciaires Christof Heyns et sur la promotion de la justice Pablo de Greiff. La rapporteuse spéciale de l’Union africaine (UA) sur les réfugiés et les déplacés Maya Sahli Fadel doit les accompagner.

Le Haut Commissariat appelle les autorités burundaises à prendre les dispositions nécessaires.

(BUR_6) AFP – 28/1

La Commission de l’Union africaine a dit espérer jeudi que Bujumbura allait finalement accepter le déploiement d’une force africaine au Burundi, plongé dans une grave crise depuis fin avril, à l’approche d’un vote incertain sur le sujet des dirigeants africains, réunis en sommet ce week-end à Addis Abeba. Face aux refus jusqu’ici catégoriques des autorités burundaises d’autoriser le déploiement de cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000 hommes, décidée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, ce sera aux chefs d’Etat et de gouvernement africains de décider, à une majorité des deux-tiers.

“La mission de paix que nous voulons déployer au Burundi est une force de protection, elle est là pour s’assurer qu’aucune violation n’est commise, par qui que ce soit”, a expliqué à l’AFP Aisha Abdullahi, la commissaire aux Affaires politiques de l’UA. “Quand je dis ‘qui que ce soit’, je ne veux pas seulement dire les autorités – mais cela peut aussi être l’opposition, les rebelles, qui que ce soit. Et, nous l’espérons, nous sommes optimistes, le Burundi va nous écouter”, a-t-elle ajouté. “Il est très clair qu’il y a des violations des droits de l’Homme. Des gens meurent, des gens sont arrêtés, il est fait état de femmes violées. Nous savons que ces atrocités ont été commises par les deux camps”, a souligné Aisha Abdullahi.

Les dirigeants africains, réunis en sommet samedi et dimanche, vont faire tout leur possible “pour faire en sorte qu’il soit mis fin à ces violations”, a-t-elle assuré.

Malgré les potentielles “conséquences dévastatrices” de la crise burundaise soulignées par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, et les avertissements du CPS sur les risques de “génocide” au Burundi – dont l’histoire post-coloniale est jalonnée de massacre entre majorité hutu et minorité tutsi -, l’issue du vote est très incertain, les dirigeants africains étant réticents à créer un précédent en la matière.

RDC

Sécurité, Armée…

  • Kivu

(RDC_1) AFP – 22/1

Les Nations unies s’inquiètent de la hausse des besoins en aide humanitaire au Nord-Kivu après la fermeture d’un centre de Médecins sans frontières (MSF) dans cette province meurtrie de l’est de la RDC, indique vendredi un communiqué de l’ONU.”Quand une organisation humanitaire importante et chevronnée comme l’est MSF décide de quitter une zone pour des raisons de sécurité, cela signifie que la situation y est très préoccupante”, écrit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans ce texte.

MSF a annoncé le 20 janvier avoir été obligé de prendre la “décision douloureuse” de fermer son centre médical de Mweso, à environ 70 km au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, après une attaque à main armée contre un de ses convois et l’enlèvement de deux de ses agents en décembre.

Après avoir essayé en vain d’obtenir de nouvelles garanties de sécurité “de la part de tous les acteurs présents” dans cette zone où s’activent plusieurs milices et où l’ONU dénonce depuis des mois un regain du grand banditisme, MSF indique avoir jeté l’éponge pour ne plus exposer son personnel “à un environnement de travail dans lequel celui-ci est une cible que l’on attaque”.

(RDC_2) Radio Okapi – 27/1

Des présumés rebelles FDLR ont kidnappé, mardi 26 janvier, une cinquantaine de familles dans la localité de Bushalingwa, en groupement Ikobo, à cheval entre les territoires de Lubero et Walikale (Nord-Kivu).

Selon la société civile de Luofu qui livre cette information, ces combattants rwandais ont emmené ces ménages vers une destination inconnue après avoir incendié leurs habitations. La même source indique que ces combattants occupent le village de Bushalingwa depuis le mois d’octobre dernier.

De son côté, le porte-parole des opérations Sokola 2, le capitaine Guillaume Njike, indique que des dispositions sont prises pour retrouver ces populations en otage. Il a assuré que les opérations de traque contre les forces négatives sont toujours en cours dans le territoire de Walikale, où, selon lui, l’étau se resserre autour de différents bastions des rebelles FDLR.

(RDC_3) Radio Okapi – 27/1

La tension est vive, depuis trois jours, entre les communautés Nande et Hutu, dans la localité de Nyamilima, en territoire de Rutshuru. A la base de cette situation, l’interpellation, samedi 23 janvier, de huit leaders locaux de la communauté Nande, accusés d’avoir incendié, en mai 2015, le domicile du député Eugène Serufuli.

Selon les sources locales, parmi ces huit personnes interpellées, figurent le président de la société civile de Nyamilima, le vice-président de la Fec locale, le président du Comité du noyau de paix et développement de Nyamilima.

Les personnes interpellées ont été auditionnées au tribunal de grande instance de Goma, où elles ont rejeté cette allégation qu’elles considèrent de non fondée.

La société civile de Nyamilima redoute que cette interpellation ravive la tension et rallume le conflit entre les communautés Nande et Hutu.

De son côté, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, appelle les deux communautés au calme et à la cohabitation pacifique : «Nous appartenons à nos communautés, mais personnes n’a choisi de naitre dans sa communauté. Chacun qu’il se sente fier de sa communauté. Et il n’y a pas une communauté plus grande qu’une autre. Nous devons cohabiter tous ensemble et tous nous sommes les habitants de la province».

En mai 2015, une vive tension avait également été observée dans la localité de Nyamilima entre les mêmes communautés à la suite des tensions tribales.

  • Province Orientale

(RDC_4) Radio Okapi – 27/1

Près de 10 000 habitants de Walendu Bindi regroupés dans un site de déplacés à Munobi depuis août 2013 réclament le rétablissement de la sécurité dans cette chefferie de l’Ituri pour regagner leurs localités. Ils ont remis mardi 26 janvier un mémorandum dans ce sens au coordonnateur des actions humanitaires des Nations Unies en RDC, Mamadou Diallo.

Ce site de déplacés de Munobi compte 2 182 ménages constitués essentiellement de femmes et d’enfants qui proviennent de vingt-deux localités de la chefferie de Walendu Bindi.

Dans leur mémorandum, les déplacés de Walendu Bindi affirment avoir fui les affrontements entre l’armée et les miliciens FRPI dans leurs villages depuis août 2013. Ils affirment que la persistance de l’insécurité dans leur milieu d’origine ne leur permet pas de regagner leurs localités. « L’insécurité grandissante continue de sévir dans notre zone et la population n’a pas accès à ses villages d’origine suite à la présence des forces négatives », a fait savoir Samba Aveluma le président de ces déplacés.

Le coordonnateur des actions humanitaires en RDC a plaidé pour que la sécurité soit rétablie dans la chefferie de Walendu Bindi pour permettre à ces déplacés de reprendre avec leur vie normale.

Mamadou Diallo a déclaré que ce camp s’était constitué de manière « spontanée ». Il a promis une assistance à ces déplacés tout en reconnaissant que les besoins sont énormes.

(RDC_5) Radio Okapi – 27/1

Environ vingt véhicules et plusieurs conducteurs de motos ont été dépouillés de leurs biens, dans la nuit de mardi à mercredi 27 janvier par un groupe d’hommes armés non identifiés à Makabo, 10 kilomètres au sud de Bunia (Ituri).

Selon les témoignages des victimes, des bandits cagoulés ont dépouillé tous les passagers de tous leurs biens notamment de l’argent, des téléphones, des sacs à mains et de valises. Parmi les victimes, il y avait certains expatriés chinois qui exploitent de l’or à Irumu. Après leurs forfaits, ces bandits se sont retirés dans la brousse sans être inquiétés.

Les usagers de cette route demandent aux autorités militaires de mener des investigations pour déterminer les auteurs. Ils recommandent l’ouverture des enquêtes pour éclairer cette situation. Aucune réaction jusque-là du commandement militaire de l’Ituri.​

Vie politique…

(RDC_6) Radio Okapi – 23/1

La plate-forme «Opposition pro-dialogue» soutient les consultations menées par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo en prévision du dialogue annoncé par le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila.

Les membres de l’Opposition pro-dialogue ont estimé vendredi 22 janvier que le chef de l’Etat devrait à présent accélérer la tenue du dialogue en mettant en place un comité préparatoire. «L’Union africaine s’est réveillée pour une fois en envoyant son facilitateur, Edem Kodjo. Cette organisation a accéléré la tenue du dialogue. C’est un bon pas et il faut que le président de la République mette en place un comité préparatoire», fait savoir Justin Bitakwira de l’Opposition citoyenne, membre de l’Opposition pro-dialogue.

Pour sa part, Azarias Ruberwa du RCD qui a rencontré Edem Kodjo plaide pour que toutes les parties se rencontrent pour discuter de leurs divergences. « Nous avons fait l’analyse par rapport aux thèses du pouvoir et aux antithèses de l’opposition radicale et le schéma plus au moins visualisé de ce que compte faire les uns et les autres. C’est en combinant toutes nos intelligences que nous allons trouver la solution », explique-t-il.

De son côté, Steve Mbikayi du Parti travailliste (PT) insiste sur la tenue du dialogue national qui, selon lui, permettra de discuter des « privilèges » dont, selon lui, la Majorité présidentielle (MP) actuelle est bénéficiaire. « Si nous allons aux élections aujourd’hui dans le délai constitutionnel, ça sera pour accompagner encore la MP au pouvoir. Tous les gouverneurs sont de la MP. On ne doit pas être dupes. Nous voulons bien qu’il y ait une élection qui nous amène au pouvoir la fois prochaine », argumente-t-il.

Justin Bitakwira, Azarias Ruberwa et Steve Mbikayi invitent les autres membres de l’opposition opposés au dialogue à adhérer à cette démarche.

D’autres membres de l’opposition rejettent en effet la tenue du dialogue. Ils estiment qu’il n’est pas nécessaire et lui préfère une tripartite majorité-opposition-Ceni pour discuter des questions électorales.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/22/actualite/politique/rdc-la-dynamique-de-lopposition-et-le-g7-recusent-la-demarche-de

http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-democratie-chretienne-denonce-un-blocage-electoral/

http://www.radiookapi.net/2016/01/24/actualite/politique/rdc-la-majorite-lopposition-et-la-societe-civile-appelees-participer

http://congoresearchgroup.org/the-tides-changes-slightl-in-kabilas-favor/

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/01/27/denis-mukwege-ne-croit-pas-au-dialogue-avec-lopposition-congolaise/

(RDC_7) Radio Okapi – 23/1

En RDC, le parti d’opposition Envol ne pourra pas tenir son congrès la semaine prochaine, comme prévu. Le rendez-vous devait commencer vendredi 29 janvier, à Nioki, dans la région de Maï-Ndombe, mais les autorités ont interdit tous les rassemblements politiques. Cette interdiction se maintiendra jusqu’à la fin du dialogue national, un dialogue qui n’a toujours pas commencé et pour lequel aucune date n’a été fixée pour l’instant.

Les opposants du parti Envol assurent avoir suivi la procédure. Ils ont prévenu le chef de la cité de Nioki mais, depuis, une autre autorité, le commissaire spécial adjoint du Maï-Ndombe, a fait savoir que les rassemblements politiques étaient interdits. Joint par RFI, le président du mouvement Envol, Delly Sesanga, dénonce une décision contre son parti.

« Nous sommes sous un régime qui ne se cache plus et qui devient un régime dictatorial, disons-le, où les libertés fondamentales sont bafouées. La liberté d’opinion n’est pas respectée, la liberté de manifester n’est pas garantie, la liberté de réunion – y compris pour les organes naissants politiques de l’opposition – n’est pas observée », a déclaré le président du mouvement Envol.

Le responsable qui a signé l’interdiction, Job Antoine Massamba Malika, est le commissaire spécial adjoint dans la province de Maï-Ndombe I explique que l’autorité compétente en la matière est justement la province et non pas la cité et qu’il aurait dû être prévenu et ce, quinze jours minimum, avant l’ouverture du congrès. « Il s’agit éventuellement d’un risque pour la sécurité. Nous devons être saisis pour prendre les mesures d’encadrement parce que s’il y a un débordement, que vont me dire les autorités du pays ? », a souligné le commissaire spécial adjoint de la province de Maï-Ndombe.

Le parti Envol se réunira ce week-end pour décider de la marche à suivre et notamment pour savoir si oui ou non il faut quand même essayer d’organiser le congrès la semaine prochaine.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/25/actualite/politique/mai-ndombe-lenvol-maintient-son-congres-nioki-malgre-linterdiction

(RC_7_1) Radio Okapi – 28/1

Au cours d’une réunion tripartite organisée jeudi 28 janvier à Kinshasa, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le gouvernement et les partenaires internationaux de la RDC se sont engagés à débloquer le processus électoral.

Le gouvernement a notamment indiqué qu’il était déterminé à décaisser des financements pour le processus électoral. Le ministre de l’Intérieur et chef de la délégation gouvernementale, Evariste Boshab, a notamment évoqué le financement de la révision du fichier électoral. Il a également annoncé que le gouvernement allait présenter lors de la session parlementaire de mars deux projets de loi nécessaires à cette révision du fichier électoral.

Pour sa part, le numéro deux de la Monusco, Mamadou Diallo, a évoqué le soutien que pourrait apporter la mission onusienne au processus électoral. « Nous avons reçu une requête pour le soutien logistique de la Monusco. Et une fois que cette autorisation est donnée, nous allons utiliser les moyens logistiques de la mission. Ce qui va enlever une grande partie des contraintes budgétaires », a-t-il fait savoir.

Au sujet respect du respect du délai constitutionnel pour les prochaines élections, le président de la Ceni, Corneille Nangaa, a déclaré qu’il dépendait de la révision du fichier électoral. « Priorité pour le moment, c’est la révision du fichier électoral sans lequel on n’aura jamais ce délai constitutionnel », a-t-il soutenu. Il a aussi fait savoir que la Ceni allait lancer le 10 février prochain un appel d’offre pour le matériel nécessaire pour la révision du fichier électoral. En outre, le président de la Ceni a affirmé qu’un nouveau calendrier électoral « réaménagé et réaliste » sera publié à l’issue des consultations en cours.

Le calendrier électoral publié l’année passée par la Ceni prévoyait l’organisation de sept scrutins dont la présidentielle qui était fixée pour le 27 novembre 2016. Aucune des élections prévues pour être organisées en 2015 ne s’est tenue.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/societe/rdc-les-elections-ne-peuvent-pas-etre-organisees-dans-le-delai

(RDC_7_2) Jeune Afrique – 28/1

Dans une lettre adressée jeudi à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, l’opposant historique congolais Étienne Tshisekedi précise enfin sa position : il ne participera pas au dialogue politique tel que convoqué par le président Joseph Kabila.

