Ehémérides G.L. – Semaine du 12 au 18 septembre 2015

RESUME : En RDC, la majorité présidentielle a définitivement implosé. Sept poids lourds de la formation du président de la République, dont le ministre Kamitatu, le conseiller présidentiel, Pierre Lumbi, et deux leaders originaires du fief du président Kabila, le Katanga, lui ont adressé une lettre dénonçant la « stratégie suicidaire » de la majorité présidentielle, réclamant que la priorité soit accordée aux élections législatives et présidentielles sur les élections locales et que l’alternance démocratique soit respectée (RDC_5). Ce geste a valu aux intéressés, qui ont décidé de former une plate-forme politique autonome, d’être exclu de la majorité présidentielle et, pour Olivier Kamitatu et Pierre Lumbi, d’être révoqué, deux des « frondeurs » ayant démissionné de leurs postes au bureau de l’Assemblée nationale ou du Sénat (RDC_8) (RDC_9) (RDC_9_1). Du côté de l’opposition, alors qu’Etienne Tshisekedi a demandé à ses délégués de se retirer des négociations devant mener au « dialogue national » auxquelles il avait acceptées de participer précédemment (RDC_4), une manifestation organisée à Kinshasa contre un troisième mandat présidentiel a dégénéré avec des heurts violents entre partisans de la majorité présidentielle et partisans de l’opposition (RDC_7). On signalera enfin que le Parlement a ouvert sa session extraordinaire qui doit traiter de plusieurs sujets d’actualité : vote du budget, dialogue national, loi sur les nouvelles provinces, financement des élections et calendrier électoral. En ce qui concerne les finances publiques, le président du Sénat attend les initiatives du gouvernement en matière de réduction du train de vie de l’Etat et propose une rationalisation des différents scrutins (RDC_6).

Dans le domaine de la sécurité, le chef des Raïa Mutomboki, milice qui sévit surtout dans le territoire de Shabunda, a exigé une protection avant de se rendre (RDC_1). Au Nord Kivu, trois civils ont été abattus dans le territoire de Beni par des hommes armés suspectés d’être des combattants de l’ADF (RDC_2). Enfin, au Katanga, plusieurs miliciens Maï-Maï Yakutumba et FDLR se sont rendus aux FARDC (RDC_3).

Dans le domaine de la justice, le tribunal militaire de Beni-Butembo a condamné douze militaires à des peines de 5 à 20 ans de prison : ils étaient accusés de viols et de meurtres (RDC_10). Au Katanga, un homme d’affaires, ancien député proche de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi, a été condamné à trois ans de prison pour incitation à la haine tribale, une accusation politique selon la défense (RDC_13) Par ailleurs, l’ONU a demandé la libération immédiate des deux militants du mouvement citoyen FILIMBI qui sont toujours détenus sans preuves (RDC_12). Enfin, le premier témoin a été entendu à La Haye dans le cadre du procès contre le chef de guerre Bosco Ntaganda (RDC_11). Enfin, dans le procès Chebeya, la cour militaire a allégé en appel le verdict rendu en première instance contre deux policiers condamnés à mort, une « banalisation du crime d’Etat » selon la partie civile (RDC_13_1).

Dans le domaine économique, la société Katanga Mining, filiale de Glencore, a annoncé la suspension de ses activités de traitement de cobalt en plus de celle de ses activités de cuivre rendue publique par sa maison-mère (RDC_14).

Au Burundi, où les violences, les assassinats et arrestations se poursuivent (BUR_2), l’opposition appelle à des sanctions ciblées à l’encontre du président Nkurunziza (BUR_1). Un expert des Nations unies estime qu’un échec de la communauté internationale dans la gestion de cette crise risque de conduire à des « atrocités de masse » (BUR_3).

Au Rwanda, le processus devant mener à la révision de la constitution concernant le troisième mandat du Président Kagame se poursuit avec la création d’une commission instaurée par le gouvernement (RWA_1). À ce sujet, le ministre britannique chargé du développement international a déclaré à l’issue d’une visite à Kigali que son pays n’est pas favorable à une telle révision (RWA_3), alors que l’Union européenne n’a pas de position commune sur la question comme l’a reconnu le Commissaire au développement (RWA_4). On signalera aussi que l’ancien chef d’Etat-major, qui avait été l’objet d’une tentative d’assassinat il y a 5 ans à Johannesburg où il est exilé, pourra demeurer en Afrique du Sud comme réfugié en dépit des mandats d’arrêt qui le concernent en France et en Espagne où il est accusé de crimes de guerre (RWA_2).

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