Après plusieurs atermoiements, Étienne Tshisekedi a tranché. Pas question pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, de prendre part au dialogue national politique convoqué par le président congolais, Joseph Kabila, lequel est pourtant soutenu par l’Union africaine qui a dépêché récemment le Togolais Edem Kodjo pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.

D’après nos informations, l’opposant historique congolais a envoyé jeudi 28 janvier une lettre à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, « pour lui rappeler la position de l’UDPS » : le principal parti de l’opposition ne reconnaît pas au président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème » selon lui, le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.

Dans son courrier, Étienne Tshisekedi réaffirme également qu’il reste attaché à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015. Pour lui, le dialogue politique en RDC doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ».

Le leader de l’UDPS estime enfin que les pourparlers en RDC doivent tenir compte du respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives, prévues fin novembre 2016.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/politique/dialogue-etienne-tshisekedi-pose-ses-conditions-mme-zuma

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_8) AFP – Radio Okapi – 23/1

Le procès de trois étudiants congolais détenus pendant huit mois et demi sans motif et poursuivis désormais pour « offense à la personne du chef de l’État » s’est ouvert vendredi 22 janvier à Kinshasa.

La défense de Joël Bukuru, Giresse Bagombisa et Léon Nguwa a plaidé pour « l’annulation » des procès-verbaux établis selon elle de façon « irrégulière », après leur arrestation le 28 mars à l’Université de Kinshasa.

Agés de 22 à 24 ans, ces sympathisants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) ont été arrêtés pour avoir appelé à soutenir le chef de ce parti d’opposition, Vital Kamerhe, ancien allié du président congolais Joseph Kabila. Ils ont été détenus au secret à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et n’ont été transférés à la prison centrale de Kinshasa que le 15 décembre après leur inculpation par le parquet.

Lors de cette première audience, les avocats de la défense ont dénoncé la détention prolongée de leurs clients par l’ANR, alors que la Constitution dispose que nul ne peut être gardé à vue plus de 48 heures. Le Ministère public a pour sa part, appelé les juges à « ne pas prendre à la légère » une affaire qui « touche au sommet de l’État ». L’audience a été renvoyée au 29 janvier.

(RDC_9) RFI – 24/1

En RDC, l’administration pénitentiaire et les familles des détenus s’inquiètent des conditions de vie dans la prison de Goma. Construite à l’époque coloniale pour 150 prisonniers, elle en accueille aujourd’hui environ 1 800. En guise de solution, le chef de division de la justice du Nord-Kivu, Berthe Chekanabo, a demandé, mercredi 6 janvier, la réhabilitation de l’ancien bâtiment de la prison centrale de Munzenze.

« Je suis venue voir mon frère, ça fait sept mois qu’il est en prison et il n’est toujours pas passé depuis un juge », a déclaré une jeune femme. Comme ce prisonnier, 1 300 détenus sont en préventive sur un total de quelque 1 800. Combien d’innocents y a-t-il parmi eux, dénoncent des militants de la société civile. « Mais en admettant que la justice travaille plus vite, ça ne changerait pas le problème de surpopulation », explique un officiel. « Nous faisons tout pour accélérer les procédures, de telle façon que ceux qui sont en prison pour des raisons de prévention, qui ne sont pas encore condamnés, puissent l’être rapidement, ou condamnés ou libérés, et ne maintenir en prison en tout cas que les grands criminels », a déclaré à RFI, Alexis Thambwe Mwamba, le ministre de la Justice.

Militaires, policiers, membres de groupes armés, coupeurs de route et simples détenus, tous vivent entassés. Des conditions de vie à la fois très dures et empreintes de violence. Il faut payer pour tout, se plaignent les familles : la nourriture, les soins, mais aussi payer d’autres détenus pour ne pas être maltraité et améliorer ses conditions de vie. Ce sont les criminels les plus endurcis qui font la loi.

« Mon frère est dans une cellule spéciale. Il a payé beaucoup d’argent pour ça. Les autres vivent dans des conditions horribles. Mais pour ça, on a dû payer 150 dollars », a expliqué une femme. D’autres évoquent un droit d’entrée pour éviter les mauvais traitements. Une conséquence de la surpopulation admet un officiel.

« Avec le président de la République, nous sommes en train de mettre au point un programme d’urgence de réhabilitation d’un certain nombre de prisons centrales. Nous voyons également comment les provinces peuvent réhabiliter les prisons territoriales », a ajouté le Garde des Sceaux.

Il y a douze fois trop de détenus par rapport à la capacité d’accueil de la prison. Des activistes de la société civile dénoncent la passivité voire même la complicité de l’administration pénitentiaire.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/justice/prison-centrale-de-makala-les-conditions-daccueil-se-degradent-au-fil

(RDC_10) RFI – 25/1

Voilà quinze ans que 42 Congolais, dont une femme, restent enfermés dans la prison de Kinshasa suite à l’assassinat de Laurent Désiré Kabila. Depuis quinze ans, ils sont systématiquement exclus de toutes les mesures d’amnistie ou de grâce qui sont prises par le régime de Joseph Kabila. Combien de temps vont-ils encore rester en prison ? Alexis Thambwe Mwamba est le ministre congolais de la Justice et des Droits humains. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Lire l’interview sous :

http://www.rfi.fr/emission/20160125-alexis-thambwe-mwamba-rdc-kabila-justice-droits-homme-femme-prison-assassinat

(Cour africaine des DH a demandé la libération : « nous sommes un pays souverain »)

(RDC_11) Radio Okapi – 26/1

Le nombre de viols porté a baissé d’environ 25% en 2015 en RDC, selon des chiffres livrés par le gouvernement congolais. En 2015, 2 414 cas des viols ont été rapportés devant les cours et tribunaux civils et militaire, contre 3 061 cas en 2014. Ces chiffres ont été révélés lundi 25 janvier à Kinshasa grâce à la veille judiciaire réalisée par le bureau de la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants avec le ministère de la Justice et des droits humains.

D’après ces statistiques, la ville de Kinshasa enregistre le plus de viols rapportés devant les juridictions civiles. Pour les cas rapportés devant les juridictions militaires, la province du Nord-Kivu vient en tête. L’ex-Kasaï-Occidental est la province qui enregistre le moins des cas de viols. Les viols attribués aux militaires connaissent une baisse supérieure à la moyenne, selon cette étude. Ils ont baissé de plus de 34 % de 2014 à 2015. Une baisse qui réjouit le ministre de la Justice et des Droits humains, Alexis Tambwe Mwamba. «Ces statistiques sont réelles et je rends vraiment un vibrant hommage à la justice militaire qui dans ce cas-là agit de manière extrêmement rapide», a-t-il déclaré.

La représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, s’est également réjouie de la publication de ces chiffres, estimant qu’il était nécessaire de disposer des données fiables sur les violences sexuelles. « C’est un motif de satisfaction, mais c’est aussi un motif de défi supplémentaire. On a fait un premier pas, on va poursuivre et on va essayer d’adresser le problème d’engorgement de la justice en matière de cas de violence sexuelle », a-t-elle promis.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160126-rdc-dit-le-rapport-violences-sexuelles

(RDC_12) AFP – 26/1

Vano Kiboko, ex-député proche de l’opposant Moïse Katumbi et condamné à trois ans de prison en septembre, a été accusé mardi par les autorités de la République démocratique du Congo d’entretenir un “groupe subversif” dans son lieu de détention.”Vano Kiboko vient d’être transféré à la prison militaire de Ndolo” pour avoir entretenu “un groupe subversif” au sein de la prison de Makala où il était détenu, a déclaré à l’AFP une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l’anonymat.

“C’est inacceptable. On ne peut pas transférer un civil dans une prison militaire d’autant plus qu’il n’a pas commis de méfait en lien avec l’action militaire”, a réagi Me Georges Kapiamba, avocat de M. Kiboko. “Nous craignons qu’on lui colle d’autres infractions fantaisistes pour durcir sa détention”, a-t-il fait valoir.

Ancien député de la majorité (de 2006 à 2011), il s’était opposé à une révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, M. Kiboko a été inculpé en janvier 2015 d’incitation à la haine tribale et incarcéré.

Selon Me Kapiamba, “il y a deux jours, certains proches de M. Kiboko on publié les photos de (ce dernier) en train de faire une séance de prière avec quelques codétenus pour suivre le mot d’ordre de Moïse Katumbi”, ex-gouverneur du Katanga et potentiel candidat à l’élection présidentielle censée avoir lieu fin novembre.

(RDC_13) RFI – 27/1

Une augmentation dramatique du nombre de violations des droits de l’homme en RDC : c’est le constat que dresse le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme avec 64% de violations de plus en 2015 par rapport à 2014. Des violations commises pour un peu plus de la moitié par les agents de l’Etat et l’autre moitié par les groupes armés. Une tendance des plus inquiétantes alors que s’ouvre officiellement une année électorale en RDC dont la crédibilité du processus pourrait être menacée.

Il y a d’abord une recrudescence des violations commises par les groupes armés, avec les FDLR, le FRPI, la LRA en tête. Une hausse de 95 % par rapport à 2014. Pour le patron du bureau conjoint, José Maria Aranaz, c’est sans doute un des effets pervers de la suspension des opérations conjointes entre la Monusco et l’armée congolaise. Il y a moins d’opérations contre les groupes armés qui sont donc plus actifs et les forces de sécurité congolaises ont, selon lui, tendance à commettre plus de violations des droits de l’homme quand elles ne coopèrent pas avec les casques bleus.

Deuxième type d’explication de cette hausse spectaculaire : le découpage du pays en 26 provinces qui n’aurait pas été accompagné du déploiement nécessaire des forces de l’ordre et des institutions judiciaires. Mais les agents de l’Etat sont, selon ce rapport annuel, responsables de près de la moitié des violations, avec tout de même 294 victimes d’exécutions sommaires.

La troisième raison évoquée pour expliquer cette hausse du nombre de violations, est la restriction de l’espace politique et les atteintes aux libertés – d’expression, de réunion et de manifestation – avec des arrestations arbitraires, menaces et intimidations à l’égard de l’opposition, de la société civile et de journalistes. Le bureau conjoint s’inquiète notamment des interdictions générales de se réunir ou de manifester par certains commissaires spéciaux et d’un double standard interdisant les manifestations de l’opposition et pas de la majorité ou en soutien au gouvernement.

Économie, Finances

(RDC_14) Radio Okapi – 23/1

Le compte-rendu du conseil de ministres du 22 janvier indique le ralentissement de l’économie mondiale et la baisse des cours des principaux produits de base exportés par la RDC comme le cuivre et le pétrole ont fait perdre plus d’1,3 milliards de dollars américains au trésor public pour l’exercice budgétaire 2016 en cours.

Ce qui a occasionné, selon le gouvernement, « une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires. »

Pour stabiliser et relancer l’économie nationale, le gouvernement annonce avoir pris des mesures. Ces mesures qui n’ont pas été spécifiées s’articulent autour de l’augmentation des ressources financières, de l’amélioration de la qualité de la dépense et de la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide. « Ces mesures sont destinées à durer pendant une période de temps suffisante pour une consolidation de la stabilité économique du pays pendant laquelle elles seront de stricte application avant que ne soit envisagée toute relaxe », note le compte-rendu du conseil de ministres.

Le gouvernement estime impérieux d’amorcer des réformes structurelles qui permettraient une autonomie plus accrue de l’économie nationale.

En novembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté un budget d’un peu plus de 9 milliards de dollars américains. Lors de la présentation de ce budget, le Premier ministre Matata Ponyo avait fait savoir que ce budget 2016 a été élaboré dans un environnement international difficile caractérisé par la baisse du prix des matières premières.

(RDC_15) Belga – 27/1

Le gouvernement de la RDC a pris une série de mesures pour faire face à la crise provoquée par la chute des cours des matières premières, rapporte mercredi la presse kinoise.

Le gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon a ainsi décidé de mener une lutte sans merci contre la fraude fiscale et douanière dans les secteurs des télécommunications, des transports et des mines, de diversifier la production minière avec l’exploitation des minerais polymétalliques de l’Est, l’or, maximiser les ressources internes et renforcer les contrôles aux frontières, indique le quotidien ‘La Prospérité’.

Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, dont les propos sont cités par le journal, le train de vie des institutions sera réduit. La société nationale d’électricité (SNEL, publique) va poursuivre l’installation des compteurs à prépaiement pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique. Les dépenses liées aux élections seront soumises à la procédure de passation des marchés publics, souligne ‘La Prospérité’.

Le conseil des ministres a arrêté mardi 28 mesures correctives pour augmenter des ressources financières, améliorer la qualité des dépenses et la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.

Selon ‘L’Avenir’, le gouvernement congolais vise aussi à attirer les capitaux en RDC grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein.

La chute des cours d’une série de matières premières – dont le cuivre – a entraîné un ralentissement de la croissance économique en RDC et un manque à gagner d’environ 1,3 milliard de dollars par rapport aux prévisions de recettes dans le budget de l’État pour 2016.

En novembre, Kinshasa avait abaissé de 0,7 point sa prévision de croissance économique pour 2015 à 7,7%. Pour 2016, la RDC tablait alors sur une accélération de la croissance à 9%.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/societe/corruption-la-rdc-classee-147e-sur-168-pays-par-transparency

Relations extérieures

(RDC_16) Belga – 25/1

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a appelé lundi le président congolais Joseph Kabila à “parachever” l’oeuvre menée au cours de la décennie en assurant, pour la première fois dans l’histoire de son pays, “une transition démocratique et pacifique”, l’invitant implicitement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat qui expire en décembre.

“M. Kabila a réussi, avec l’aide de nombreux partenaires, au cours de la dernière décennie à sortir son pays d’une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l’est (de la RDC). Aujourd’hui il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l’histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l’état, au terme d’élections présidentielles. », a-t-il affirmé en ouvrant à Bruxelles les journées de contact diplomatiques qui rassemblent l’ensemble des chefs de poste. “Le peuple congolais attend ce moment, la communauté internationale aussi”, a ajouté Didier Reynders.

Le ministre des Affaires étrangères a insisté pour que ces élections aient lieu “conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci” en dépit des difficultés que représente l’organisation de ce scrutin dans un pays grand comme la RDC. “Toute autre perspective serait inquiétante. C’est pourquoi il est aujourd’hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés”, a-t-il poursuivi.

(RDC_17) Jeune Afrique – 28/1

Lune de miel entre la République démocratique du Congo et la Mission de l’ONU (Monusco) ? Les deux parties ont signé jeudi un accord formalisant la reprise totale de leur coopération militaire, sclérosée depuis un an par une brouille sur la traque de la rébellion hutue rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

« Nous avons signé cet accord de coopération pour la reprise de la coopération militaire » dans le but de pacifier l’est du pays, instable depuis 20 ans et où des dizaines de groupes armés locaux et étrangers sévissent pour des raisons ethniques, foncières ou économiques, explique à Jeune Afrique le ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Tabe. « La Monusco doit nous donner un appui logistique, et un appui même au front (…) chaque fois que le besoin se fera sentir », souligne le ministre, qui a signé l’accord avec David Gressly, le numéro deux de la Monusco, qui représentait le chef de Mission, Maman Sidikou, actuellement à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine. « Nous sommes décidés à en terminer le phénomène des groupes armés cette année, si possible avant le mois de juin. Tout ce qu’il y a comme groupes armés. La priorité sera donnée aux groupes armés étrangers », ajoute-il.

Crispin Atama Tabe évoque en premier lieu la rébellion ougandaise islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF), accusée d’avoir massacré environ 500 personnes dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. « Ensuite viennent les FDLR » et, quant à la myriade de groupes locaux, « on enregistre beaucoup de redditions », assure le ministre, selon qui le problème devrait être éradiqué « rapidement ». Il insiste : la reprise de la coopération devra s’inscrire « dans le respect de la souveraineté » du pays. Il fait allusion à ce qui avait jeté un froid : alors que tout était prêt pour combattre les FDLR, le chef de la Mission de l’époque, Martin Kobler, avait exigé le changement de deux généraux soupçonnés de violations des droits humains.

Kinshasa avait refusé et, fin janvier 2015, l’armée avait annoncé qu’elle attaquait seule les FDLR, dont des chefs ont participé au génocide des Tutsis au Rwanda avant de se réfugier dans l’est congolais.

Le 12 janvier dernier, la RDC a affirmé que, en 2015, l’armée avait neutralisé « plus d’un millier » de membres des FDLR, qui étaient estimés à environ 1 500 avant l’offensive. L’annonce est intervenue peu après que de présumés FDLR ont massacré une quinzaine de personnes à Miriki, et alors que ces rebelles sont souvent accusés d’exactions contre les civils.

La reprise de la coopération permettra de réactiver le « dialogue stratégique » entamé en mars 2015. Ce dialogue doit définir les nouvelles tâches de la Mission, déployée depuis 1999 et aujourd’hui dotée d’un budget de 1,3 milliard de dollars, et jeter les bases du départ progressif de ses quelque 20 000 hommes en uniforme.

RWANDA

Sécurité, Armée…

(RWA_1) AFP – 25/1

Un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes pour qu’ils rejoignent les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a été abattu samedi alors qu’il tentait de s’échapper après avoir été arrêté, a indiqué la police rwandaise. “C’est la première affaire” de recrutement présumé au Rwanda de jihadistes pour la Syrie, a déclaré aujourd’hui le porte-parole de la police, Célestin Twahirwa.

Muhammad Mugemangango, imam adjoint de la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, avait été placé en garde-à-vue “sur des soupçons d’implication dans des activités terroristes”, a expliqué la police dans un communiqué. De retour d’une perquisition de son domicile où il avait accompagné les policiers, “il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs” de la police qui ont provoqué sa mort, selon le communiqué.

Muhammad Mugemangango était accusé “d’orienter les jeunes vers le djihad et de les recruter pour qu’ils rejoignent l’Etat islamique en Syrie”, a poursuivi la police, précisant que l’enquête se poursuivait. La police rwandaise assure avoir “détecté la formation de réseaux terroristes” au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population. “Nous ferons de notre mieux pour démasquer les réseaux et les traiter conformément à la loi”, indique-t-elle dans son communiqué. Le porte-parole de la police a indiqué ne “pas avoir connaissance de cas confirmés de Rwandais s’étant rendus” en Syrie. “C’est un problème nouveau”, a-t-il expliqué.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160128-rwanda-questions-mort-imam-abattu-police-kimironko-etat-islamique

Dans son courrier, Étienne Tshisekedi réaffirme également qu’il reste attaché à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015. Pour lui, le dialogue politique en RDC doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ».

Le leader de l’UDPS estime enfin que les pourparlers en RDC doivent tenir compte du respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives, prévues fin novembre 2016.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/politique/dialogue-etienne-tshisekedi-pose-ses-conditions-mme-zuma

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_8) AFP – Radio Okapi – 23/1

Le procès de trois étudiants congolais détenus pendant huit mois et demi sans motif et poursuivis désormais pour « offense à la personne du chef de l’État » s’est ouvert vendredi 22 janvier à Kinshasa.

La défense de Joël Bukuru, Giresse Bagombisa et Léon Nguwa a plaidé pour « l’annulation » des procès-verbaux établis selon elle de façon « irrégulière », après leur arrestation le 28 mars à l’Université de Kinshasa.

Agés de 22 à 24 ans, ces sympathisants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) ont été arrêtés pour avoir appelé à soutenir le chef de ce parti d’opposition, Vital Kamerhe, ancien allié du président congolais Joseph Kabila. Ils ont été détenus au secret à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et n’ont été transférés à la prison centrale de Kinshasa que le 15 décembre après leur inculpation par le parquet.

Lors de cette première audience, les avocats de la défense ont dénoncé la détention prolongée de leurs clients par l’ANR, alors que la Constitution dispose que nul ne peut être gardé à vue plus de 48 heures. Le Ministère public a pour sa part, appelé les juges à « ne pas prendre à la légère » une affaire qui « touche au sommet de l’État ». L’audience a été renvoyée au 29 janvier.

(RDC_9) RFI – 24/1

En RDC, l’administration pénitentiaire et les familles des détenus s’inquiètent des conditions de vie dans la prison de Goma. Construite à l’époque coloniale pour 150 prisonniers, elle en accueille aujourd’hui environ 1 800. En guise de solution, le chef de division de la justice du Nord-Kivu, Berthe Chekanabo, a demandé, mercredi 6 janvier, la réhabilitation de l’ancien bâtiment de la prison centrale de Munzenze.

« Je suis venue voir mon frère, ça fait sept mois qu’il est en prison et il n’est toujours pas passé depuis un juge », a déclaré une jeune femme. Comme ce prisonnier, 1 300 détenus sont en préventive sur un total de quelque 1 800. Combien d’innocents y a-t-il parmi eux, dénoncent des militants de la société civile. « Mais en admettant que la justice travaille plus vite, ça ne changerait pas le problème de surpopulation », explique un officiel. « Nous faisons tout pour accélérer les procédures, de telle façon que ceux qui sont en prison pour des raisons de prévention, qui ne sont pas encore condamnés, puissent l’être rapidement, ou condamnés ou libérés, et ne maintenir en prison en tout cas que les grands criminels », a déclaré à RFI, Alexis Thambwe Mwamba, le ministre de la Justice.

Militaires, policiers, membres de groupes armés, coupeurs de route et simples détenus, tous vivent entassés. Des conditions de vie à la fois très dures et empreintes de violence. Il faut payer pour tout, se plaignent les familles : la nourriture, les soins, mais aussi payer d’autres détenus pour ne pas être maltraité et améliorer ses conditions de vie. Ce sont les criminels les plus endurcis qui font la loi.

« Mon frère est dans une cellule spéciale. Il a payé beaucoup d’argent pour ça. Les autres vivent dans des conditions horribles. Mais pour ça, on a dû payer 150 dollars », a expliqué une femme. D’autres évoquent un droit d’entrée pour éviter les mauvais traitements. Une conséquence de la surpopulation admet un officiel.

« Avec le président de la République, nous sommes en train de mettre au point un programme d’urgence de réhabilitation d’un certain nombre de prisons centrales. Nous voyons également comment les provinces peuvent réhabiliter les prisons territoriales », a ajouté le Garde des Sceaux.

Il y a douze fois trop de détenus par rapport à la capacité d’accueil de la prison. Des activistes de la société civile dénoncent la passivité voire même la complicité de l’administration pénitentiaire.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/justice/prison-centrale-de-makala-les-conditions-daccueil-se-degradent-au-fil

(RDC_10) RFI – 25/1

Voilà quinze ans que 42 Congolais, dont une femme, restent enfermés dans la prison de Kinshasa suite à l’assassinat de Laurent Désiré Kabila. Depuis quinze ans, ils sont systématiquement exclus de toutes les mesures d’amnistie ou de grâce qui sont prises par le régime de Joseph Kabila. Combien de temps vont-ils encore rester en prison ? Alexis Thambwe Mwamba est le ministre congolais de la Justice et des Droits humains. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Lire l’interview sous :

http://www.rfi.fr/emission/20160125-alexis-thambwe-mwamba-rdc-kabila-justice-droits-homme-femme-prison-assassinat

(Cour africaine des DH a demandé la libération : « nous sommes un pays souverain »)

(RDC_11) Radio Okapi – 26/1

Le nombre de viols porté a baissé d’environ 25% en 2015 en RDC, selon des chiffres livrés par le gouvernement congolais. En 2015, 2 414 cas des viols ont été rapportés devant les cours et tribunaux civils et militaire, contre 3 061 cas en 2014. Ces chiffres ont été révélés lundi 25 janvier à Kinshasa grâce à la veille judiciaire réalisée par le bureau de la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants avec le ministère de la Justice et des droits humains.

D’après ces statistiques, la ville de Kinshasa enregistre le plus de viols rapportés devant les juridictions civiles. Pour les cas rapportés devant les juridictions militaires, la province du Nord-Kivu vient en tête. L’ex-Kasaï-Occidental est la province qui enregistre le moins des cas de viols. Les viols attribués aux militaires connaissent une baisse supérieure à la moyenne, selon cette étude. Ils ont baissé de plus de 34 % de 2014 à 2015. Une baisse qui réjouit le ministre de la Justice et des Droits humains, Alexis Tambwe Mwamba. «Ces statistiques sont réelles et je rends vraiment un vibrant hommage à la justice militaire qui dans ce cas-là agit de manière extrêmement rapide», a-t-il déclaré.

La représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, s’est également réjouie de la publication de ces chiffres, estimant qu’il était nécessaire de disposer des données fiables sur les violences sexuelles. « C’est un motif de satisfaction, mais c’est aussi un motif de défi supplémentaire. On a fait un premier pas, on va poursuivre et on va essayer d’adresser le problème d’engorgement de la justice en matière de cas de violence sexuelle », a-t-elle promis.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160126-rdc-dit-le-rapport-violences-sexuelles

(RDC_12) AFP – 26/1

Vano Kiboko, ex-député proche de l’opposant Moïse Katumbi et condamné à trois ans de prison en septembre, a été accusé mardi par les autorités de la République démocratique du Congo d’entretenir un “groupe subversif” dans son lieu de détention.”Vano Kiboko vient d’être transféré à la prison militaire de Ndolo” pour avoir entretenu “un groupe subversif” au sein de la prison de Makala où il était détenu, a déclaré à l’AFP une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l’anonymat.

“C’est inacceptable. On ne peut pas transférer un civil dans une prison militaire d’autant plus qu’il n’a pas commis de méfait en lien avec l’action militaire”, a réagi Me Georges Kapiamba, avocat de M. Kiboko. “Nous craignons qu’on lui colle d’autres infractions fantaisistes pour durcir sa détention”, a-t-il fait valoir.

Ancien député de la majorité (de 2006 à 2011), il s’était opposé à une révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, M. Kiboko a été inculpé en janvier 2015 d’incitation à la haine tribale et incarcéré.

Selon Me Kapiamba, “il y a deux jours, certains proches de M. Kiboko on publié les photos de (ce dernier) en train de faire une séance de prière avec quelques codétenus pour suivre le mot d’ordre de Moïse Katumbi”, ex-gouverneur du Katanga et potentiel candidat à l’élection présidentielle censée avoir lieu fin novembre.

(RDC_13) RFI – 27/1

Une augmentation dramatique du nombre de violations des droits de l’homme en RDC : c’est le constat que dresse le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme avec 64% de violations de plus en 2015 par rapport à 2014. Des violations commises pour un peu plus de la moitié par les agents de l’Etat et l’autre moitié par les groupes armés. Une tendance des plus inquiétantes alors que s’ouvre officiellement une année électorale en RDC dont la crédibilité du processus pourrait être menacée.

Il y a d’abord une recrudescence des violations commises par les groupes armés, avec les FDLR, le FRPI, la LRA en tête. Une hausse de 95 % par rapport à 2014. Pour le patron du bureau conjoint, José Maria Aranaz, c’est sans doute un des effets pervers de la suspension des opérations conjointes entre la Monusco et l’armée congolaise. Il y a moins d’opérations contre les groupes armés qui sont donc plus actifs et les forces de sécurité congolaises ont, selon lui, tendance à commettre plus de violations des droits de l’homme quand elles ne coopèrent pas avec les casques bleus.

Deuxième type d’explication de cette hausse spectaculaire : le découpage du pays en 26 provinces qui n’aurait pas été accompagné du déploiement nécessaire des forces de l’ordre et des institutions judiciaires. Mais les agents de l’Etat sont, selon ce rapport annuel, responsables de près de la moitié des violations, avec tout de même 294 victimes d’exécutions sommaires.

La troisième raison évoquée pour expliquer cette hausse du nombre de violations, est la restriction de l’espace politique et les atteintes aux libertés – d’expression, de réunion et de manifestation – avec des arrestations arbitraires, menaces et intimidations à l’égard de l’opposition, de la société civile et de journalistes. Le bureau conjoint s’inquiète notamment des interdictions générales de se réunir ou de manifester par certains commissaires spéciaux et d’un double standard interdisant les manifestations de l’opposition et pas de la majorité ou en soutien au gouvernement.

Économie, Finances

(RDC_14) Radio Okapi – 23/1

Le compte-rendu du conseil de ministres du 22 janvier indique le ralentissement de l’économie mondiale et la baisse des cours des principaux produits de base exportés par la RDC comme le cuivre et le pétrole ont fait perdre plus d’1,3 milliards de dollars américains au trésor public pour l’exercice budgétaire 2016 en cours.

Ce qui a occasionné, selon le gouvernement, « une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires. »

Pour stabiliser et relancer l’économie nationale, le gouvernement annonce avoir pris des mesures. Ces mesures qui n’ont pas été spécifiées s’articulent autour de l’augmentation des ressources financières, de l’amélioration de la qualité de la dépense et de la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide. « Ces mesures sont destinées à durer pendant une période de temps suffisante pour une consolidation de la stabilité économique du pays pendant laquelle elles seront de stricte application avant que ne soit envisagée toute relaxe », note le compte-rendu du conseil de ministres.

Le gouvernement estime impérieux d’amorcer des réformes structurelles qui permettraient une autonomie plus accrue de l’économie nationale.

En novembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté un budget d’un peu plus de 9 milliards de dollars américains. Lors de la présentation de ce budget, le Premier ministre Matata Ponyo avait fait savoir que ce budget 2016 a été élaboré dans un environnement international difficile caractérisé par la baisse du prix des matières premières.

(RDC_15) Belga – 27/1

Le gouvernement de la RDC a pris une série de mesures pour faire face à la crise provoquée par la chute des cours des matières premières, rapporte mercredi la presse kinoise.

Le gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon a ainsi décidé de mener une lutte sans merci contre la fraude fiscale et douanière dans les secteurs des télécommunications, des transports et des mines, de diversifier la production minière avec l’exploitation des minerais polymétalliques de l’Est, l’or, maximiser les ressources internes et renforcer les contrôles aux frontières, indique le quotidien ‘La Prospérité’.

Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, dont les propos sont cités par le journal, le train de vie des institutions sera réduit. La société nationale d’électricité (SNEL, publique) va poursuivre l’installation des compteurs à prépaiement pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique. Les dépenses liées aux élections seront soumises à la procédure de passation des marchés publics, souligne ‘La Prospérité’.

Le conseil des ministres a arrêté mardi 28 mesures correctives pour augmenter des ressources financières, améliorer la qualité des dépenses et la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.

Selon ‘L’Avenir’, le gouvernement congolais vise aussi à attirer les capitaux en RDC grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein.

La chute des cours d’une série de matières premières – dont le cuivre – a entraîné un ralentissement de la croissance économique en RDC et un manque à gagner d’environ 1,3 milliard de dollars par rapport aux prévisions de recettes dans le budget de l’État pour 2016.

En novembre, Kinshasa avait abaissé de 0,7 point sa prévision de croissance économique pour 2015 à 7,7%. Pour 2016, la RDC tablait alors sur une accélération de la croissance à 9%.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/societe/corruption-la-rdc-classee-147e-sur-168-pays-par-transparency

Relations extérieures

(RDC_16) Belga – 25/1

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a appelé lundi le président congolais Joseph Kabila à “parachever” l’oeuvre menée au cours de la décennie en assurant, pour la première fois dans l’histoire de son pays, “une transition démocratique et pacifique”, l’invitant implicitement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat qui expire en décembre.

“M. Kabila a réussi, avec l’aide de nombreux partenaires, au cours de la dernière décennie à sortir son pays d’une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l’est (de la RDC). Aujourd’hui il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l’histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l’état, au terme d’élections présidentielles. », a-t-il affirmé en ouvrant à Bruxelles les journées de contact diplomatiques qui rassemblent l’ensemble des chefs de poste. “Le peuple congolais attend ce moment, la communauté internationale aussi”, a ajouté Didier Reynders.

Le ministre des Affaires étrangères a insisté pour que ces élections aient lieu “conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci” en dépit des difficultés que représente l’organisation de ce scrutin dans un pays grand comme la RDC. “Toute autre perspective serait inquiétante. C’est pourquoi il est aujourd’hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés”, a-t-il poursuivi.

(RDC_17) Jeune Afrique – 28/1

Lune de miel entre la République démocratique du Congo et la Mission de l’ONU (Monusco) ? Les deux parties ont signé jeudi un accord formalisant la reprise totale de leur coopération militaire, sclérosée depuis un an par une brouille sur la traque de la rébellion hutue rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

« Nous avons signé cet accord de coopération pour la reprise de la coopération militaire » dans le but de pacifier l’est du pays, instable depuis 20 ans et où des dizaines de groupes armés locaux et étrangers sévissent pour des raisons ethniques, foncières ou économiques, explique à Jeune Afrique le ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Tabe. « La Monusco doit nous donner un appui logistique, et un appui même au front (…) chaque fois que le besoin se fera sentir », souligne le ministre, qui a signé l’accord avec David Gressly, le numéro deux de la Monusco, qui représentait le chef de Mission, Maman Sidikou, actuellement à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine. « Nous sommes décidés à en terminer le phénomène des groupes armés cette année, si possible avant le mois de juin. Tout ce qu’il y a comme groupes armés. La priorité sera donnée aux groupes armés étrangers », ajoute-il.

Crispin Atama Tabe évoque en premier lieu la rébellion ougandaise islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF), accusée d’avoir massacré environ 500 personnes dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. « Ensuite viennent les FDLR » et, quant à la myriade de groupes locaux, « on enregistre beaucoup de redditions », assure le ministre, selon qui le problème devrait être éradiqué « rapidement ». Il insiste : la reprise de la coopération devra s’inscrire « dans le respect de la souveraineté » du pays. Il fait allusion à ce qui avait jeté un froid : alors que tout était prêt pour combattre les FDLR, le chef de la Mission de l’époque, Martin Kobler, avait exigé le changement de deux généraux soupçonnés de violations des droits humains.

Kinshasa avait refusé et, fin janvier 2015, l’armée avait annoncé qu’elle attaquait seule les FDLR, dont des chefs ont participé au génocide des Tutsis au Rwanda avant de se réfugier dans l’est congolais.

Le 12 janvier dernier, la RDC a affirmé que, en 2015, l’armée avait neutralisé « plus d’un millier » de membres des FDLR, qui étaient estimés à environ 1 500 avant l’offensive. L’annonce est intervenue peu après que de présumés FDLR ont massacré une quinzaine de personnes à Miriki, et alors que ces rebelles sont souvent accusés d’exactions contre les civils.

La reprise de la coopération permettra de réactiver le « dialogue stratégique » entamé en mars 2015. Ce dialogue doit définir les nouvelles tâches de la Mission, déployée depuis 1999 et aujourd’hui dotée d’un budget de 1,3 milliard de dollars, et jeter les bases du départ progressif de ses quelque 20 000 hommes en uniforme.

RWANDA

Sécurité, Armée…

(RWA_1) AFP – 25/1

Un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes pour qu’ils rejoignent les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a été abattu samedi alors qu’il tentait de s’échapper après avoir été arrêté, a indiqué la police rwandaise. “C’est la première affaire” de recrutement présumé au Rwanda de jihadistes pour la Syrie, a déclaré aujourd’hui le porte-parole de la police, Célestin Twahirwa.

Muhammad Mugemangango, imam adjoint de la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, avait été placé en garde-à-vue “sur des soupçons d’implication dans des activités terroristes”, a expliqué la police dans un communiqué. De retour d’une perquisition de son domicile où il avait accompagné les policiers, “il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs” de la police qui ont provoqué sa mort, selon le communiqué.

Muhammad Mugemangango était accusé “d’orienter les jeunes vers le djihad et de les recruter pour qu’ils rejoignent l’Etat islamique en Syrie”, a poursuivi la police, précisant que l’enquête se poursuivait. La police rwandaise assure avoir “détecté la formation de réseaux terroristes” au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population. “Nous ferons de notre mieux pour démasquer les réseaux et les traiter conformément à la loi”, indique-t-elle dans son communiqué. Le porte-parole de la police a indiqué ne “pas avoir connaissance de cas confirmés de Rwandais s’étant rendus” en Syrie. “C’est un problème nouveau”, a-t-il expliqué.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160128-rwanda-questions-mort-imam-abattu-police-kimironko-etat-islamique

Éphémérides G.L. – Semaine du 23 au 29 janvier 2016

RESUME : Au Burundi, des affrontements armés continuent à se produire dans les quartiers contestataires, tandis qu’Amnesty International affirme sur base d’images satellite avoir les preuves de fosses communes près de la capitale (BUR_1). Par ailleurs, dix-sept personnes, dont deux journalistes français et britannique, ont été arrêtées dans la capitale et sont accusées de faire partie des « criminels armés » (BUR_1_1). De son côté, la MONUSCO a renforcé sa présence au Sud Kivu pour mieux protéger les réfugiés burundais qui craignent pour leur sécurité dans le camp de Lusenda qui est proche de la frontière (BUR_4). Sur le plan diplomatique, les ambassadeurs du Conseil de sécurité qui ont séjourné à Bujumbura constatent qu’il n’y a guère de progrès dans les négociations inter-burundaises et dans un éventuel déploiement d’une force d’interposition. Il n’y a pas non plus de position commune entre l’ONU et l’Union africaine laquelle entend et espère maintenir son projet de déployer une force militaire de prévention au Burundi, ce qui doit être décidé lors d’un sommet des chefs d’Etat ce week-end. Par ailleurs, il est aussi question d’un soutien de l’Afrique du Sud à une médiation dans la crise burundaise (BUR_2) (BUR_3) (BUR_6). On notera également que trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été interdits d’entrée au Burundi (BUR_5).

En RDC, c’est surtout le dossier les droits de l’homme qui est à l’avant-plan de l’actualité. Alors que des sources officielles congolaises font état d’une diminution de 25 % des viols en 2015 (RDC_11), le bureau conjoint des N.U. sur les droits de l’homme évoque une augmentation dramatique des violations de ces droits en RDC (RDC_13). Cette semaine, il a été signalé que 42 Congolais sont toujours détenus pour l’assassinat de l’ex-président Laurent-Désiré Kabila, alors que la Cour africaine des droits de l’homme a réclamé leur libération (RDC_10). Par ailleurs, on note aussi des conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus les détenus de la prison de Goma, conditions qui se dégradent aussi à la prison centrale de Kinshasa (RDC_9). En matière de procès de justice, on mentionnera qu’un ex-député proche de Moïse Katumbi, candidat possible à la future élection présidentielle, et condamné à trois ans de prison a été transféré dans une prison militaire pour « entretien d’un groupe subversif » dans son lieu de détention (RDC_12). Enfin, le procès de trois étudiants détenus pendant huit mois sans motif, puis poursuivis pour « offense au Chef de l’Etat » s’est ouvert à Kinshasa (RDC_8).

Dans le domaine politique, l’opposition et la société civile restent divisées sur la question du dialogue national et sur les consultations menées par l’envoyé de l’Union Africaine pour le faire réussir  (RDC_6). Du côté de l’UDPS, son leader historique contesté, Etienne Tshisekedi, a finalement récusé tout dialogue qui serait convoqué par le Chef de l’Etat (RDC_7_2). Par ailleurs, certaines franges de l’opposition sont toujours inquiétées. Ainsi, le parti « Envol » s’est vu signifier une interdiction de tenir son congrès pour des raisons de sécurité : il affirme toutefois qu’il ne se pliera pas à cette décision (RDC_7).

Toujours dans le domaine politique, on signalera que, lors des journées diplomatiques à Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères a invité le président congolais à assurer une transition pacifique et démocratique en quittant sa fonction après la prochaine élection présidentielle (RDC_16). En ce qui concerne cette élection, qui, selon une ONG spécialisée dans la supervision des élections, n’aura techniquement pas le temps d’être organisée dans les délais constitutionnels, une réunion tripartite entre partenaires internationaux, la CENI et le gouvernement congolais a eu lieu pour tenter de débloquer la situation : le gouvernement a affirmé à cette occasion sa détermination à trouver le financement nécessaire pour permettre la révision du fichier électoral et annoncé le vote prochain de deux lois sur ce sujet (RDC_7_1)

Dans le domaine de la sécurité, un accord formel a été signé entre le gouvernement congolais et la MONUSCO sur la reprise de la coopération interrompue depuis janvier 2015 (RDC_17). Sur le terrain, l’ONU s’inquiète de la hausse des besoins humanitaires au Nord Kivu suite au départ de MSF de cette province (RDC_1). Toujours au Nord Kivu, de présumés combattants du FDLR ont enlevé une cinquantaine de familles dans une localité à cheval des territoires de Walikale et de Lubero (RDC_2). Par ailleurs, on observe une vive tenson entre les communautés Nande et Hutu dans le territoire de Rutshuru (RDC_3). Dans l’ex-Province Orientale, 10.000 habitants de la collectivité de Walendu Bindi qui sont réfugiés dans un site de déplacés réclament la rétablissement de la sécurité dans leur collectivité (RDC_4). Par ailleurs, au sud de Bunia, une vingtaine de conducteurs de véhicules et de motos ont été dépouillés de leurs biens par un groupe armé non identifié (RDC_5).

Dans le domaine économique, le Conseil des ministres a noté un ralentissement de l’économie lié à la diminution des cours des matières premières : le gouvernement a décidé un train de mesures contre la fraude fiscale et douanière dans plusieurs secteurs. On notera à ce sujet que le RDC reste en queue de peloton au niveau la transparence financière (RDC_14) (RDC_15).

Au Rwanda, un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes, a été abattu lors de sa tentative de fuite, mais certains s’interrogent sur les circonstances exactes de cette affaire (RWA_1).

BURUNDI

Sécurité, Armée…

(BUR_1) RFI – 25/1

Au Burundi, des affrontements ont eu lieu ce lundi 25 janvier matin, à l’aube, dans la commune de Mugamba située à 60 km, au sud de la capitale, Bujumbura. Une opération conjointe de la police et de l’armée a ciblé un groupe rebelle.

La police affirme avoir tué deux « criminels » – nom donné par les autorités aux insurgés – et avoir saisi une arme et des munitions. Le RED-Tabara, l’un des groupes armés qui s’oppose au pouvoir de Bujumbura, affirme quant à lui avoir tué cinq soldats et blessé une vingtaine d’autres. En tout cas, la population terrorisée est restée cloîtrée, comme cet habitant qui témoigne sous couvert d’anonymat.

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http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-quels-sont-mouvements-rebelles-combattent-nkurunziza

http://www.rtbf.be/info/dossier/l-actualite-du-burundi/detail_repression-au-burundi-des-preuves-de-l-existence-de-charniers?id=9199053

Justice, Droits de l’homme…

(BUR_1_1) AFP – 29/1

Dix-sept personnes dont deux journalistes étrangers ont été arrêtées à Bujumbura, la capitale du Burundi, plongé une grave crise depuis fin avril, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le ministère de la Sécurité publique. « Ces deux étrangers ont été arrêtés en compagnie d’un groupe de criminels armés », a déclaré le ministère de la Sécurité publique dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le ministère a annoncé sur la radio-télévision nationale du Burundi (RTNB) que « deux personnes étrangères, un Français et un Britannique ayant une accréditation de journaliste », avaient été arrêtées jeudi. Il s’agit de Jean-Philippe Rémy, correspondant régional Afrique du quotidien français Le Monde, et de Phil Moore, photographe britannique freelance, a indiqué un correspondant de l’AFP. Phil Moore travaille régulièrement pour l’AFP.

« Un mortier, une Kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours de cette opération de police dans le quartier de Nyakabiga », est-il précisé dans le communiqué du ministère.

C’est « la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels », a déclaré le porte-parole adjoint de la police Moise Nkurunziza sur la RTNB.

L’Association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est (FCAEA) a dit être « extrêmement préoccupée par les arrestations de nos chers et estimés collègues, Phil Moore et Jean-Philippe Rémy, hier au Burundi ». « Ce sont des professionnels chevronnés et la nouvelle de leur détention alors qu’ils faisaient leur travail à Bujumbura nous inquiète beaucoup », écrit la FCAEA dans un communiqué vendredi matin.

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http://www.rfi.fr/contenu/ticker/paris-exige-liberation-immediate-journalistes-britannique-francais-interpelles-burund

Relations extérieures

(BUR_2) AFP – 23/1

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont rencontré vendredi le président du Burundi Pierre Nkurunziza, ont reconnu qu’il y avait eu peu de progrès concernant le déploiement d’une force africaine et une reprise des discussions avec les opposants. Les discussions “n’ont pas été aussi productives, franchement, que nous l’aurions souhaité”, a convenu la représentante des Etats-Unis, Samantha Power. Pourtant “il y a un véritable cri du coeur de beaucoup de gens au Burundi pour une aide extérieure et pour une médiation urgente en vue d’une solution” à la situation troublée du pays, a ajouté M. Power.

La rencontre avec les 15 diplomates a duré deux heures à la résidence présidentielle de Gitega, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Bujumbura. Le président burundais a campé sur une ligne intransigeante, rejetant les appels pour un dialogue inclusif, pour de nouveaux efforts de médiation et pour une force d’intervention internationale. Il a de nouveau accusé le Rwanda voisin de soutenir des groupes d’opposition armés – ce que Kigali dément – et a réfuté que la violence puisse déboucher sur des massacres ethniques. “Je vous garantis qu’il n’y aura plus de génocide au Burundi”, a-t-il assuré, en promettant que “le pays est en sécurité à 99%”.

“Le dialogue pour réussir devra être accompagné par une médiation internationale”, a fait valoir de son côté le représentant permanent adjoint français à l’ONU, Alexis Lamek. L’ambassadeur angolais Ismail Gaspar Martins a toutefois estimé qu’il y avait un espoir pour déployer plus d’observateurs de l’Union africaine. “Nous allons continuer de discuter”, a-t-il dit. Les émissaires des Nations Unies doivent se rendre en Ethiopie pour des entretiens avec les responsables de l’UA.

Vendredi matin, le chef de la diplomatie burundaise a fait savoir, après avoir sa rencontre avec les ambassadeurs, que Bujumbura n’avait “pas changé de position” concernant la Maprobu. M. Nyamitwe a assuré avoir “donné des gages de la volonté du gouvernement de faire progresser le dialogue” avec les adversaires du 3ème mandat, large front rassemblant l’opposition, la société civile et une frange du propre parti de M. Nkurunziza, le CNDD-FDD.

Selon M. Nyamitwe, il y aura “probablement” une nouvelle rencontre avec les anti-3ème mandat, mais le gouvernement a demandé à discuter des participants avec la médiation ougandaise. Bujumbura refuse toujours de discuter avec la principale coalition d’opposition en exil, le Cnared, dont elle accuse des membres d’avoir pris part à la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160121-afrique-sud-prete-jouer-role-mediateur-burundi

https://www.issafrica.org/iss-today/burundi-crisis-time-for-south-africa-to-lead#FR

(BUR_3) RFI – 23/1

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est brièvement arrêté à Addis-Abeba le samedi 23 janvier. De retour du Burundi, les 15 membres ont rencontré le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine. Jusqu’ici, pas de soutien formel de l’UA dans la crise burundaise.

Le Conseil de sécurité de l’ONU maintient que la solution à la crise burundaise sera une solution politique. « Il y a eu un message très clair, porté par l’ensemble des membres du Conseil de paix et sécurité : ce n’est pas par la force que va se régler cette crise. Ça doit passer nécessairement par une solution politique, un dialogue inclusif, sans préconditions », a déclaré Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies.

Mais de son côté, l’UA continue de défendre la décision de déployer la Maprobu, cette force de prévention. « Je n’ai pas vu d’opposition claire. Ce qui a été dit, c’est que, bien sûr, il faudra renforcer le déploiement de nos observateurs militaires pour les porter à cent, a expliqué Smaïl Chergui, commissaire au Conseil de la paix et la sécurité. La deuxième question, c’est évidemment l’adoption du concept de la force par le Conseil de paix et sécurité. Une fois que nous l’aurons adopté, ici, il sera transmis à New York pour que le Conseil de sécurité également l’adopte. »

Vendredi prochain, durant le sommet de l’Union africaine, les chefs d’Etat se rencontreront pour un Conseil paix et sécurité, focalisé sur le Burundi.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160124-burundi-encore-divergences-entre-onu-union-africaine

(BUR_4) AFP – 23/1

“Même ici, on a peur des Imbonerakure, ces jeunes armés du régime. Nous voulons vraiment qu’on nous éloigne de la frontière”. Comme Élias Ngahobahe, de nombreux Burundais du camp de réfugiés de Lusenda, dans l’est de la RDC, craignent pour leur sécurité. “Nous sommes très inquiets dans ce camp car nous sommes trop proches des frontières burundaises”, explique Sauda Nibiza, 20 ans. Certains affirment “avoir aperçu quelques hommes des services de sécurité burundais sur la route nationale”, ajoute-t-elle, “ça nous fait très peur”.

Quelque 14.000 personnes de tous âges vivent au camp de Lusenda, dans la province du Sud-Kivu, à environ 70 kilomètres du Burundi par la route, mais à seulement 35 kilomètres à travers le lac Tanganyika, frontière poreuse où s’activent toutes sortes de contrebandiers. À Lusenda, la beauté du paysage entre des montagnes verdoyantes et les eaux bleues du lac Tanganyika ne chasse pas des esprits la hantise d’infiltrations et d’attaques des Imbonerakure. Gérard Nshimirimana, tambourineur, craint “d’éventuelles incursions des services de sécurité burundais”. Au pied de palmiers ou dans des champs de maïs, des enfants visiblement affaiblis sont assis devant des huttes construites à l’aide de bâches portant l’estampille du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). Les mères, comme le président des réfugiés du camp, Faustin Nihibizi, se plaignent d’un manque de nourriture et disent eux aussi craindre pour la sécurité alors que les rumeurs d’infiltrations de miliciens se multiplient.

Début janvier, deux personnes ont été blessées lors de heurts entre policiers congolais et manifestants du camp demandant des rations alimentaires plus abondantes, a déclaré à l’AFP Andréas Krichhof, porte-parole du HCR pour la RDC. L’événement est encore bien présent dans les esprits. Fatuma Narukundo, 26 ans, vit dans le camp avec son mari et leurs quatre enfants. Elle dit s’être opposée au troisième mandat de M. Nkurunziza. “Mon mari est parti le premier à Lubumbashi”, la grande ville du sud-est de la RDC, où il espérait trouver du travail, mais selon elle, la famille a été contrainte par les autorités congolaises de s’installer à Lusenda.

“Nous excluons pour le moment le projet d’ouvrir un autre site pour accueillir les réfugiés burundais”, a déclaré à l’AFP Berthe Zinga, coordonnatrice de la Commission nationale des réfugiés. Mme Zinga justifie cette position par le fait que le camp a “une capacité de plus de 20.000 personnes”, non encore atteinte, et que, selon elle, 30 à 40% des réfugiés burundais en RDC “sont dans des familles d’accueil”.

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http://www.lemonde.fr/afrique/video/2016/01/26/la-galere-des-refugies-burundais-au-rwanda_4853665_3212.html#pZymoVmuZuTwc0K7.99

http://www.bbc.com/afrique/region/2016/01/160128_monusco_burundi

(BUR_5) ATS – 26/1

Les trois experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme pour évaluer la situation au Burundi n’ont pas d’accès au pays. L’ONU avait demandé au gouvernement d’autoriser leur mission dès lundi, mais elle n’a pas reçu de réponse.”Nous regrettons ce retard”, a indiqué mardi à Genève le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Il pourrait impacter la capacité de ces trois personnes à rendre leur rapport lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme.

Parmi les personnes prévues par l’ONU figurent les rapporteurs spéciaux sur les exécutions extrajudiciaires Christof Heyns et sur la promotion de la justice Pablo de Greiff. La rapporteuse spéciale de l’Union africaine (UA) sur les réfugiés et les déplacés Maya Sahli Fadel doit les accompagner.

Le Haut Commissariat appelle les autorités burundaises à prendre les dispositions nécessaires.

(BUR_6) AFP – 28/1

La Commission de l’Union africaine a dit espérer jeudi que Bujumbura allait finalement accepter le déploiement d’une force africaine au Burundi, plongé dans une grave crise depuis fin avril, à l’approche d’un vote incertain sur le sujet des dirigeants africains, réunis en sommet ce week-end à Addis Abeba. Face aux refus jusqu’ici catégoriques des autorités burundaises d’autoriser le déploiement de cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000 hommes, décidée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, ce sera aux chefs d’Etat et de gouvernement africains de décider, à une majorité des deux-tiers.

“La mission de paix que nous voulons déployer au Burundi est une force de protection, elle est là pour s’assurer qu’aucune violation n’est commise, par qui que ce soit”, a expliqué à l’AFP Aisha Abdullahi, la commissaire aux Affaires politiques de l’UA. “Quand je dis ‘qui que ce soit’, je ne veux pas seulement dire les autorités – mais cela peut aussi être l’opposition, les rebelles, qui que ce soit. Et, nous l’espérons, nous sommes optimistes, le Burundi va nous écouter”, a-t-elle ajouté. “Il est très clair qu’il y a des violations des droits de l’Homme. Des gens meurent, des gens sont arrêtés, il est fait état de femmes violées. Nous savons que ces atrocités ont été commises par les deux camps”, a souligné Aisha Abdullahi.

Les dirigeants africains, réunis en sommet samedi et dimanche, vont faire tout leur possible “pour faire en sorte qu’il soit mis fin à ces violations”, a-t-elle assuré.

Malgré les potentielles “conséquences dévastatrices” de la crise burundaise soulignées par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, et les avertissements du CPS sur les risques de “génocide” au Burundi – dont l’histoire post-coloniale est jalonnée de massacre entre majorité hutu et minorité tutsi -, l’issue du vote est très incertain, les dirigeants africains étant réticents à créer un précédent en la matière.

RDC

Sécurité, Armée…

  • Kivu

(RDC_1) AFP – 22/1

Les Nations unies s’inquiètent de la hausse des besoins en aide humanitaire au Nord-Kivu après la fermeture d’un centre de Médecins sans frontières (MSF) dans cette province meurtrie de l’est de la RDC, indique vendredi un communiqué de l’ONU.”Quand une organisation humanitaire importante et chevronnée comme l’est MSF décide de quitter une zone pour des raisons de sécurité, cela signifie que la situation y est très préoccupante”, écrit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans ce texte.

MSF a annoncé le 20 janvier avoir été obligé de prendre la “décision douloureuse” de fermer son centre médical de Mweso, à environ 70 km au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, après une attaque à main armée contre un de ses convois et l’enlèvement de deux de ses agents en décembre.

Après avoir essayé en vain d’obtenir de nouvelles garanties de sécurité “de la part de tous les acteurs présents” dans cette zone où s’activent plusieurs milices et où l’ONU dénonce depuis des mois un regain du grand banditisme, MSF indique avoir jeté l’éponge pour ne plus exposer son personnel “à un environnement de travail dans lequel celui-ci est une cible que l’on attaque”.

(RDC_2) Radio Okapi – 27/1

Des présumés rebelles FDLR ont kidnappé, mardi 26 janvier, une cinquantaine de familles dans la localité de Bushalingwa, en groupement Ikobo, à cheval entre les territoires de Lubero et Walikale (Nord-Kivu).

Selon la société civile de Luofu qui livre cette information, ces combattants rwandais ont emmené ces ménages vers une destination inconnue après avoir incendié leurs habitations. La même source indique que ces combattants occupent le village de Bushalingwa depuis le mois d’octobre dernier.

De son côté, le porte-parole des opérations Sokola 2, le capitaine Guillaume Njike, indique que des dispositions sont prises pour retrouver ces populations en otage. Il a assuré que les opérations de traque contre les forces négatives sont toujours en cours dans le territoire de Walikale, où, selon lui, l’étau se resserre autour de différents bastions des rebelles FDLR.

(RDC_3) Radio Okapi – 27/1

La tension est vive, depuis trois jours, entre les communautés Nande et Hutu, dans la localité de Nyamilima, en territoire de Rutshuru. A la base de cette situation, l’interpellation, samedi 23 janvier, de huit leaders locaux de la communauté Nande, accusés d’avoir incendié, en mai 2015, le domicile du député Eugène Serufuli.

Selon les sources locales, parmi ces huit personnes interpellées, figurent le président de la société civile de Nyamilima, le vice-président de la Fec locale, le président du Comité du noyau de paix et développement de Nyamilima.

Les personnes interpellées ont été auditionnées au tribunal de grande instance de Goma, où elles ont rejeté cette allégation qu’elles considèrent de non fondée.

La société civile de Nyamilima redoute que cette interpellation ravive la tension et rallume le conflit entre les communautés Nande et Hutu.

De son côté, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, appelle les deux communautés au calme et à la cohabitation pacifique : «Nous appartenons à nos communautés, mais personnes n’a choisi de naitre dans sa communauté. Chacun qu’il se sente fier de sa communauté. Et il n’y a pas une communauté plus grande qu’une autre. Nous devons cohabiter tous ensemble et tous nous sommes les habitants de la province».

En mai 2015, une vive tension avait également été observée dans la localité de Nyamilima entre les mêmes communautés à la suite des tensions tribales.

  • Province Orientale

(RDC_4) Radio Okapi – 27/1

Près de 10 000 habitants de Walendu Bindi regroupés dans un site de déplacés à Munobi depuis août 2013 réclament le rétablissement de la sécurité dans cette chefferie de l’Ituri pour regagner leurs localités. Ils ont remis mardi 26 janvier un mémorandum dans ce sens au coordonnateur des actions humanitaires des Nations Unies en RDC, Mamadou Diallo.

Ce site de déplacés de Munobi compte 2 182 ménages constitués essentiellement de femmes et d’enfants qui proviennent de vingt-deux localités de la chefferie de Walendu Bindi.

Dans leur mémorandum, les déplacés de Walendu Bindi affirment avoir fui les affrontements entre l’armée et les miliciens FRPI dans leurs villages depuis août 2013. Ils affirment que la persistance de l’insécurité dans leur milieu d’origine ne leur permet pas de regagner leurs localités. « L’insécurité grandissante continue de sévir dans notre zone et la population n’a pas accès à ses villages d’origine suite à la présence des forces négatives », a fait savoir Samba Aveluma le président de ces déplacés.

Le coordonnateur des actions humanitaires en RDC a plaidé pour que la sécurité soit rétablie dans la chefferie de Walendu Bindi pour permettre à ces déplacés de reprendre avec leur vie normale.

Mamadou Diallo a déclaré que ce camp s’était constitué de manière « spontanée ». Il a promis une assistance à ces déplacés tout en reconnaissant que les besoins sont énormes.

(RDC_5) Radio Okapi – 27/1

Environ vingt véhicules et plusieurs conducteurs de motos ont été dépouillés de leurs biens, dans la nuit de mardi à mercredi 27 janvier par un groupe d’hommes armés non identifiés à Makabo, 10 kilomètres au sud de Bunia (Ituri).

Selon les témoignages des victimes, des bandits cagoulés ont dépouillé tous les passagers de tous leurs biens notamment de l’argent, des téléphones, des sacs à mains et de valises. Parmi les victimes, il y avait certains expatriés chinois qui exploitent de l’or à Irumu. Après leurs forfaits, ces bandits se sont retirés dans la brousse sans être inquiétés.

Les usagers de cette route demandent aux autorités militaires de mener des investigations pour déterminer les auteurs. Ils recommandent l’ouverture des enquêtes pour éclairer cette situation. Aucune réaction jusque-là du commandement militaire de l’Ituri.​

Vie politique…

(RDC_6) Radio Okapi – 23/1

La plate-forme «Opposition pro-dialogue» soutient les consultations menées par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo en prévision du dialogue annoncé par le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila.

Les membres de l’Opposition pro-dialogue ont estimé vendredi 22 janvier que le chef de l’Etat devrait à présent accélérer la tenue du dialogue en mettant en place un comité préparatoire. «L’Union africaine s’est réveillée pour une fois en envoyant son facilitateur, Edem Kodjo. Cette organisation a accéléré la tenue du dialogue. C’est un bon pas et il faut que le président de la République mette en place un comité préparatoire», fait savoir Justin Bitakwira de l’Opposition citoyenne, membre de l’Opposition pro-dialogue.

Pour sa part, Azarias Ruberwa du RCD qui a rencontré Edem Kodjo plaide pour que toutes les parties se rencontrent pour discuter de leurs divergences. « Nous avons fait l’analyse par rapport aux thèses du pouvoir et aux antithèses de l’opposition radicale et le schéma plus au moins visualisé de ce que compte faire les uns et les autres. C’est en combinant toutes nos intelligences que nous allons trouver la solution », explique-t-il.

De son côté, Steve Mbikayi du Parti travailliste (PT) insiste sur la tenue du dialogue national qui, selon lui, permettra de discuter des « privilèges » dont, selon lui, la Majorité présidentielle (MP) actuelle est bénéficiaire. « Si nous allons aux élections aujourd’hui dans le délai constitutionnel, ça sera pour accompagner encore la MP au pouvoir. Tous les gouverneurs sont de la MP. On ne doit pas être dupes. Nous voulons bien qu’il y ait une élection qui nous amène au pouvoir la fois prochaine », argumente-t-il.

Justin Bitakwira, Azarias Ruberwa et Steve Mbikayi invitent les autres membres de l’opposition opposés au dialogue à adhérer à cette démarche.

D’autres membres de l’opposition rejettent en effet la tenue du dialogue. Ils estiment qu’il n’est pas nécessaire et lui préfère une tripartite majorité-opposition-Ceni pour discuter des questions électorales.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/22/actualite/politique/rdc-la-dynamique-de-lopposition-et-le-g7-recusent-la-demarche-de

http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-democratie-chretienne-denonce-un-blocage-electoral/

http://www.radiookapi.net/2016/01/24/actualite/politique/rdc-la-majorite-lopposition-et-la-societe-civile-appelees-participer

http://congoresearchgroup.org/the-tides-changes-slightl-in-kabilas-favor/

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/01/27/denis-mukwege-ne-croit-pas-au-dialogue-avec-lopposition-congolaise/

(RDC_7) Radio Okapi – 23/1

En RDC, le parti d’opposition Envol ne pourra pas tenir son congrès la semaine prochaine, comme prévu. Le rendez-vous devait commencer vendredi 29 janvier, à Nioki, dans la région de Maï-Ndombe, mais les autorités ont interdit tous les rassemblements politiques. Cette interdiction se maintiendra jusqu’à la fin du dialogue national, un dialogue qui n’a toujours pas commencé et pour lequel aucune date n’a été fixée pour l’instant.

Les opposants du parti Envol assurent avoir suivi la procédure. Ils ont prévenu le chef de la cité de Nioki mais, depuis, une autre autorité, le commissaire spécial adjoint du Maï-Ndombe, a fait savoir que les rassemblements politiques étaient interdits. Joint par RFI, le président du mouvement Envol, Delly Sesanga, dénonce une décision contre son parti.

« Nous sommes sous un régime qui ne se cache plus et qui devient un régime dictatorial, disons-le, où les libertés fondamentales sont bafouées. La liberté d’opinion n’est pas respectée, la liberté de manifester n’est pas garantie, la liberté de réunion – y compris pour les organes naissants politiques de l’opposition – n’est pas observée », a déclaré le président du mouvement Envol.

Le responsable qui a signé l’interdiction, Job Antoine Massamba Malika, est le commissaire spécial adjoint dans la province de Maï-Ndombe I explique que l’autorité compétente en la matière est justement la province et non pas la cité et qu’il aurait dû être prévenu et ce, quinze jours minimum, avant l’ouverture du congrès. « Il s’agit éventuellement d’un risque pour la sécurité. Nous devons être saisis pour prendre les mesures d’encadrement parce que s’il y a un débordement, que vont me dire les autorités du pays ? », a souligné le commissaire spécial adjoint de la province de Maï-Ndombe.

Le parti Envol se réunira ce week-end pour décider de la marche à suivre et notamment pour savoir si oui ou non il faut quand même essayer d’organiser le congrès la semaine prochaine.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/25/actualite/politique/mai-ndombe-lenvol-maintient-son-congres-nioki-malgre-linterdiction

(RC_7_1) Radio Okapi – 28/1

Au cours d’une réunion tripartite organisée jeudi 28 janvier à Kinshasa, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le gouvernement et les partenaires internationaux de la RDC se sont engagés à débloquer le processus électoral.

Le gouvernement a notamment indiqué qu’il était déterminé à décaisser des financements pour le processus électoral. Le ministre de l’Intérieur et chef de la délégation gouvernementale, Evariste Boshab, a notamment évoqué le financement de la révision du fichier électoral. Il a également annoncé que le gouvernement allait présenter lors de la session parlementaire de mars deux projets de loi nécessaires à cette révision du fichier électoral.

Pour sa part, le numéro deux de la Monusco, Mamadou Diallo, a évoqué le soutien que pourrait apporter la mission onusienne au processus électoral. « Nous avons reçu une requête pour le soutien logistique de la Monusco. Et une fois que cette autorisation est donnée, nous allons utiliser les moyens logistiques de la mission. Ce qui va enlever une grande partie des contraintes budgétaires », a-t-il fait savoir.

Au sujet respect du respect du délai constitutionnel pour les prochaines élections, le président de la Ceni, Corneille Nangaa, a déclaré qu’il dépendait de la révision du fichier électoral. « Priorité pour le moment, c’est la révision du fichier électoral sans lequel on n’aura jamais ce délai constitutionnel », a-t-il soutenu. Il a aussi fait savoir que la Ceni allait lancer le 10 février prochain un appel d’offre pour le matériel nécessaire pour la révision du fichier électoral. En outre, le président de la Ceni a affirmé qu’un nouveau calendrier électoral « réaménagé et réaliste » sera publié à l’issue des consultations en cours.

Le calendrier électoral publié l’année passée par la Ceni prévoyait l’organisation de sept scrutins dont la présidentielle qui était fixée pour le 27 novembre 2016. Aucune des élections prévues pour être organisées en 2015 ne s’est tenue.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/societe/rdc-les-elections-ne-peuvent-pas-etre-organisees-dans-le-delai

(RDC_7_2) Jeune Afrique – 28/1

Dans une lettre adressée jeudi à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, l’opposant historique congolais Étienne Tshisekedi précise enfin sa position : il ne participera pas au dialogue politique tel que convoqué par le président Joseph Kabila.

Après plusieurs atermoiements, Étienne Tshisekedi a tranché. Pas question pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, de prendre part au dialogue national politique convoqué par le président congolais, Joseph Kabila, lequel est pourtant soutenu par l’Union africaine qui a dépêché récemment le Togolais Edem Kodjo pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.

D’après nos informations, l’opposant historique congolais a envoyé jeudi 28 janvier une lettre à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, « pour lui rappeler la position de l’UDPS » : le principal parti de l’opposition ne reconnaît pas au président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème » selon lui, le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.

Dans son courrier, Étienne Tshisekedi réaffirme également qu’il reste attaché à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015. Pour lui, le dialogue politique en RDC doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ».

Le leader de l’UDPS estime enfin que les pourparlers en RDC doivent tenir compte du respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives, prévues fin novembre 2016.

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http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/politique/dialogue-etienne-tshisekedi-pose-ses-conditions-mme-zuma

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_8) AFP – Radio Okapi – 23/1

Le procès de trois étudiants congolais détenus pendant huit mois et demi sans motif et poursuivis désormais pour « offense à la personne du chef de l’État » s’est ouvert vendredi 22 janvier à Kinshasa.

La défense de Joël Bukuru, Giresse Bagombisa et Léon Nguwa a plaidé pour « l’annulation » des procès-verbaux établis selon elle de façon « irrégulière », après leur arrestation le 28 mars à l’Université de Kinshasa.

Agés de 22 à 24 ans, ces sympathisants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) ont été arrêtés pour avoir appelé à soutenir le chef de ce parti d’opposition, Vital Kamerhe, ancien allié du président congolais Joseph Kabila. Ils ont été détenus au secret à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et n’ont été transférés à la prison centrale de Kinshasa que le 15 décembre après leur inculpation par le parquet.

Lors de cette première audience, les avocats de la défense ont dénoncé la détention prolongée de leurs clients par l’ANR, alors que la Constitution dispose que nul ne peut être gardé à vue plus de 48 heures. Le Ministère public a pour sa part, appelé les juges à « ne pas prendre à la légère » une affaire qui « touche au sommet de l’État ». L’audience a été renvoyée au 29 janvier.

(RDC_9) RFI – 24/1

En RDC, l’administration pénitentiaire et les familles des détenus s’inquiètent des conditions de vie dans la prison de Goma. Construite à l’époque coloniale pour 150 prisonniers, elle en accueille aujourd’hui environ 1 800. En guise de solution, le chef de division de la justice du Nord-Kivu, Berthe Chekanabo, a demandé, mercredi 6 janvier, la réhabilitation de l’ancien bâtiment de la prison centrale de Munzenze.

« Je suis venue voir mon frère, ça fait sept mois qu’il est en prison et il n’est toujours pas passé depuis un juge », a déclaré une jeune femme. Comme ce prisonnier, 1 300 détenus sont en préventive sur un total de quelque 1 800. Combien d’innocents y a-t-il parmi eux, dénoncent des militants de la société civile. « Mais en admettant que la justice travaille plus vite, ça ne changerait pas le problème de surpopulation », explique un officiel. « Nous faisons tout pour accélérer les procédures, de telle façon que ceux qui sont en prison pour des raisons de prévention, qui ne sont pas encore condamnés, puissent l’être rapidement, ou condamnés ou libérés, et ne maintenir en prison en tout cas que les grands criminels », a déclaré à RFI, Alexis Thambwe Mwamba, le ministre de la Justice.

Militaires, policiers, membres de groupes armés, coupeurs de route et simples détenus, tous vivent entassés. Des conditions de vie à la fois très dures et empreintes de violence. Il faut payer pour tout, se plaignent les familles : la nourriture, les soins, mais aussi payer d’autres détenus pour ne pas être maltraité et améliorer ses conditions de vie. Ce sont les criminels les plus endurcis qui font la loi.

« Mon frère est dans une cellule spéciale. Il a payé beaucoup d’argent pour ça. Les autres vivent dans des conditions horribles. Mais pour ça, on a dû payer 150 dollars », a expliqué une femme. D’autres évoquent un droit d’entrée pour éviter les mauvais traitements. Une conséquence de la surpopulation admet un officiel.

« Avec le président de la République, nous sommes en train de mettre au point un programme d’urgence de réhabilitation d’un certain nombre de prisons centrales. Nous voyons également comment les provinces peuvent réhabiliter les prisons territoriales », a ajouté le Garde des Sceaux.

Il y a douze fois trop de détenus par rapport à la capacité d’accueil de la prison. Des activistes de la société civile dénoncent la passivité voire même la complicité de l’administration pénitentiaire.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/justice/prison-centrale-de-makala-les-conditions-daccueil-se-degradent-au-fil

(RDC_10) RFI – 25/1

Voilà quinze ans que 42 Congolais, dont une femme, restent enfermés dans la prison de Kinshasa suite à l’assassinat de Laurent Désiré Kabila. Depuis quinze ans, ils sont systématiquement exclus de toutes les mesures d’amnistie ou de grâce qui sont prises par le régime de Joseph Kabila. Combien de temps vont-ils encore rester en prison ? Alexis Thambwe Mwamba est le ministre congolais de la Justice et des Droits humains. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Lire l’interview sous :

http://www.rfi.fr/emission/20160125-alexis-thambwe-mwamba-rdc-kabila-justice-droits-homme-femme-prison-assassinat

(Cour africaine des DH a demandé la libération : « nous sommes un pays souverain »)

(RDC_11) Radio Okapi – 26/1

Le nombre de viols porté a baissé d’environ 25% en 2015 en RDC, selon des chiffres livrés par le gouvernement congolais. En 2015, 2 414 cas des viols ont été rapportés devant les cours et tribunaux civils et militaire, contre 3 061 cas en 2014. Ces chiffres ont été révélés lundi 25 janvier à Kinshasa grâce à la veille judiciaire réalisée par le bureau de la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants avec le ministère de la Justice et des droits humains.

D’après ces statistiques, la ville de Kinshasa enregistre le plus de viols rapportés devant les juridictions civiles. Pour les cas rapportés devant les juridictions militaires, la province du Nord-Kivu vient en tête. L’ex-Kasaï-Occidental est la province qui enregistre le moins des cas de viols. Les viols attribués aux militaires connaissent une baisse supérieure à la moyenne, selon cette étude. Ils ont baissé de plus de 34 % de 2014 à 2015. Une baisse qui réjouit le ministre de la Justice et des Droits humains, Alexis Tambwe Mwamba. «Ces statistiques sont réelles et je rends vraiment un vibrant hommage à la justice militaire qui dans ce cas-là agit de manière extrêmement rapide», a-t-il déclaré.

La représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, s’est également réjouie de la publication de ces chiffres, estimant qu’il était nécessaire de disposer des données fiables sur les violences sexuelles. « C’est un motif de satisfaction, mais c’est aussi un motif de défi supplémentaire. On a fait un premier pas, on va poursuivre et on va essayer d’adresser le problème d’engorgement de la justice en matière de cas de violence sexuelle », a-t-elle promis.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160126-rdc-dit-le-rapport-violences-sexuelles

(RDC_12) AFP – 26/1

Vano Kiboko, ex-député proche de l’opposant Moïse Katumbi et condamné à trois ans de prison en septembre, a été accusé mardi par les autorités de la République démocratique du Congo d’entretenir un “groupe subversif” dans son lieu de détention.”Vano Kiboko vient d’être transféré à la prison militaire de Ndolo” pour avoir entretenu “un groupe subversif” au sein de la prison de Makala où il était détenu, a déclaré à l’AFP une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l’anonymat.

“C’est inacceptable. On ne peut pas transférer un civil dans une prison militaire d’autant plus qu’il n’a pas commis de méfait en lien avec l’action militaire”, a réagi Me Georges Kapiamba, avocat de M. Kiboko. “Nous craignons qu’on lui colle d’autres infractions fantaisistes pour durcir sa détention”, a-t-il fait valoir.

Ancien député de la majorité (de 2006 à 2011), il s’était opposé à une révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, M. Kiboko a été inculpé en janvier 2015 d’incitation à la haine tribale et incarcéré.

Selon Me Kapiamba, “il y a deux jours, certains proches de M. Kiboko on publié les photos de (ce dernier) en train de faire une séance de prière avec quelques codétenus pour suivre le mot d’ordre de Moïse Katumbi”, ex-gouverneur du Katanga et potentiel candidat à l’élection présidentielle censée avoir lieu fin novembre.

(RDC_13) RFI – 27/1

Une augmentation dramatique du nombre de violations des droits de l’homme en RDC : c’est le constat que dresse le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme avec 64% de violations de plus en 2015 par rapport à 2014. Des violations commises pour un peu plus de la moitié par les agents de l’Etat et l’autre moitié par les groupes armés. Une tendance des plus inquiétantes alors que s’ouvre officiellement une année électorale en RDC dont la crédibilité du processus pourrait être menacée.

Il y a d’abord une recrudescence des violations commises par les groupes armés, avec les FDLR, le FRPI, la LRA en tête. Une hausse de 95 % par rapport à 2014. Pour le patron du bureau conjoint, José Maria Aranaz, c’est sans doute un des effets pervers de la suspension des opérations conjointes entre la Monusco et l’armée congolaise. Il y a moins d’opérations contre les groupes armés qui sont donc plus actifs et les forces de sécurité congolaises ont, selon lui, tendance à commettre plus de violations des droits de l’homme quand elles ne coopèrent pas avec les casques bleus.

Deuxième type d’explication de cette hausse spectaculaire : le découpage du pays en 26 provinces qui n’aurait pas été accompagné du déploiement nécessaire des forces de l’ordre et des institutions judiciaires. Mais les agents de l’Etat sont, selon ce rapport annuel, responsables de près de la moitié des violations, avec tout de même 294 victimes d’exécutions sommaires.

La troisième raison évoquée pour expliquer cette hausse du nombre de violations, est la restriction de l’espace politique et les atteintes aux libertés – d’expression, de réunion et de manifestation – avec des arrestations arbitraires, menaces et intimidations à l’égard de l’opposition, de la société civile et de journalistes. Le bureau conjoint s’inquiète notamment des interdictions générales de se réunir ou de manifester par certains commissaires spéciaux et d’un double standard interdisant les manifestations de l’opposition et pas de la majorité ou en soutien au gouvernement.

Économie, Finances

(RDC_14) Radio Okapi – 23/1

Le compte-rendu du conseil de ministres du 22 janvier indique le ralentissement de l’économie mondiale et la baisse des cours des principaux produits de base exportés par la RDC comme le cuivre et le pétrole ont fait perdre plus d’1,3 milliards de dollars américains au trésor public pour l’exercice budgétaire 2016 en cours.

Ce qui a occasionné, selon le gouvernement, « une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires. »

Pour stabiliser et relancer l’économie nationale, le gouvernement annonce avoir pris des mesures. Ces mesures qui n’ont pas été spécifiées s’articulent autour de l’augmentation des ressources financières, de l’amélioration de la qualité de la dépense et de la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide. « Ces mesures sont destinées à durer pendant une période de temps suffisante pour une consolidation de la stabilité économique du pays pendant laquelle elles seront de stricte application avant que ne soit envisagée toute relaxe », note le compte-rendu du conseil de ministres.

Le gouvernement estime impérieux d’amorcer des réformes structurelles qui permettraient une autonomie plus accrue de l’économie nationale.

En novembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté un budget d’un peu plus de 9 milliards de dollars américains. Lors de la présentation de ce budget, le Premier ministre Matata Ponyo avait fait savoir que ce budget 2016 a été élaboré dans un environnement international difficile caractérisé par la baisse du prix des matières premières.

(RDC_15) Belga – 27/1

Le gouvernement de la RDC a pris une série de mesures pour faire face à la crise provoquée par la chute des cours des matières premières, rapporte mercredi la presse kinoise.

Le gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon a ainsi décidé de mener une lutte sans merci contre la fraude fiscale et douanière dans les secteurs des télécommunications, des transports et des mines, de diversifier la production minière avec l’exploitation des minerais polymétalliques de l’Est, l’or, maximiser les ressources internes et renforcer les contrôles aux frontières, indique le quotidien ‘La Prospérité’.

Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, dont les propos sont cités par le journal, le train de vie des institutions sera réduit. La société nationale d’électricité (SNEL, publique) va poursuivre l’installation des compteurs à prépaiement pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique. Les dépenses liées aux élections seront soumises à la procédure de passation des marchés publics, souligne ‘La Prospérité’.

Le conseil des ministres a arrêté mardi 28 mesures correctives pour augmenter des ressources financières, améliorer la qualité des dépenses et la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.

Selon ‘L’Avenir’, le gouvernement congolais vise aussi à attirer les capitaux en RDC grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein.

La chute des cours d’une série de matières premières – dont le cuivre – a entraîné un ralentissement de la croissance économique en RDC et un manque à gagner d’environ 1,3 milliard de dollars par rapport aux prévisions de recettes dans le budget de l’État pour 2016.

En novembre, Kinshasa avait abaissé de 0,7 point sa prévision de croissance économique pour 2015 à 7,7%. Pour 2016, la RDC tablait alors sur une accélération de la croissance à 9%.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/societe/corruption-la-rdc-classee-147e-sur-168-pays-par-transparency

Relations extérieures

(RDC_16) Belga – 25/1

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a appelé lundi le président congolais Joseph Kabila à “parachever” l’oeuvre menée au cours de la décennie en assurant, pour la première fois dans l’histoire de son pays, “une transition démocratique et pacifique”, l’invitant implicitement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat qui expire en décembre.

“M. Kabila a réussi, avec l’aide de nombreux partenaires, au cours de la dernière décennie à sortir son pays d’une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l’est (de la RDC). Aujourd’hui il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l’histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l’état, au terme d’élections présidentielles. », a-t-il affirmé en ouvrant à Bruxelles les journées de contact diplomatiques qui rassemblent l’ensemble des chefs de poste. “Le peuple congolais attend ce moment, la communauté internationale aussi”, a ajouté Didier Reynders.

Le ministre des Affaires étrangères a insisté pour que ces élections aient lieu “conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci” en dépit des difficultés que représente l’organisation de ce scrutin dans un pays grand comme la RDC. “Toute autre perspective serait inquiétante. C’est pourquoi il est aujourd’hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés”, a-t-il poursuivi.

(RDC_17) Jeune Afrique – 28/1

Lune de miel entre la République démocratique du Congo et la Mission de l’ONU (Monusco) ? Les deux parties ont signé jeudi un accord formalisant la reprise totale de leur coopération militaire, sclérosée depuis un an par une brouille sur la traque de la rébellion hutue rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

« Nous avons signé cet accord de coopération pour la reprise de la coopération militaire » dans le but de pacifier l’est du pays, instable depuis 20 ans et où des dizaines de groupes armés locaux et étrangers sévissent pour des raisons ethniques, foncières ou économiques, explique à Jeune Afrique le ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Tabe. « La Monusco doit nous donner un appui logistique, et un appui même au front (…) chaque fois que le besoin se fera sentir », souligne le ministre, qui a signé l’accord avec David Gressly, le numéro deux de la Monusco, qui représentait le chef de Mission, Maman Sidikou, actuellement à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine. « Nous sommes décidés à en terminer le phénomène des groupes armés cette année, si possible avant le mois de juin. Tout ce qu’il y a comme groupes armés. La priorité sera donnée aux groupes armés étrangers », ajoute-il.

Crispin Atama Tabe évoque en premier lieu la rébellion ougandaise islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF), accusée d’avoir massacré environ 500 personnes dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. « Ensuite viennent les FDLR » et, quant à la myriade de groupes locaux, « on enregistre beaucoup de redditions », assure le ministre, selon qui le problème devrait être éradiqué « rapidement ». Il insiste : la reprise de la coopération devra s’inscrire « dans le respect de la souveraineté » du pays. Il fait allusion à ce qui avait jeté un froid : alors que tout était prêt pour combattre les FDLR, le chef de la Mission de l’époque, Martin Kobler, avait exigé le changement de deux généraux soupçonnés de violations des droits humains.

Kinshasa avait refusé et, fin janvier 2015, l’armée avait annoncé qu’elle attaquait seule les FDLR, dont des chefs ont participé au génocide des Tutsis au Rwanda avant de se réfugier dans l’est congolais.

Le 12 janvier dernier, la RDC a affirmé que, en 2015, l’armée avait neutralisé « plus d’un millier » de membres des FDLR, qui étaient estimés à environ 1 500 avant l’offensive. L’annonce est intervenue peu après que de présumés FDLR ont massacré une quinzaine de personnes à Miriki, et alors que ces rebelles sont souvent accusés d’exactions contre les civils.

La reprise de la coopération permettra de réactiver le « dialogue stratégique » entamé en mars 2015. Ce dialogue doit définir les nouvelles tâches de la Mission, déployée depuis 1999 et aujourd’hui dotée d’un budget de 1,3 milliard de dollars, et jeter les bases du départ progressif de ses quelque 20 000 hommes en uniforme.

RWANDA

Sécurité, Armée…

(RWA_1) AFP – 25/1

Un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes pour qu’ils rejoignent les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a été abattu samedi alors qu’il tentait de s’échapper après avoir été arrêté, a indiqué la police rwandaise. “C’est la première affaire” de recrutement présumé au Rwanda de jihadistes pour la Syrie, a déclaré aujourd’hui le porte-parole de la police, Célestin Twahirwa.

Muhammad Mugemangango, imam adjoint de la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, avait été placé en garde-à-vue “sur des soupçons d’implication dans des activités terroristes”, a expliqué la police dans un communiqué. De retour d’une perquisition de son domicile où il avait accompagné les policiers, “il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs” de la police qui ont provoqué sa mort, selon le communiqué.

Muhammad Mugemangango était accusé “d’orienter les jeunes vers le djihad et de les recruter pour qu’ils rejoignent l’Etat islamique en Syrie”, a poursuivi la police, précisant que l’enquête se poursuivait. La police rwandaise assure avoir “détecté la formation de réseaux terroristes” au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population. “Nous ferons de notre mieux pour démasquer les réseaux et les traiter conformément à la loi”, indique-t-elle dans son communiqué. Le porte-parole de la police a indiqué ne “pas avoir connaissance de cas confirmés de Rwandais s’étant rendus” en Syrie. “C’est un problème nouveau”, a-t-il expliqué.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160128-rwanda-questions-mort-imam-abattu-police-kimironko-etat-islamique

Dans son courrier, Étienne Tshisekedi réaffirme également qu’il reste attaché à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015. Pour lui, le dialogue politique en RDC doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ».

Le leader de l’UDPS estime enfin que les pourparlers en RDC doivent tenir compte du respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives, prévues fin novembre 2016.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/politique/dialogue-etienne-tshisekedi-pose-ses-conditions-mme-zuma

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_8) AFP – Radio Okapi – 23/1

Le procès de trois étudiants congolais détenus pendant huit mois et demi sans motif et poursuivis désormais pour « offense à la personne du chef de l’État » s’est ouvert vendredi 22 janvier à Kinshasa.

La défense de Joël Bukuru, Giresse Bagombisa et Léon Nguwa a plaidé pour « l’annulation » des procès-verbaux établis selon elle de façon « irrégulière », après leur arrestation le 28 mars à l’Université de Kinshasa.

Agés de 22 à 24 ans, ces sympathisants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) ont été arrêtés pour avoir appelé à soutenir le chef de ce parti d’opposition, Vital Kamerhe, ancien allié du président congolais Joseph Kabila. Ils ont été détenus au secret à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et n’ont été transférés à la prison centrale de Kinshasa que le 15 décembre après leur inculpation par le parquet.

Lors de cette première audience, les avocats de la défense ont dénoncé la détention prolongée de leurs clients par l’ANR, alors que la Constitution dispose que nul ne peut être gardé à vue plus de 48 heures. Le Ministère public a pour sa part, appelé les juges à « ne pas prendre à la légère » une affaire qui « touche au sommet de l’État ». L’audience a été renvoyée au 29 janvier.

(RDC_9) RFI – 24/1

En RDC, l’administration pénitentiaire et les familles des détenus s’inquiètent des conditions de vie dans la prison de Goma. Construite à l’époque coloniale pour 150 prisonniers, elle en accueille aujourd’hui environ 1 800. En guise de solution, le chef de division de la justice du Nord-Kivu, Berthe Chekanabo, a demandé, mercredi 6 janvier, la réhabilitation de l’ancien bâtiment de la prison centrale de Munzenze.

« Je suis venue voir mon frère, ça fait sept mois qu’il est en prison et il n’est toujours pas passé depuis un juge », a déclaré une jeune femme. Comme ce prisonnier, 1 300 détenus sont en préventive sur un total de quelque 1 800. Combien d’innocents y a-t-il parmi eux, dénoncent des militants de la société civile. « Mais en admettant que la justice travaille plus vite, ça ne changerait pas le problème de surpopulation », explique un officiel. « Nous faisons tout pour accélérer les procédures, de telle façon que ceux qui sont en prison pour des raisons de prévention, qui ne sont pas encore condamnés, puissent l’être rapidement, ou condamnés ou libérés, et ne maintenir en prison en tout cas que les grands criminels », a déclaré à RFI, Alexis Thambwe Mwamba, le ministre de la Justice.

Militaires, policiers, membres de groupes armés, coupeurs de route et simples détenus, tous vivent entassés. Des conditions de vie à la fois très dures et empreintes de violence. Il faut payer pour tout, se plaignent les familles : la nourriture, les soins, mais aussi payer d’autres détenus pour ne pas être maltraité et améliorer ses conditions de vie. Ce sont les criminels les plus endurcis qui font la loi.

« Mon frère est dans une cellule spéciale. Il a payé beaucoup d’argent pour ça. Les autres vivent dans des conditions horribles. Mais pour ça, on a dû payer 150 dollars », a expliqué une femme. D’autres évoquent un droit d’entrée pour éviter les mauvais traitements. Une conséquence de la surpopulation admet un officiel.

« Avec le président de la République, nous sommes en train de mettre au point un programme d’urgence de réhabilitation d’un certain nombre de prisons centrales. Nous voyons également comment les provinces peuvent réhabiliter les prisons territoriales », a ajouté le Garde des Sceaux.

Il y a douze fois trop de détenus par rapport à la capacité d’accueil de la prison. Des activistes de la société civile dénoncent la passivité voire même la complicité de l’administration pénitentiaire.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/justice/prison-centrale-de-makala-les-conditions-daccueil-se-degradent-au-fil

(RDC_10) RFI – 25/1

Voilà quinze ans que 42 Congolais, dont une femme, restent enfermés dans la prison de Kinshasa suite à l’assassinat de Laurent Désiré Kabila. Depuis quinze ans, ils sont systématiquement exclus de toutes les mesures d’amnistie ou de grâce qui sont prises par le régime de Joseph Kabila. Combien de temps vont-ils encore rester en prison ? Alexis Thambwe Mwamba est le ministre congolais de la Justice et des Droits humains. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Lire l’interview sous :

http://www.rfi.fr/emission/20160125-alexis-thambwe-mwamba-rdc-kabila-justice-droits-homme-femme-prison-assassinat

(Cour africaine des DH a demandé la libération : « nous sommes un pays souverain »)

(RDC_11) Radio Okapi – 26/1

Le nombre de viols porté a baissé d’environ 25% en 2015 en RDC, selon des chiffres livrés par le gouvernement congolais. En 2015, 2 414 cas des viols ont été rapportés devant les cours et tribunaux civils et militaire, contre 3 061 cas en 2014. Ces chiffres ont été révélés lundi 25 janvier à Kinshasa grâce à la veille judiciaire réalisée par le bureau de la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants avec le ministère de la Justice et des droits humains.

D’après ces statistiques, la ville de Kinshasa enregistre le plus de viols rapportés devant les juridictions civiles. Pour les cas rapportés devant les juridictions militaires, la province du Nord-Kivu vient en tête. L’ex-Kasaï-Occidental est la province qui enregistre le moins des cas de viols. Les viols attribués aux militaires connaissent une baisse supérieure à la moyenne, selon cette étude. Ils ont baissé de plus de 34 % de 2014 à 2015. Une baisse qui réjouit le ministre de la Justice et des Droits humains, Alexis Tambwe Mwamba. «Ces statistiques sont réelles et je rends vraiment un vibrant hommage à la justice militaire qui dans ce cas-là agit de manière extrêmement rapide», a-t-il déclaré.

La représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, s’est également réjouie de la publication de ces chiffres, estimant qu’il était nécessaire de disposer des données fiables sur les violences sexuelles. « C’est un motif de satisfaction, mais c’est aussi un motif de défi supplémentaire. On a fait un premier pas, on va poursuivre et on va essayer d’adresser le problème d’engorgement de la justice en matière de cas de violence sexuelle », a-t-elle promis.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160126-rdc-dit-le-rapport-violences-sexuelles

(RDC_12) AFP – 26/1

Vano Kiboko, ex-député proche de l’opposant Moïse Katumbi et condamné à trois ans de prison en septembre, a été accusé mardi par les autorités de la République démocratique du Congo d’entretenir un “groupe subversif” dans son lieu de détention.”Vano Kiboko vient d’être transféré à la prison militaire de Ndolo” pour avoir entretenu “un groupe subversif” au sein de la prison de Makala où il était détenu, a déclaré à l’AFP une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l’anonymat.

“C’est inacceptable. On ne peut pas transférer un civil dans une prison militaire d’autant plus qu’il n’a pas commis de méfait en lien avec l’action militaire”, a réagi Me Georges Kapiamba, avocat de M. Kiboko. “Nous craignons qu’on lui colle d’autres infractions fantaisistes pour durcir sa détention”, a-t-il fait valoir.

Ancien député de la majorité (de 2006 à 2011), il s’était opposé à une révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, M. Kiboko a été inculpé en janvier 2015 d’incitation à la haine tribale et incarcéré.

Selon Me Kapiamba, “il y a deux jours, certains proches de M. Kiboko on publié les photos de (ce dernier) en train de faire une séance de prière avec quelques codétenus pour suivre le mot d’ordre de Moïse Katumbi”, ex-gouverneur du Katanga et potentiel candidat à l’élection présidentielle censée avoir lieu fin novembre.

(RDC_13) RFI – 27/1

Une augmentation dramatique du nombre de violations des droits de l’homme en RDC : c’est le constat que dresse le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme avec 64% de violations de plus en 2015 par rapport à 2014. Des violations commises pour un peu plus de la moitié par les agents de l’Etat et l’autre moitié par les groupes armés. Une tendance des plus inquiétantes alors que s’ouvre officiellement une année électorale en RDC dont la crédibilité du processus pourrait être menacée.

Il y a d’abord une recrudescence des violations commises par les groupes armés, avec les FDLR, le FRPI, la LRA en tête. Une hausse de 95 % par rapport à 2014. Pour le patron du bureau conjoint, José Maria Aranaz, c’est sans doute un des effets pervers de la suspension des opérations conjointes entre la Monusco et l’armée congolaise. Il y a moins d’opérations contre les groupes armés qui sont donc plus actifs et les forces de sécurité congolaises ont, selon lui, tendance à commettre plus de violations des droits de l’homme quand elles ne coopèrent pas avec les casques bleus.

Deuxième type d’explication de cette hausse spectaculaire : le découpage du pays en 26 provinces qui n’aurait pas été accompagné du déploiement nécessaire des forces de l’ordre et des institutions judiciaires. Mais les agents de l’Etat sont, selon ce rapport annuel, responsables de près de la moitié des violations, avec tout de même 294 victimes d’exécutions sommaires.

La troisième raison évoquée pour expliquer cette hausse du nombre de violations, est la restriction de l’espace politique et les atteintes aux libertés – d’expression, de réunion et de manifestation – avec des arrestations arbitraires, menaces et intimidations à l’égard de l’opposition, de la société civile et de journalistes. Le bureau conjoint s’inquiète notamment des interdictions générales de se réunir ou de manifester par certains commissaires spéciaux et d’un double standard interdisant les manifestations de l’opposition et pas de la majorité ou en soutien au gouvernement.

Économie, Finances

(RDC_14) Radio Okapi – 23/1

Le compte-rendu du conseil de ministres du 22 janvier indique le ralentissement de l’économie mondiale et la baisse des cours des principaux produits de base exportés par la RDC comme le cuivre et le pétrole ont fait perdre plus d’1,3 milliards de dollars américains au trésor public pour l’exercice budgétaire 2016 en cours.

Ce qui a occasionné, selon le gouvernement, « une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires. »

Pour stabiliser et relancer l’économie nationale, le gouvernement annonce avoir pris des mesures. Ces mesures qui n’ont pas été spécifiées s’articulent autour de l’augmentation des ressources financières, de l’amélioration de la qualité de la dépense et de la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide. « Ces mesures sont destinées à durer pendant une période de temps suffisante pour une consolidation de la stabilité économique du pays pendant laquelle elles seront de stricte application avant que ne soit envisagée toute relaxe », note le compte-rendu du conseil de ministres.

Le gouvernement estime impérieux d’amorcer des réformes structurelles qui permettraient une autonomie plus accrue de l’économie nationale.

En novembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté un budget d’un peu plus de 9 milliards de dollars américains. Lors de la présentation de ce budget, le Premier ministre Matata Ponyo avait fait savoir que ce budget 2016 a été élaboré dans un environnement international difficile caractérisé par la baisse du prix des matières premières.

(RDC_15) Belga – 27/1

Le gouvernement de la RDC a pris une série de mesures pour faire face à la crise provoquée par la chute des cours des matières premières, rapporte mercredi la presse kinoise.

Le gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon a ainsi décidé de mener une lutte sans merci contre la fraude fiscale et douanière dans les secteurs des télécommunications, des transports et des mines, de diversifier la production minière avec l’exploitation des minerais polymétalliques de l’Est, l’or, maximiser les ressources internes et renforcer les contrôles aux frontières, indique le quotidien ‘La Prospérité’.

Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, dont les propos sont cités par le journal, le train de vie des institutions sera réduit. La société nationale d’électricité (SNEL, publique) va poursuivre l’installation des compteurs à prépaiement pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique. Les dépenses liées aux élections seront soumises à la procédure de passation des marchés publics, souligne ‘La Prospérité’.

Le conseil des ministres a arrêté mardi 28 mesures correctives pour augmenter des ressources financières, améliorer la qualité des dépenses et la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.

Selon ‘L’Avenir’, le gouvernement congolais vise aussi à attirer les capitaux en RDC grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein.

La chute des cours d’une série de matières premières – dont le cuivre – a entraîné un ralentissement de la croissance économique en RDC et un manque à gagner d’environ 1,3 milliard de dollars par rapport aux prévisions de recettes dans le budget de l’État pour 2016.

En novembre, Kinshasa avait abaissé de 0,7 point sa prévision de croissance économique pour 2015 à 7,7%. Pour 2016, la RDC tablait alors sur une accélération de la croissance à 9%.

Lire aussi sous :

http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/societe/corruption-la-rdc-classee-147e-sur-168-pays-par-transparency

Relations extérieures

(RDC_16) Belga – 25/1

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a appelé lundi le président congolais Joseph Kabila à “parachever” l’oeuvre menée au cours de la décennie en assurant, pour la première fois dans l’histoire de son pays, “une transition démocratique et pacifique”, l’invitant implicitement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat qui expire en décembre.

“M. Kabila a réussi, avec l’aide de nombreux partenaires, au cours de la dernière décennie à sortir son pays d’une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l’est (de la RDC). Aujourd’hui il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l’histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l’état, au terme d’élections présidentielles. », a-t-il affirmé en ouvrant à Bruxelles les journées de contact diplomatiques qui rassemblent l’ensemble des chefs de poste. “Le peuple congolais attend ce moment, la communauté internationale aussi”, a ajouté Didier Reynders.

Le ministre des Affaires étrangères a insisté pour que ces élections aient lieu “conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci” en dépit des difficultés que représente l’organisation de ce scrutin dans un pays grand comme la RDC. “Toute autre perspective serait inquiétante. C’est pourquoi il est aujourd’hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés”, a-t-il poursuivi.

(RDC_17) Jeune Afrique – 28/1

Lune de miel entre la République démocratique du Congo et la Mission de l’ONU (Monusco) ? Les deux parties ont signé jeudi un accord formalisant la reprise totale de leur coopération militaire, sclérosée depuis un an par une brouille sur la traque de la rébellion hutue rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

« Nous avons signé cet accord de coopération pour la reprise de la coopération militaire » dans le but de pacifier l’est du pays, instable depuis 20 ans et où des dizaines de groupes armés locaux et étrangers sévissent pour des raisons ethniques, foncières ou économiques, explique à Jeune Afrique le ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Tabe. « La Monusco doit nous donner un appui logistique, et un appui même au front (…) chaque fois que le besoin se fera sentir », souligne le ministre, qui a signé l’accord avec David Gressly, le numéro deux de la Monusco, qui représentait le chef de Mission, Maman Sidikou, actuellement à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine. « Nous sommes décidés à en terminer le phénomène des groupes armés cette année, si possible avant le mois de juin. Tout ce qu’il y a comme groupes armés. La priorité sera donnée aux groupes armés étrangers », ajoute-il.

Crispin Atama Tabe évoque en premier lieu la rébellion ougandaise islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF), accusée d’avoir massacré environ 500 personnes dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. « Ensuite viennent les FDLR » et, quant à la myriade de groupes locaux, « on enregistre beaucoup de redditions », assure le ministre, selon qui le problème devrait être éradiqué « rapidement ». Il insiste : la reprise de la coopération devra s’inscrire « dans le respect de la souveraineté » du pays. Il fait allusion à ce qui avait jeté un froid : alors que tout était prêt pour combattre les FDLR, le chef de la Mission de l’époque, Martin Kobler, avait exigé le changement de deux généraux soupçonnés de violations des droits humains.

Kinshasa avait refusé et, fin janvier 2015, l’armée avait annoncé qu’elle attaquait seule les FDLR, dont des chefs ont participé au génocide des Tutsis au Rwanda avant de se réfugier dans l’est congolais.

Le 12 janvier dernier, la RDC a affirmé que, en 2015, l’armée avait neutralisé « plus d’un millier » de membres des FDLR, qui étaient estimés à environ 1 500 avant l’offensive. L’annonce est intervenue peu après que de présumés FDLR ont massacré une quinzaine de personnes à Miriki, et alors que ces rebelles sont souvent accusés d’exactions contre les civils.

La reprise de la coopération permettra de réactiver le « dialogue stratégique » entamé en mars 2015. Ce dialogue doit définir les nouvelles tâches de la Mission, déployée depuis 1999 et aujourd’hui dotée d’un budget de 1,3 milliard de dollars, et jeter les bases du départ progressif de ses quelque 20 000 hommes en uniforme.

RWANDA

Sécurité, Armée…

(RWA_1) AFP – 25/1

Un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes pour qu’ils rejoignent les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a été abattu samedi alors qu’il tentait de s’échapper après avoir été arrêté, a indiqué la police rwandaise. “C’est la première affaire” de recrutement présumé au Rwanda de jihadistes pour la Syrie, a déclaré aujourd’hui le porte-parole de la police, Célestin Twahirwa.

Muhammad Mugemangango, imam adjoint de la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, avait été placé en garde-à-vue “sur des soupçons d’implication dans des activités terroristes”, a expliqué la police dans un communiqué. De retour d’une perquisition de son domicile où il avait accompagné les policiers, “il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs” de la police qui ont provoqué sa mort, selon le communiqué.

Muhammad Mugemangango était accusé “d’orienter les jeunes vers le djihad et de les recruter pour qu’ils rejoignent l’Etat islamique en Syrie”, a poursuivi la police, précisant que l’enquête se poursuivait. La police rwandaise assure avoir “détecté la formation de réseaux terroristes” au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population. “Nous ferons de notre mieux pour démasquer les réseaux et les traiter conformément à la loi”, indique-t-elle dans son communiqué. Le porte-parole de la police a indiqué ne “pas avoir connaissance de cas confirmés de Rwandais s’étant rendus” en Syrie. “C’est un problème nouveau”, a-t-il expliqué.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20160128-rwanda-questions-mort-imam-abattu-police-kimironko-etat-islamique

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